- Kyuzo Mifune
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- Demandeur : Mike18
- Intérêt de la traduction : L'article n'existe pas en français, alors que c'est un grand personnage du judo
- Projets : Arts martiaux , Sport
- Traducteur(s) : Mike18, Galtan
- Version traduite : 9 décembre 2009
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Kyuzo Mifune (三船久蔵 Mifune Kyūzō 21 Avril 1883 – 27 janvier 1965) a été catégorisé comme l'un des plus grand pratiquant de l'art du judo après son fondanteur[1], Kano Jigoro. Il est considéré par beaucoup comme le plus grand technicien de judo, après Kano[1]. Il était 10e dan.
Sommaire
Sa jeunesse
Kyuzo Mifune est né un an après la fondation du Kodokan, dans la préfecture Iwate sur l’île d’Honshū le 21 avril 1883. Enfant, il est incorrigible. Toujours en train de préparer une bêtise, il entraine même ses amis dans ses espiègleries. Il est aussi brillant qu’insolant. Son père, qui est une personne très stricte en matière d’éducation, perd tout espoir de remettre le plus jeune de ses sept enfants dans le droit chemin. À l’âge de 13 ans, Il décide de l’envoyer en pension au lycée de Sendai dans le nord du Japon. C’est là que Mifune découvre le Judo et décide de s’y consacrer. À 14 ans, lors d’un tournoi contre un autre lycée, il remporte neuf victoires consécutives.
Après l’obtention de son diplôme, il part à Tokyo et rentre en école préparatoire pour être accepté à l’université de Waseda. Mais il n’a qu’une idée en tête, rentrer au Kodokan. À cette époque, il n’y a qu’un seul moyen de rentrer dans cette école prestigieuse : obtenir un entretien avec son fondateur Jigorō Kanō sur recommandation d’un judoka haut gradé et signer le serment de sang. Mifune ne connaît personne au Kodokan. Pour le présenter, il choisi alors Sakujiro Yokoyama, un judoka qui a une redoutable réputation. Aussi surnommé : « Le Démon Yokoyama », sa technique rapide et puissante contribue à la renommée du Kodokan. Pour faire entendre sa requête, Mifune campe littéralement sur le seuil de Yokoyama. Celui-ci fini par accepter et parle de cet élève obstiné à Jigorō Kanō.
Mifune rejoint le Kodokan en juin 1903, il est alors âgé de 20 ans. Deux ans plus tard, son père s’aperçoit qu’il passe plus de temps à faire du judo qu’à étudier et lui coupe les vivres. Mifune se met donc à la recherche d’un travail. Il décide de créer son journal et sa petite entreprise prospère grâce à la vente d’espace publicitaire. Après avoir fait d’importants profits, il rentre à l’université de Keio pour suivre des cours d’économie.
Le judoka
Après son entrée au Kodokan, Mifune devient ceinture noire 1er dan (shodan) en 15 mois et il ne lui faut que 4 mois pour devenir 2ème dan (nidan). Très rapidement, Mifune se forge une solide réputation. Il n’a jamais été vaincu au tournoi annuel du Kodokan appelé « le tournoi rouge et blanc ». Un peu avant 1912, il est 6ème dan et professeur de judo. Il est déjà surnommé « le dieu du judo ». A 30 ans, son père lui trouve une épouse comme le veut la tradition japonaise. Mifune qui n’est revenu qu’une seule fois dans sa région natale depuis qu’il l’a quittée, y revient pour s’y marier. Durant les 20 années qui suivent, la réputation du judoka ne cesse de grandir. A 40 ans Mifune relève un défie, celui de battre un lutteur de sumo de 1.83m et 108kg alors que lui ne fait que 1.58m et 45kg. Il terrasse son adversaire en le plaquant au sol avec son spécial ‘ukiotochi’. En 1937, Jigorō Kanō l’élève au 9ème dan (kudan). A la mort de celui-ci en 1938, Mifune devient le professeur le plus influant du Kodokan. Les étudiants se plaignent qu’il s’emporte facilement pendant les cours, Mifune est plus craint qu’aimé. Il atteint le 10ème dan (judan) le 25 mai 1945, c’est le quatrième judoka à en être honoré.
Mifune est un homme qui ne fait pas d’excès, il mange avec modération, dort sur un lit de style occidental et ne fume pas.
En 1956, il a écrit un livre qui est devenu un classique en matière de judo : ‘The Canon of Judo’ qui expose remarquablement ce sport aux niveaux historique, philosophique et technique. Dans la préface du livre, écrit par E. J. Harisson on peut lire que la base de la philosophie de Mifune est : « la liberté dans le changement continu ».
L'influence de Mifune sur le judo d’après-guerre ne doit pas être sous-estimée. Son habilité était peut-être la plus élégante jamais vue au Kodokan. Son judo dynamique et limpide était une base naturelle pour le développement explosif du judo sportif dans le monde entier. Trevor Leggett qui fréquenta le Kodokan pendant de nombreuses années remarqua que le judo était "beaucoup plus lourd" au Kodokan avant la deuxième guerre mondiale qu'après. C'était, surement, l'influence de Mifune…
En 1964, Mifune participe aux jeux olympiques de Tokyo en tant qu’organisateur, malgré le fait qu’on lui ait diagnostiqué un cancer de la gorge. En décembre de cette année, il entre à l’hôpital et y meurt le 27 janvier 1965 à 81 ans. Au moment de sa mort, il était le dernier Judan (10ème dan) du Kodokan.
Développement du judo
La Seconde Guerre mondiale fut un grand tournant pour le Kodokan Judo. La mort de Jigoro Kano avant la guerre, la capitulation japonaise, l'occupation après-guerre et l'interdiction des arts martiaux ont tous contribué à une période d'incertitude dans le Judo comme au Japon. La réapparition du Kodokan après la guerre a été due principalement à deux personnes : Kyuzo Mifune et le General Curtis LeMay de l'US Air Force.
Curtis LeMay, plus tard directeur du "Strategic Air Command", et adjoint au général MacArthur pendant l'occupation américaine du Japon, fait pratiquer au Kodokan a routine part de of Air Force tours of duty in Japan, et beaucoup d'Américains rapportent chez eux des histoires de ce petit vieil homme, projetant des jeunes hommes sans effort apparent.
En 1964, Mifune servi en tant qu'officiel aux Jeux olympiques de Tokyo, même s'il avait reçu un diagnostic de cancer de la gorge. En décembre de cette année, il entra à l'hôpital, et mourut le 27 janvier 1965 à l'âge de 81 ans. Au moment de sa mort, il était le dernier des Judan (10ème dan) du Kodokan Judo.
Anecdotes
Dans son livre The Fighting Spirit of Japan, publié en 1913, E.J. Harrison raconte une anecdote que lui a raconté Sakujiro Yokoyama: « Je me souviens lors de la première partie de janvier 1909, je suis allé à un certain restaurant, accompagné de M. Kyuzo Mifune, un professeur de cinquième Dan du Kodokan. Nous avons remarqué dans un coin de la pièce, un groupe de treize jeunes gens buvant du sakel'amour, tandis que dans une pièce voisine, il y avait une couple de personnes âgées et d'autres visiteurs en train de manger. Les membres du groupe de jeunes secouaient fréquemment leurs têtes, chuchotaient et jetaient des coups d'œils dans notre direction. Je n'avais rien remarqué de ce qui se passait, ni de leurs intentions à propos de nous. M. Mifune et moi discutions à propos de nos boissons. C'est alors que l'un des jeunes s'approcha de nous, prit calmement mon manteau et chapeau, et reparti sous nos yeux. Malgré mes remontrances, le voleur recherchant évidemment une querelle, insista en déclarant que le chapeau et le manteau lui appartenaient. Une vive altercation prit naissance au cours de laquelle il prit une attitude menaçante, rejoint par une demi-douzaine de des ses camarades. En l'absence d'alternative, M. Mifune rentra dans le jeu. En évitant toute brutalité inutile, en moins d'une minute, il les avait tous ms au sol par une succession de coups rapides. Puis le reste de la gang se jeta ensemble sur moi, mais je les ai renversé l'un après l'autre, et l'affaire était terminée en moins de trois minutes. Comme nos victimes reprirent conscience, ils ne tardèrent pas à s'échapper, mais nous arrêtâmes l'un d'entre eux, et l'avons forcé à avouer. Il admit que leur but était de nous extorquer de l'argent par l'intimidation. qu'ils avaient été trompés par nos bons vêtements et n'avaient imaginé que nous ne serions pas des proies faciles. Nous l'avons laissé rejoindre ses complices au lieu de le remettre à la police, jugeant qu'il avait reçu une punition suffisante de nos mains. Les voleurs partis, le vieux couple qui avait été des spectateurs intéressés de l'incident nous a dit qu'ils venaient d'assister pour la première fois de leur vie à un exemple pratique de jujutsu et qu'ils avaient été surpris par les prouesses merveilleuses que des experts étaient en mesure d'accomplir contre toute attente. ».
Références
- いわてゆかりの人々, Iwate Prefecture.
Liens externes
Catégories :- Judoka japonais
- Naissance dans la préfecture d'Iwate
- Naissance en 1883
- Décès en 1965
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