François Mwamba Tshishimbi

François Mwamba Tshishimbi
François Mwamba Tshishimbi
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Le député François Mwamba

Mandats
Secrétaire général du MLC
Actuellement en fonction
Depuis le 1er juillet 1999
Président du Groupe à l'Assemblée Nationale de la République démocratique du Congo
Actuellement en fonction
Depuis le 1er juillet 1999
Biographie
Date de naissance 20 mars 1951
Lieu de naissance Lubumbashi (République démocratique du Congo)
Nationalité Congolaise
Parti politique MLC
Conjoint Marié
Enfants 3 enfants
Diplômé de Institut d'Etudes Politiques de Paris
ICHEC
Profession Chef d'entreprise

François Mwamba Tshishimbi (aussi écrit Muamba), né le 20 mars 1951, est un homme politique, un député, un ancien ministre de l'économie et de l'industrie et ancien ministre du budget de la République démocratique du Congo. François Mwamba Tshishimbi est actuellement le Secrétaire Général du Mouvement de Libération du Congo (en abrégé MLC), 2e parti politique du pays et première force de l'opposition parlementaire. il est président du groupe à l'Assemblée Nationale.

Né le 20 mars 1951 à Lubumbashi, marié et père de 3 enfants, François Mwamba est originaire de la Province du Kasaï Oriental (ex-Tshilenge (territoire)).

Sommaire

Études et vie professionnelle

François Mwamba est licencié en sciences commerciales et financières de l'Institut catholique des hautes études commerciales (l'ICHEC), à Bruxelles en 1977. Après ses études en Belgique, il rentre à Kinshasa où il travaille à la direction financière de Texaco pendant deux ans. Ce premier retour au pays le déçoit, particulièrement la « corruption », et la « culture de médiocrité » qui prévalent dans le pays à tous les niveaux, fatigué de saluer le drapeau zaïrois tous les matins, il se marie et quitte le Zaïre en 1980 pour reprendre ses études cette fois à Paris. François Mwamba obtient un diplôme d'études supérieures spécialisées, (DESS) d’information en entreprise à l'Institut d'études politiques de Paris (IEP) en 1980. Après cette étape d'études post-universitaires, il travaille pendant un an au siège du bureau international du travail.

François Mwamba Tshishimbi a participé également à la création de divers mouvements qu'il a dirigés dans les milieux de l'associatif français : "Cezares", Solidarités internationales - Pantin ou bien le PRHUD.

1982 - 1989 : les premiers engagements politiques

L'année 1982 sera une année charnière dans sa vie. Cette année-là, François Mwamba décide de se lancer dans la politique. Cette décision le pousse à mener de front deux activités : une, professionnelle, au sein de la Département commercial de la société OTP - Xerox et l'autre, politique, en tant que Représentant de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) en France et ce jusqu’en 1988. Il dit avoir choisi l’UDPS parce qu’il gardait un souvenir amer de son expérience avec le système politique zaïrois lors de son retour au pays, à la fin de ses études universitaires. L’UDPS, à l’époque, représentait la seule alternative sérieuse. Mais, en 1988, Etienne Tshisekedi, le leader de ce parti politique, revient au Zaïre après plusieurs mois d’exil volontaire. Le 14 janvier 1989 il est arrêté pour la nième fois pour avoir tenté d’exprimer publiquement ses opinions politiques, contraires à la pensée unique de l’époque. La représentation en France de l’UDPS, que François Mwamba a créée et dirige, se transforme en Comité de soutien à Tshisekedi et aux victimes du 14 janvier. Tshisekedi est libéré 4 mois après, au mois de mai, sans doute suite à de multiples pressions. Il décide de quitter la politique, pour s’occuper de «ses vaches» dans son village dira-t-il. Le Comité de soutien et la Représentation de Paris n’ont plus de raison d’exister.

1990 : le livre qui change tout

Tout en gardant son emploi à OTP - Xérox, François Mwamba commence la rédaction de son livre « Le Zaïre peut-il sortir de l’impasse ? », pour le terminer et le publier deux ans plus tard. Le livre sera édité par les éditions « Uhuru » à Paris. Peu avant la sortie de son livre, le 14 janvier 1990, lors de la traditionnelle présentation des vœux du nouvel an des corps constitués au Président de la République, Mobutu déclare que les temps ont changé et qu’il se prépare à lancer une vaste campagne de consultations populaires afin d’entamer de nombreux « chambardements » dans le pays.

C’est suite à cette nouvelle politique d’ouverture de Mobutu, que François Mwamba, avec 14 autres compatriotes, est contacté à Paris, en février 1990 par les services spécialisés du Zaïre. Mais, ces contacts avec le conseiller spécial de Mobutu de l’époque, qui se caractérisent par des rencontres « nocturnes » et en « coulisses » ne rassurent pas François Mwamba. Il décide de reprendre sa liberté d’action. Il rentre à Paris.

La diffusion et le succès du livre « Le Zaïre peut-il sortir de l'impasse ? » seront les éléments déclencheurs de la rencontre de François Mwamba avec le Président Mobutu. Le contenu du livre intéresse particulièrement le chef de l’état zaïrois. Un accord de collaboration est conclu entre les deux hommes.

1991 - 1997 : les années de responsabilités ministérielles sous Mobutu

Fin octobre 1991, François Mwamba est nommé ministre de l’économie et de l’industrie dans le gouvernement dit de « combat » de Mobutu. Il sera ensuite ministre – conseiller à la présidence pendant cinq ans, chargé des relations internationales jusqu’à la destitution de Mobutu en mai 1997.

1997 - 1999 : les années d'entrepreneur à Paris

Contraint de retourner en France, François Mwamba ouvre et dirige à Paris un bureau de représentation de «Tenday & Amber», un cabinet américain de vente et d’acquisition d’entreprises, une activité qui l’occupera de début 1997 à fin-juin 1999. De la France, il est contacté pour rejoindre le régime de L.D. Kabila, mais il refuse de rallier le régime car il n’accepte pas de cautionner la thèse de l’agression du Zaïre.

1999 - 2002 : les années de lancement du MLC

En juillet 1999, François Mwamba intègre le MLC où il occupe diverses fonctions, notamment le secrétariat national chargé de l’économie, des finances, du budget et du portefeuille et le secrétariat national aux relations extérieures. C’est en cette qualité que François Mwamba a fait partie de l’équipe des négociateurs du MLC aux assises du dialogue inter congolais.

2003 - 2006 : Ministre du Budget

Durant la période de la transition politique, François Mwamba occupe le poste de ministre du budget de 2003 à 2006. Il s'attache à mener une politique de gestion rigoureuse[1].

Apres la mutation du MLC en parti politique, François Mwamba sera élu, en décembre 2005, secrétaire général du parti. Élu député en 2006, il siège à l’assemblée nationale au titre de président fédéral du Kasaï-Oriental où il préside en même temps le groupe parlementaire de son parti, fonction qu’il occupe jusqu’à ce jour[2].

2010 : le programme de Gouvernement "Nouveau Congo"

Fort de ses engagements politiques pour le développement harmonieux du pays et le bien-être de ses habitants, François Mwamba a été reconnu comme une des 50 premières personnalités du pays[3].

Il souhaite poursuivre son action pour un "Nouveau Congo" en préparation des élections de 2011, autour d'un programme de Gouvernement, dont voici les grandes étapes et prises de position :

Le 4 janvier 2010, François Mwamba a présenté les vœux du MLC à la nation[4] et a défendu son programme pour un Nouveau Congo autour de 5 axes majeurs :

- Réconcilier politique et éthique

- Restaurer l'autorité de l'Etat

- Recouvrer le rayonnement extérieur

- Réaliser les grands travaux

- Réduire la grande pauvreté[5],[6].


Le 29 mars 2010, François Mwamba répond à Olivier Kamitatu dans Jeune Afrique "Pour ma part, j’estime que la Constitution de la RDC est encore trop jeune. Elle n’a pas eu le temps de livrer toutes ses vertus pour qu’il soit prioritaire d’en changer l’équilibre." [7]

Le 9 avril 2010, François Mwamba a exprimé lors d'une conférence de presse et sur Radio Okapi[8] que suite aux événements de Mbandaka, c'est le Premier Ministre Adolphe Muzito qui devra s’expliquer au parlement.

Le 15 avril 2010, François Mwamba explique dans "Le phare" au sujet du rapport de l’ONG « International Crisis Group » qu’ « il faut démanteler le gouvernement parallèle » présenté comme le centre d’impulsion d’un pouvoir autoritaire en gestation.

Le 21 avril 2010, Francois Mwamba a posé des questions essentielles pour l'avenir du pays au Premier Ministre Adolphe Muzito lors du débat à l'Assemblée Nationale)[9], [10],[11].

Le 3 juin 2010, Francois Mwamba a déposé avec les principaux membres de l'opposition politique Gilbert Kiakwama, Roger Lumbala, Moïse Nyarugabu et Pierre Pay-Pay un communiqué en rapport avec la mort de Floribert Chebeya, Président de l’ONG de défense des droits de l’homme, la Voix des Sans Voix (VSV)[12],[13],[14],[15].

Le 24 juin 2010, Francois Mwamba est intervenu au colloque sur le Cinquantenaire des Indépendances Africaines organisé par l'Assemblée Nationale / IFRI Paris sur le thème "Quel avenir pour la francophonie en Afrique ? Exemple de la République Démocratique du Congo" [16],[17]

Le 10 août 2010, François Mwamba a signé un communiqué déclarant que le MLC « condamne le caractère inconstitutionnel des dates des prochaines échéances électorales »[18],[19],[20].

Le 13 septembre 2010, François Mwamba a fait une déclaration politique suite à la réunion en session ordinaire du Bureau Politique du Mouvement de Libération du Congo (MLC). Au cours de cette session, il a été procédé à un examen minutieux et approfondi des problèmes de l’heure qui se posent au pays.

Les 30 et 31 octobre 2010, François Mwamba a organisé le 12e anniversaire du parti (MLC). Plus de 80 000 personnes se sont réunies pour ce grand rassemblement.

Le 9 décembre 2010, François Mwamba a fait une déclaration majeure à l'issue de la tenue des Journées Parlementaires du MLC, qui se sont tenues le samedi 4 décembre et le jeudi 9 décembre 2010 à Kinshasa, concernant l'état de la Nation du Président Joseph Kabila, en passant en revue la situation générale du pays et en examinant les sujets d’actualité sur les plans politique, économique, social, politique ainsi que sur le plan sécuritaire et des droits humains.

2011 : Création de l'Alliance pour le Développement et la République (ADR).

Après avoir démissionné en avril de son poste de Secrétaire Général du Mouvement de libération du Congo, François Muamba a annoncé la création de sa propre plateforme d’opposition : l'Alliance pour le Développement et la République (ADR)[21].

Le 11 juillet 2011, François Muamba a déclaré vouloir utiliser cette nouvelle structure en vue de la prochaine présidentielle[22]. « Nous voulons, en tant que membre de l’opposition, créer les conditions pour que ce pays bouge; la solution se trouve dans des institutions fortes, qui découleraient d’un Parlement fort ».

« L'ADR entend rassembler ceux qui refusent un Congo qui mendie à genoux la jouissance de ses propres ressources et sont déterminés à transcender les clivages politiciens pour privilégier l'intérêt général, et doter la République Démocratique du Congo d'une réelle capacité de gouvernance », a-t-il déclaré avec l’annonce de la création de sa plateforme. « Dans l'opposition (...) nous n'arrivons pas à offrir à notre peuple une image cohérente d'une force capable de générer le changement attendu par l'immense majorité des Congolais », a ajouté François Muamba.

Références

  1. 25 avril 2006 - Jeune Afrique - François Muamba Ministre du Budget
  2. 16 janvier 2009 - Conférence de presse de François Muamba à Bruxelles YouTube
  3. 12 mai 2010 - Jeune Afrique - François Muamba parmi les 50 personnalités qui comptent en République Démocratique du Congo
  4. 4 janvier 2010 - Présentation des voeux du MLC à la Nation par François Muamba, secrétaire général
  5. 15 janvier 2010 - Daily Motion - Interview de François Muamba
  6. 19 janvier 2010 - You Tube -politique Congolaise
  7. 29 mars 2010 - Wikio -François Mwamba répond à Olivier Kamitatu
  8. 9 avril 2010 - Radio Okapi - François Mwamba lance une motion pour que le Premier Ministre Adolphe Muzito s'explique au Parlement
  9. 21 avril 2010 - Africa News - Kiakwama, Okundji et Muamba ont signé: Devant les députés A. Muzito appelé à convaincre
  10. 17 mai 2010 - Nouvelle Afrique - Kiakwama, Okundji et Muamba ont signé: Voici les raisons avancées contre Muzito!
  11. 17 mai 2010 - Africa News -QUAND SOUDAIN SONNE L’HEURE DES GRANDS DEBATS: Motion contre le Régime !
  12. 4 juin 2010 - France 24 - Le défenseur des droits de l'Homme Floribert Chebeya assassiné
  13. 7 juin 2010 - Monde Actu -M. Mwamba déclare un véritable assassinat à caractère politique
  14. 7 juin 2010 - 7 sur 7 - En réaction à l'assassinat de Floribert Chebeya - Le MLC boycotte le cinquantenaire
  15. 7 juin 2010 - News.com - - M. Mwamba parle d'un véritable assassinat à caractère politique
  16. 24 juin 2010 - Assemblée Nationale - La francophonie en Afrique : quel avenir ?
  17. 24 juin 2010 - IFRI - La francophonie en Afrique : quel avenir ?
  18. 16 août 2010 - Le Potentiel - François Muamba: Le MLC ne cautionnera plus une mascarade d'élections
  19. 16 août 2010 - Radio Okapi - François Mwamba s’exprime sur le calendrier électoral 2011
  20. 16 août 2010 - Congo Planete - Le MLC s'oppose au calendrier électoral de la CEI
  21. 12 juillet 2011 - RFI - En RDC, François Muamba crée son propre parti
  22. 12 juillet 2011 - Jeune Afrique - François Muamba, un nouveau candidat d'opposition pour la présidentielle

Voir aussi

Bibliographie

  • « Les 50 personnalités qui font la RD Congo : François Muamba, Secrétaire général du Mouvement de libération du Congo (MLC), 59 ans », in Jeune Afrique, nos 2572-2573, du 25 avril au 8 mai 2010, p. 34

Liens externes

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article François Mwamba Tshishimbi de Wikipédia en français (auteurs)

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