Marcel Storr

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Marcel Storr, né le 3 juillet 1911 et mort le 18 novembre 1976 à Paris (France), est un dessinateur français dont l'œuvre est rattachée à l'art brut.

Biographie^[1]

Marcel Storr connut une enfance difficile. Après avoir été abandonné, il fut placé dans des fermes où il a été maltraité, puis confié à des bonnes sœurs en Alsace.

Il effectua ensuite divers petits métiers avant de se marier en 1964 et de trouver un poste de cantonnier à la Ville de Paris, au Bois de Boulogne.

Peu à peu atteint d'une forte surdité, Marcel Storr développa parallèlement certains troubles psychiatriques dont on sait peu de chose, si ce n'est qu'il fut suivi à l'hôpital de Ville-Évrard en 1974, lors de courts séjours et en tant que patient externe.

Il mourut d'un cancer à l'hôpital Tenon en novembre 1976.

L'œuvre

Il semble que Marcel Storr ait commencé son œuvre assez tôt. Une première période s'étale du début des années 1930 jusqu'au début des années 1960. Il s'agit d'églises sur de petits formats, à la fois naïves et réalistes avec un souci du détail architectural et décoratif.

Une deuxième période va de 1964 à 1969, sur des formats plus conséquents représentant des sortes de palais-cathédrales évoquant tour à tour le Sacré-Cœur où le Kremlin en passant par Sainte-Sophie où le Baroque Autrichien. Cette fois totalement imaginaires, les architectures délirantes de Marcel Storr étaient tout d'abord dessinées au crayon avant d'être mises en couleurs à l'aide d'encres.

La dernière période, qui va de 1969 à 1975, poursuit sur des feuilles approchant du format Raisin, l'expansion mégalomaniaque de constructions néo-babyloniennes qui ne sont pas sans rappeler le Palais du Facteur Cheval ou des ensembles de gratte-ciels gothiques.

Vers la fin des années 1960, la femme de Marcel Storr, gardienne d'une école primaire, profita de l'absence de son mari pour inviter un couple de collectionneurs, M et Mme Kempf, à venir voir ses dessins, cachés sous la toile cirée de la table de la cuisine. Le couple suivit dès lors assidûment le travail de Storr, bien que ce dernier ait toujours refusé de le vendre, et sauvegardèrent la plupart de ses œuvres. Mais ce n'est qu'en 2001 que les dessins de Marcel Storr furent exposés au public pour la première fois, inclus dans l'exposition "Aux Frontières de l'art brut No2" à Paris.

Voir aussi

Sources

Bibliographie

• Françoise Cloarec, Storr. Architecte de l'ailleurs, Phébus, 2010

Article (en)

• Laurent Danchin, Marcel Storr, Raw Vision #36, 2001

Catalogue d'exposition

• Laurent Danchin / Martine Lusardy, Aux Frontières de l'art brut 2, Halle Saint-Pierre, Paris, 2001

Liens externes

• Marcel Storr, dessinateur clandestin, entretien avec Laurent Danchin à l'occasion de l'exposition Marcel Storr organisée par Bertrand et Liliane Kempf en janvier 2005.

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