- Martial Bourgeon
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Martial Bourgeon, dont le nom complet était Claude-Martial Bourgeon, fut en 1944 le premier PDG de l'Agence France-Presse (AFP), dont le bâtiment fut le premier à tomber aux mains d'un groupe de résistants lors de la Libération de Paris.
Il faisait partie du groupe de résistants journalistes qui prirent part à l'occupation des locaux de l'OFI-AFIP, le 20 août 1944, et diffuèrent la première dépêche, cinq jours avant l'arrivée à Paris de la deuxième division blindée, du général Leclerc. Ancien de l'agence Havas, il est nommé à la tête de l'AFP pour un an en août 1944 et en avril 1945 lui succède François Crucy. Communiste, il n'avait pas la confiance du MRP ni de Pierre-Louis Teitgen, le ministre de l'information, ce qui expliqua selon lui son renvoi[1].
Il a en particulier été confronté à ce qui a été appelé "l'affaire Champenois", du nom d'un ancien journaliste d'Havas, correspondant à Moscou de 1937 à 1947 pour Havas puis pour l'AFP, après avoir été entre-temps journaliste à Londres, avec d'autres journalistes de la France libre[1]. Champenois fut ramené à Paris, car l'AFP lui reprochait d'avoir pris fait et cause pour un colonel communiste dans une lettre au quotidien L'Humanité, au sujet d'une mission française qui avait transféré à Moscou des prisonniers alsaciens et Lorrains, pour les rapatrier ensuite en France.
Son fils François Bourgeon est un dessinateur de bandes dessinées et scénariste, à qui on doit notamment la série Les Passagers du vent, imaginée en 1980[2].
Références
Voir aussi
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