- Léo Marciano
-
Sommaire
Léo Marciano, couturier
Léo Marciano est un couturier français né en Algérie. Il est le créateur de la marque Léo Marciano Paris.
Carrière
Léo Marciano est dessinateur de formation. Au début des années 70, après avoir entamé une carrière d’enseignant, il se lance dans la couture et ouvre sa propre maison. Dans son atelier d’une centaine d’employés, Léo Marciano crée un véritable espace de recherche en utilisant les technologies et les machines les plus performantes de l’époque au service d’une « fabrication couture». Il dirige lui-même chaque étape du processus de fabrication. Actuellement encore, certaines opérations sont appelées « montage Léo Marciano »
L’hebdomadaire Jours de France s’intéresse à ses créations et contribue à ses premiers succès. La maison Léo Marciano s’agrandit et développe une clientèle internationale.[1] Léo Marciano obtient le label de « couture » octroyé par le Ministère de l’Industrie et du Commerce et fait une percée sur le marché du luxe. La presse popularise ses créations qui sont publiées dans des magazines tels que Vogue et Jours de France. De nombreuses boutiques « Léo Marciano » ouvrent à Paris, rue du Faubourg Saint-Honoré, rue Cambon, rue François 1er et avenue Victor Hugo. Ses créations inspirent des photographes tels Guy Bourdin, Peter Knapp, Sam Levin, et Jean-Loup Sieff.
Le marché japonais
Avec l’appui de la multinationale française Pechiney Ugine Kuhlmann (PUK) qui met à sa disposition le support nécessaire à la réalisation de ses activités commerciales à Tokyo, la marque Léo Marciano s’impose avec succès au Japon. En 1978, trente cinq boutiques portent son nom à travers le pays. Léo Marciano est le premier couturier européen à traiter directement avec les japonais sans avoir besoin de passer par l’intermédiaire des entreprises locales qui contrôlaient à l’époque les importations.[2] C’est au Japon qu’il aura la chance de travailler sur le développement et l’innovation de nouvelles matières. En collaboration avec la multinationale japonaise Toray, qui fait appel à lui, il développe un nouveau matériau, l’ « alcantara », dont il fera un usage régulier dans ses collections. Ce matériau est aujourd’hui mondialement connu et utilisé dans la mode, la décoration et même dans l’industrie automobile.[3]
Arrêt des activités
En 1983, Leo Marciano connaît des problèmes de santé qui seront la raison de son retrait de l’industrie de la mode cette même année.
Références
- "Les Grandes Réussites : Léo Marciano Couturier", Jours de France No 1207 - du 28 janvier au 3 février 1978, p 22.
- " Un Couturier Français à la conquête du Japon", Jours de France No 1216 - du 1er au 7 avril 1978, p. 71.
- Ibid., p 24.
Léo Marciano (page officielle)
Wikimedia Foundation. 2010.