- Roger Périer
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Brution, FFI, Cyrard, Marsouin, le Général de Corps d'Armée Roger Périer a eu une carrière militaire particulièrement remplie.Entré dans la résistance à 19 ans, il intégra ensuite la 1ère armée du général De Lattre de Tassigny pendant la seconde guerre mondiale (1 citation) puis servit dans les forces coloniales (infanterie de marine) en Indochine notamment (7 citations et blessé 2 fois). Il eut une brillante carrière militaire jusqu'au poste de Gouverneur militaire de Paris. Il est actuellement en deuxième section dans un petit village de l'Aveyron.
Roger, Pierre, Georges Périer est né le 5 octobre 1924 à Uzès (Gard) où son père Georges Périer était conservateur des hypothèques.
Troisième d’une fratrie, Roger Périer se destine à une carrière militaire. Après des études secondaires effectuées dans plusieurs lycées (Lorient, Orléans, Nîmes et Montpellier) au gré des affectations de son père, il passe les deux bacs et entre en classe préparatoire à St Cyr à Nîmes puis au Prytanée militaire de la Flèche. En juin 1944, suite au débarquement allié, les futurs élèves officiers quittent le Prytanée sans attendre les résultats du concours d’HEC¹. Roger Périer va dans l'Aveyron où il rejoint le maquis Bayard.
A l’image de leur père (Chevalier de la légion d'honneur, médaille militaire et Croix de guerre) qui s'engagea volontairement en 1914 dés le jour de la déclaration de la guerre et qui sera blessé en 1916 devant Verdun, les fils Périer participeront à la défense de leur patrie. Quand Roger entre au maquis Bayard comme commandant en second, Jacques, le frère ainé, mobilisé depuis 1939 dans l'armée de l'air avait déjà rejoint le Maroc en tant qu'aspirant puis les Etats-Unis pour suivre une formation de pilote. Quant à Jean-Claude le frère cadet, il a pris au cours de l'été 1944 des fonctions à l'état major du délégué départemental de la résistance de l'Aveyron.
Désormais à la tête du maquis Bayard, le sous lieutenant Périer conduit les volontaires de son maquis et rejoint la 1ère armée du général de Lattre de Tassigny. Ils feront partie de ces troupes FFI qui reconstitueront le 80ème régiment d’infanterie alpine. Ils participeront aux combats du Jura, puis à ceux de la campagne d’Alsace, qui les mèneront jusqu'en Allemagne.[1].C’est décoré de la croix guerre 39-45 qu’il rejoindra l’école de Saint Cyr, tout fraichement installée sur les landes bretonnes de Coëtquidan.² Roger Périer sera l’un des 131 officiers de la promotion Rome et Strasbourg. Admis 15ème, il choisit de devenir un " marsouin" en demandant à servir dans l'infanterie coloniale. A la sortie de St Cyr, il se porte volontaire pour le corps expéditionnaire français en Indochine. Il effectue son premier séjour en Indochine comme sous-lieutenant au 21ème régiment d'infanterie coloniale et au 6ème régiment de tirailleurs marocains. Il est rapatrié en 1948 après avoir été gravement blessé lors d'un assaut à la tête de sa compagnie. Il est élevé au rang de chevalier de la légion d'honneur à 22 ans. Son expérience du combat amène naturellement le commandement à l'affecter à Coëtquidan, non plus en tant qu’élève mais en tant qu’instructeur à l’école interarmes de St Cyr. En 1950, Roger Périer se porte à nouveau volontaire pour retourner en Indochine. Il y sera affecté en premier lieu comme instructeur à l'école de Da-Lat (le St Cyr vietnamien) puis à nouveau au combat comme commandant de la 4ème compagnie de tirailleurs Muongs. Il sera blessé au combat lors de la prise d'un village et sera rapatrié en métropole en 1952.
Roger Périer se marie le 8 novembre 1952 avec Madeleine Danel. De cette union, naitront trois enfants : Christine, Sylvie et Jean-François.
En 1953, le jeune capitaine Périer est en Sorbonne pour préparer le brevet technique qu'il obtiendra en 1954 après un an d'études supplémentaire à l'école nationale supérieure d'armement(ENSAR). Il est ensuite affecté à la direction des Etudes et Fabrication de l'Armement (DEFA) avant d'intégrer l'école d'Etat major d'où il sortira diplômé en 1957.
Puis, il découvre le continent africain avec une affectation à Bamako (Soudan) où il commande un escadron de reconnaissance. De retour d’Afrique, en tant que breveté technique, il sera affecté comme cadre à l'école supérieure de la guerre. Promu chef de bataillon en 1962, il suivra alors l'école de guerre comme élève. Il en sortira breveté en 1965.
Il étrenne ses galons de lieutenant colonel à Mers el Kébir, dernière base française en Algérie. Il sera le dernier commandant du 22ème bataillon d'infanterie de marine.
C’est toujours en tant que lieutenant colonel, que Roger Périer rejoint Madagascar en 1968 comme adjoint et chef d'Etat major du général Ramanantsoa, commandant en chef de l'armée malgache.
Promu colonel, il obtient le commandement du 22ème régiment d'infanterie de marine stationné à Albi. Ce régiment emblématique des « Marsouins » a été reconstitué en 1968, et a repris le drapeau et les traditions du 22ème RIC.
C’est en 1972 que Roger Périer entame la partie plus "politique" de sa carrière, tout d’abord comme conseiller militaire du tout nouveau chef du gouvernement malgache, puis rapidement dés 1973 comme conseiller technique à l’Elysée, au cabinet de M. Georges Pompidou, président de la république. Il assurera ensuite les fonctions de cadre à l'institut des hautes études de la défense nationale (IHEDN).
En 1975, il est promu général de brigade, et prend la tête de la 12ème brigade mécanisée basée à Offenburg en république fédérale allemande, puis il est affecté comme général commandant supérieur des troupes françaises à Djibouti. il y assurera la délicate transition de la présence militaire française pendant le processus d'indépendance qui aboutira en 1977 à la transformation du territoire des Afars et des Issas en république de Djibouti.
En 1978, il est nommé général de division et prend le commandement de la 9ème DIMA, division entièrement professionnalisée et destinée aux théâtres des opérations extérieures. C’est en 1980 qu’il obtient à 56 ans sa quatrième étoile et devient commandant de la 3ème région militaire. Mais pas pour très longtemps, puisqu'il est appelé quelques mois plus tard à Paris pour assumer les fonctions de gouverneur militaire de Paris,de commandant du 3ème corps d'armée et de commandant de la région île de France.
Il occupera ces fonctions jusqu’en juillet 1982 où il décide, pour des raisons personnelles, de mettre un terme à sa carrière militaire en faisant valoir ses droits à la retraite.[2]¹Depuis l'invasion de la zone libre en 1942, afin de dissimuler la formation des futurs officiers français, il avait été décidé de camoufler le concours d’entrée à Saint Cyr en le groupant avec celui des hautes études commerciales.
²En 1944, l’école spéciale militaire de Saint Cyr n’existait plus en tant que telle ; Depuis novembre 1942, certains des reçus des promotions 42,43 et 44 ont pu effectué leur scolarité dans le cadre de l’école d’élèves aspirants de Cherchell en Algérie. Cette école prendra le titre d’Ecole militaire Interarmes, le 13 décembre 1944.
Décorations
Croix de guerre 39-45
Croix de guerre des TOE
Grand Officier de la Légion d'honneur
Grand Croix de l'Ordre du Mérite
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