- Massacre de la ligue Bodo
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Le massacre de la ligue Bodo (보도연맹 사건) a été commis sur des communistes et leurs possibles sympathisants en Corée du Sud pendant l’été 1950 au début de la guerre de Corée. Les estimations concernant le nombre de morts varient. D’après Kim Dong-Choon, un membre de la commission vérité et réconciliation, au moins 100 000 personnes ont été exécutées[1]. Des historiens pensent que jusqu’à 200 000 personnes ont été tuées par la police et l’armée sud-coréenne[2]'[3]. Pendant des décennies, la responsabilité de ces massacres a été attribuée aux forces communistes[4].
Sommaire
La ligue Bodo
Au moment où la guerre de Corée éclate, le gouvernement de Syngman Rhee avait emprisonné 30 000 communistes. De plus, 300 000 personnes suspectées d’être des sympathisants avait été enrôlées dans un mouvement officiel de rééducation, la ligue Bodo (ou ligue nationale d’orientation et de réhabilitation)[4]'[5]. Certains avaient été intégrés d’office pour remplir les quotas[6].
Exécutions
En juin 1950, la Corée du Nord envahit le Sud déclenchant la guerre de Corée. D’après Kim Mansik, un officier supérieur de la police militaire, le président Syngman Rhee ordonne l’exécution des membres de la ligue Bodo et du parti des travailleurs de Corée du Sud (en) le 27 juin[8]'[9]. Le premier massacre a lieu à Hoengseong dans la province du Gangwon le 28 juin[9]'[10]. Les forces sud-coréennes aidées par des groupements anti-communistes exécutent les prisonniers communistes et les membres de la ligue Bodo sans jugement[11].
Des documents officiels des Etats-Unis montrent que des officiers US ont été témoins de ces massacres et les ont photographiés[11]. Dans un cas, un officier américain a cautionné l’exécution des prisonniers pour éviter qu’il ne soient libérés par les troupes ennemies[12]'[4]. Néanmoins, John Muccio, l’ambassadeur des Etats-Unis recommande au président et à son ministre de la défense, Shin Sung-mo (en), de stopper les exécutions[11].
La commission vérité et réconciliation
La découverte de fosses contenant les restes d’enfants[12] et de sympathisants communistes en 2008 à Daejon a ouvert un chapitre de l’histoire inconnu de la plupart des sud-coréens[7]. La commission vérité et réconciliation (en) de la Corée du Sud a recueilli les témoignages de survivants et de personnes ayant participé aux exécutions dont celui de Lee Joon-young le gardien de prison de Daejon.
En plus des photographies des charniers, les archives nationales des États-Unis ont déclassé des photos prises par des soldats US sur les sites d’exécutions, confirmant le fait que l’armée américaine était au courant[12]. A cette époque, le général MacArthur décrivit les exécutions comme « un problème interne de la Corée du Sud »[12].
Lien externe
Références
- "Crime, Concealment and South Korea" Khiem et Kim Sung-soo,
- "Korea bloodbath probe ends; US escapes much blame" Hyung-jin Kim,
- "More than 600,000, less than 1,200,000! 최소 60만명, 최대 120만명", Hankyoreh, le 20 juin 2001
- "South Korea owns up to brutal past", The Sydney Morning Herald
- "Family tragedy indicative of S. Korea’s remaining war wounds — Kim Gwang-ho is waiting for the government to apologize for state crimes committed against his father and grandfather", Hankyoreh, le 23 janvier 2010
- "Waiting for the truth — A missed deadline contributes to a lost history", Hankyoreh, le 25 juin 2007
- "Korea bloodbath probe ends; US escapes much blame", Associated Press, le 10 juillet 2010 Charles J. Hanley and Hyung-jin Kim,
- "60년 만에 만나는 한국의 신들러들", Hankyoreh, le 25 juin 2010
- "보도연맹 학살은 이승만 특명에 의한 것" 민간인 처형 집행했던 헌병대 간부 최초증언 출처 : "보도연맹 학살은 이승만 특명에 의한 것" - 오마이뉴스", OhmyNews, le 4 juillet 2007
- "헌병대의 보도연맹원 '대량학살' 최초 구체증언 확보 6.25 당시 헌병대 과장 김만식 씨 증언 토대, 전국 조직적 학살 자행", CBS, le 4 juillet 2007
- "New evidence of Korean war killings", BBC, le 21 avril 2000
- "Children 'executed' in 1950 South Korean killings", Associated Press, le 6 décembre 2008 Charles J. Hanley et Jae-soon Chang,
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Bodo League massacre » (voir la liste des auteurs)
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