- Et soudain, des nuits d'éveil
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Et soudain, des nuits d'éveil est une pièce de théâtre, création collective en harmonie avec Hélène Cixous, mise en scène par Ariane Mnouchkine[1]. La pièce a été créée le 26 décembre 1997 et jouée jusqu'en 1999 par la troupe du Théâtre du Soleil à La Cartoucherie de Vincennes.
Sommaire
Argument
La pièce a pour thème le militantisme et l’oppression chinoise au Tibet[2]. Une délégation tibétaine occupe un théâtre, protestant contre la vente d’avions de la France en Chine. La pièce met l'accent sur le fossé qui sépare les Tibétains qui jouent leur vie et ceux qui les soutiennent en exaltant le passé[3]. Le scénario a notamment été inspiré par l'occupation par des étrangers en situation irrégulière de l'Église Saint-Bernard, ainsi que de La Cartoucherie[4],[5],[6], en 1996.
Le spectacle mêle la commedia dell'arte aux danses tibétaines[5]. En particulier, la danse du cerf (shawa chukar) fut enseignée à la troupe par le Tibetan Institute of Performing Arts[7] .
Ariane Mnouchkine, cheffe de la troupe, déclara au sujet de la pièce « Nous cherchions à dire sur le mode de l’humour que, souvent, on croit que l’on donne ça [geste large], alors qu’en fait, on donne ça [geste petit]... Il faut en être conscient. Mais je crois que les Tibétains du spectacle faisaient bien comprendre que ce petit geste était pour eux vital, et qu’il était important d’arriver à donner au moins cela. Sans quoi, nous ne serions plus des êtres humains. Malgré le fait que le spectacle se termine mal - on entend vrombir au-dessus des têtes le moteur des avions qui partent pour la Chine -, on comprend que cette lutte n’a pas été inutile. De même, pour moi, la lutte des sans-papiers, en un sens, a été victorieuse. Elle a permis la régularisation du plus grand nombre, et elle a fait basculer une partie de l’opinion. » [3]
En juin 1998, la pièce est jouée lors d'une tournée à Moscou, dans le cadre du Festival Tchekhov[1].
Le nombre de spectateurs est environ de 55 000[1].
Distribution
Pour la distribution complète, voir ici.
- Musique
- Décors
- Guy-Claude François[6].
- Peintures et pâtines
- Maria Adelia et Danièle Heusslein-Gire
- Costumes
- Nathalie Thomas et Marie-Hélène Bouvet
- Comédiens
- Duccio Bellugi-Vannuccini
- Juliana Carneiro da Cunha
- Carolina Pecheny-Durozier
- Renata Ramos Maza
- Franck Saurel
Notes et références
- Tambours sur la digue
- Entretien avec Ariane Mnouchkine
- « Le théâtre aide à se mettre dans l’Histoire » sur www.peripheries.net, version longue d’un entretien paru dans Charlie Hebdo le 23 février 2000. Mona Chollet,
- « Le souvenir de Saint-Bernard », Libération, 3 septembre 2002. Dominique Simmonot,
- Mnouchkine, l'alchimiste, L'Express, 5 février 1998. Laurence Liban,
- (en) Perfomance Review, « Et soudain, des nuits d'éveil (And suddenly, nights of awakening) », Theatre Journal, The Johns Hopkins University Press, 1998.
- « Les danses du cerf des moines tibétains », par Nathalie Gauthard, Université de Nice Sophia Antipolis, Cerpcos, 2006.
Liens externes
- Et soudain, des nuits d’éveil, sur le site du Théâtre du Soleil
Catégories :- Pièce de théâtre française
- Pièce de théâtre du XXe siècle
- Pièce de théâtre sur le Tibet
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