Helixigenic

RESUME / ABSTRACT

Les géologues et biologistes ont discuté et publié depuis les années 1800 de l’origine des trous tubulaires percés dans les calcaires durs de plusieurs pays d’Europe et d’Afrique du nord, ils désignent principalement l’escargot terrestre Cepaea memoralis comme étant le responsable de ces perforations. Ces trous tubulaires remontants sont percés sur les faces verticales ou sub-verticales des lapiés et cela toujours à l’opposé des intempéries dans les conditions du subaérien à une vitesse proche de 1.5 mm pour 10 ans. On les trouve en activités principalement sur les massifs karstiques et leurs environs. Ils sont un outil utile sur le terrain pour l’interprétation des karsts et de sites archéologiques. Les loges inactives témoignent de changements ayant pour cause des actions soit naturelles (climatiques, végétales, géologiques) ou artificielle (Routes, barrages, carrières, etc.…)

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HISTORIQUE

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Les perforations ont été observées en :

- Algérie ( 1988 et 1900 ) A Constantine, en bordure du Rhumel . - Angleterre ( 1986 ) Au sud de Cardif « Mendips Hills  » - Corse ( 1901 ) - Espagne ( 1929 ) Dans les Asturies. - France ( 1861 et 1998 ) Dans le Pas-de-Calais et sur une bonne partie des Pyrénées. - Irlande ( 2002 ) Aux alentours de Limestone Lowlands. - Sicile ( 1854) Sur le Mont Pélegrino. - Slovénie ( 1997 ) Ce sont les ossements dans une caverne qui sont perforés par les escargots

Comme décrites par E.Harlé dans le Bulletin du muséum d’histoire naturelle de l’année 1900, les perforations que nous avons dénommées « Anastomoses Biogéniques » et «  Helixigenic » par W.I.Stanton, respectent sur tous les sites certaines règles concernant le choix de la roche et de sa masse ainsi que orientation face aux intempéries et à la pente. Ces perforations ne se trouvent que sur les roches carbonatées ( Calcaire de faciès Aptien, Urgonien, Calcaire à algues. Primaeva et F. alavensis, etc ). Suite à mes observations, tous les calcaires peuvent faire l’objet de ces perforations, rien ne s’y oppose pourvu qu’ils ne soient pas trop friables et tendres. On trouve les perforations uniquement sur les surfaces des roches verticales ou sub-verticales.

1 / Les perforations partent toujours du bas vers le haut, jamais l’inverse, de ce fait l’eau ne peut envahir leurs galeries. On peut trouver des galeries qui débouchent sur la partie supérieure des lapiés, mais l’origine de la perforation est toujours sur la partie inférieure. Elles peuvent être en tube simple, puis se divisent en de multiples branches, dentelle ou en niche.

2 / Dans les Pyrénées elles sont principalement sur les flancs Est, Sud/Est et Nord/Est des massifs.

Les blocs de roches sur lesquelles se trouvent les perforations mesurent au minimum plusieurs mètres cubes, de ce fait les changements en température du roc sont très minimes et les escargots peuvent y rester quand les températures chutent