- Herta (mythologie)
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'Herta ou Hertha, dite aussi Hertus ou Herte, Herthe, est une déesse de la mythologie germanique symbolisant la Terre Mère, qui épousa Tuisto, le fils de Tis ou Tuis, considéré comme le premier être.
Cette déesse existait bien avant la fondation de Rome. Elle avait en son honneur un culte et des mystères. Elle était adorées par les Semnons, les Neudinges en Thuringes, les Avions, Les Angles, les Eudons, les Varins, les Suardons et les Nuitons ainsi que les Goths, Sarmathes et Scythes
Une île appelée Chaste lui est consacrée au milieu de la mer des Suèves. La statue de cette divinité était placée sur un char, au milieu d'une forêt appelé Castum nemus, toujours couvert d'un voile; ce char, traîné par deux génisses blanches, se promène, à des temps marqués, au milieu des nations germaniques. Il n'était permis qu'au seul prêtre de toucher ce char, car il savait le temps que la déesse qu'on y adorait, venait en ce lieu. Il suivait le char Les inimitiés sont suspendues, et pour un moment les forêts du nord cessent de retentir du bruit des armes[1], il était reçu avec beaucoup de solemnités, les hommes cryent qu'elle intervient dans leus affaires. Une fois la déesse rassasiée de la conversation des hommes, le char repartait vers le temple, en compagnie du prêtre. Alors on lavait le char dans un lieu secret, et les étoffes et la déesse elle même; on se servait pour cela d'esclaves, qui étaient aussitôt après jetés et engloutis dans un lac voisin.
Vossius, conjecture que cette déesse Hertus, doi être Cybèle; mais il est plus vraisemblable qu'il s'agisse de la terre.
Herta, Herte ou aussi Herthe, herth, signifiant dans les langues anglaise, allemande, suédoise, runique, arabe et hébraïque le mot: terre.
Il existe dans la plaine anglaise du comté de Salisbury, des amas de pierres circulaires, que plusieurs savants croient avoir été un temple de la déesseHerte; on nomme ces pierres: Stone-henges, c'est-à-dire : pierres suspendues, parce qu'elles sont mises les unes sur les autres, de manière qu'elle paraissaient être en l'air. Aucune preuve ne vient appuyer cette interprétation qui n'est que le fruit de l'imagination. Les anciens appelaient cet espèce de monument du nom de Chorea gigantum
Le culte de cette déesse se propagea jusqu'en Celto-Lygie.
Notes et références
- Auteur des Poèmes de la maçonnerie, cité par le Dr Vassal, dans Cours complet de maçonnerie ou Histoire générale de l'initiation, Paris, 1832.
Bibliographie
- Tacite, Mœurs des Germains, chap:XL.
- Diderot et d'Alembert, Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, t.XVII, Lausanne et Berne, 1782. p 394.
- François-Joseph Michel Noël, Dictionnaire de la Fable, 3 éd. Le Normant, t. 1, Paris, 1810.
- Béranger-Féraud, Contributions à l'étude des vestiges des pratiques religieuses de l'antiquité à nos jours chez les Provençaux, immersion de la statue du saint, dans Bulletin de la Société d'anthropologie de Paris, 1891, vol.II, n°2. pp. 305-312.
Catégorie :- Divinité nordique
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