Marie-Josèphe Zane-Fé Touam-Bona

Marie-Josèphe Zane-Fé Touam-Bona

ZANE-FÉ TOUAM-BONA Marie-Josèphe, née le 12 septembre 1933 à Ippy, Oubangui-Chari, Afrique Equatoriale Française (A.E.F.) et actuelle République Centrafricaine, est une femme politique et députée centrafricaine. Elle consacra sa vie à l’émancipation des femmes, et au respect des valeurs et du genre humain. Elle meurt le 7 décembre 2001 à Paris.

Sommaire

Jeunesse

Elle appartient à l’ethnie Banda, peuple du Centre-nord de la Centrafrique. Son nom de jeune fille est Marie-Josèphe JEANNOT, fille d’un ingénieur des mines français (ancien colon) et d’une femme de l’ethnie Banda. Petite (âgée de 5 ans), elle vécut chez les sœurs de la Congrégation du Saint-Esprit de Bangui. Dès l’âge de 12 ans, elle commença à enseigner à l’Ecole de Jeunes filles de Sainte-Thérèse de Bangui (au contact des Religieuses). Elle épousa (le 24 octobre 1951) un jeune instituteur, FRANCK Antonio à l’âge de 16 ans avec qui elle eut par la suite 7 enfants (4 garçons et 3 filles). Elle divorça de lui en 1970 puis se remaria en 1975 avec Monsieur ZANE-FE TOUAMBONA André jusqu’à sa mort en décembre 2001.

Une carrière tournée vers l'action sociale

Dans les années 60-61, elle fit une formation d’assistante sociale nutritionniste grâce à une bourse d’étude qu’elle obtint du Ministère de l’Education nationale centrafricain. Elle créa plus tard un mouvement social féminin appelé : Union des Femmes Centrafricaines (qui se transforma par la suite en Office des Femmes Centrafricaines). Elle fut membre active du Mouvement Mondial des Mères (MMM). Elle commença sa vie professionnelle dans l’enseignement et gravit très rapidement les différents échelons lui permettant de faire son entrée dans les services sociaux régis par le ministère des affaires sociales. Elle fut Chef de service de la Promotion féminine en 1964 puis Directrice des Affaires sociales en 1965. Son acharnement au travail, son désir de promouvoir la femme centrafricaine à une existence publique, sociale et économique fut pour elle un tremplin qui la propulsa vers la scène publique et internationale. Elle fut membre du Conseil économique et social nommée par le gouvernement en 1966. Puis, fit partie de la délégation centrafricaine qui participa à la session ordinaire des Nations Unis à New York en 1968 où elle côtoya les grandes figures du monde moderne comme Indira Gandhi, Golda Meir, Simone Weill, Myriam Makeba, etc. Elle fut la première femme à occuper un poste de Secrétaire d’Etat dans son pays puis, un poste de Ministre dans l’histoire du pays. Elle occupa le poste de Ministre des Affaires sociales en 1970. Ses fonctions ministérielles durèrent jusqu’en 1979 toujours en relation avec les affaires sociales, la promotion féminine, la santé. Plus tard, elle fut élue Députée de sa région maternelle : les M’brés comme candidate indépendante sur les listes de l’Assemblée Nationale durant la législature de 1993 à 1998 puis, de 1999 à sa mort à Paris en décembre 2001. Elle fut enterrée en République Centrafricaine après avoir eu les honneurs de la nation entière (deuil national de trois jours) en présence du Président de la République, des membres du gouvernement, des membres du Corps diplomatique, des membres de l’Assemblée Nationale et reçut à titre posthume la médaille de la Reconnaissance de la Nation.

Décorations

Ses quelques décorations et distinctions durant sa vie politique :

  • Commandeur de l’Ordre de l’Opération BOKASSA
  • Chevalier de l’Ordre du Mérite Centrafricain
  • Officier de l’Ordre du Mérite Centrafricain
  • Commandeur de l’Ordre du Mérite Centrafricain
  • Grand Officier de l’Ordre du Mérite Centrafricain
  • Commandeur de la Palme Académique
  • Chevalier de la Légion d’Honneur Française

Militante pour l'égalité des sexes

Marie-Josèphe ZANE-FE TOUAM-BONA fut une femme de principe à très forte personnalité. Elle consacra sa vie à l’émancipation des femmes, et au respect des valeurs et du genre humain. Pour elle, la femme doit être un membre actif de la société et participer à la vie économique et sociale ; en quelque sorte l’égale de l’homme. Ses nombreux combats politiques et sociaux ont fini par porter leurs fruits. Les mentalités ont du évoluer. Les femmes ont pu accéder à de hautes responsabilités, faire de grandes études, décider de leur destin, etc… Elle fut la pionnière dans certains secteurs sociaux et de santé en créant les premier jardins d’enfants, les ateliers d’arts ménagers pour les femmes, l’accès aux femmes à la formation et aux conseils d’hygiène et de nutrition, les pouponnières, les premiers moyens de locomotion pour les personnes handicapées (fauteuils roulants), l’accès à la sécurité sociale, etc… C’est une grande dame qui a consacré plus de 45 ans de sa vie au développement de son pays. La femme centrafricaine lui sera reconnaissante à jamais.

Liens externes

(en) Femmes remarquables en République Centrafricaine (www.guide2womenleader)


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Marie-Josèphe Zane-Fé Touam-Bona de Wikipédia en français (auteurs)

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