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Bataille de Sidi-Brahim
Bataille de Sidi-Brahim Informations générales Date 1845 Lieu Sidi-Brahim, Algérie Issue Victoire algérienne Belligérants France Algérie Commandants colonel de Montagnac Abd El Kader Forces en présence 2e régiment de hussards, 8e bataillon de chasseurs à pied La bataille de Sidi-Brahim s'est déroulée du 22 au 25 septembre 1845 entre les troupes françaises et Abd El Kader. Elle dura 3 jours et 3 nuits.
Les français, commandés par le lieutenant-Colonel Montagnac, avaient engagé à la légère le 8e bataillon de chasseurs à pied et le deuxième escadron du 2e régiment de hussards contre les troupes de Abd El-Kader.
Imprévue, mal commandée par un Montagnac inconséquent, la rencontre tourna mal pour les troupes françaises. Après un premier combat, les troupes françaises furent réduites de 450 à 82 chasseurs et hussards face à 10.000 Algériens. Acculés, les chasseurs de la compagnie de carabinier se réfugièrent dans un marabout d'où ils repoussèrent tous les assauts. Après plusieurs jours de siège, les hommes, sans eau, sans vivres, à court de munitions, en furent réduits à couper leurs balles en morceaux pour continuer à tirer. L'émir Abd El Kader fit couper la tête du capitaine adjudant major Dutertre, fait prisonnier et amené devant le marabout pour exiger la reddition des chasseurs. Malgré tout, Dutertre eut le temps d'exhorter les survivants de se battre jusqu'à la mort. Lorsque l'émir vint demander au clairon français de sonner la retraite, celui-ci n'en fit rien et sonna la charge. Lors d'une de ces demandes de reddition, un chasseur répondit "Merde" à l'Emir (cf le mot de Cambronne à Waterloo)[réf. nécessaire]. Les survivants, n'ayant plus de munitions, chargèrent à la baïonnette. Ils percèrent les lignes ennemies et, sur les 80 survivants, 16 purent rejoindre les lignes françaises (5 moururent quelques jours plus tard). Seuls 11 chasseurs sortirent vivants de la bataille. Le caïd de Nedroma, Nekach, recueillit une partie au moins des survivants et refusa d'ouvrir les portes de sa ville aux troupes de l'Emir.
Fait de bravoure extrême, la bataille reste dans la mémoire des chasseurs à pied et donne son nom au 8e bataillon de chasseurs à pied, dit bataillon de Sidi-Brahim. Elle est inscrite sur le drapeau des chasseurs. Toutefois selon Gilles Manceron, on se garda bien de dire que les soldats "y avaient été conduits de manière assez inconsidérée" par le colonel de Montagnac "dont les écrits fourmillent, sans aucun remords, du récit des nombreux crimes de guerre dont il se vante"[1].
Les restes des soldats tués à Sidi-Brahim furent rassemblés à Djemmaa Ghazaouet dans le "Tombeau des Braves" puis déposés au Musée des Chasseurs, au vieux fort de Vincennes en 1965.
L'expression "faire Sidi-Brahim" est devenue un symbole chez les chasseurs. Durant la Première Guerre mondiale, le 7e bataillon de chasseurs alpins tint un col allemand pendant plusieurs jours et, manquant de munitions, se battit avec des pierres et repoussa l'attaque allemande. Les chasseurs y gagnèrent le surnom de "schwarzen Teufel", les diables noirs, depuis devenu "diables bleus", qui est encore utilisé de nos jours. L'insigne du 7e bataillon de chasseurs alpins est un diable dans un cor de chasse : le cor représente les chasseurs et le diable représente le 7eme BCA et leur Sidi-Brahim[2].
Articles connexes
Liens externes
- Livre à télécharger : Les Zouaves et les Chasseurs a Pied Duc d'Aumale, Henri d'Orléans - sous pseudonyme - M. Lévy frères - 1859 - 184 pages
- Livre à télécharger : Sidi-Brahim - 23, 24, 25 et 26 septembre 1845 Esquisse Historique - Charleville - Imprimerie Nouvelle - 1889 - 58 pages
Notes
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