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Bataille de San Juan de Ulúa
Bataille de San Juan de Ulúa Informations générales Date 27 novembre 1838-5 décembre 1838 Lieu San Juan de Ulúa et Veracruz Issue Victoire française Belligérants Français Mexicains Commandants Charles Baudin Antonio López de Santa Anna, Mariano Arista Guerre de la pâtisserie La Bataille de San Juan de Ulúa a lieu lors de la guerre des Pâtisseries (en espagnol Primera Intervención Francesa en Mexico ou Guerra de los Pasteles) qui fut une invasion du Mexique par les armées françaises en 1838.
Contexte
En 1838, une expédition fut résolue contre le Mexique. La France envoya une escadre sous le commandement du contre-amiral Charles Baudin, pour faire le blocus de tous les ports mexicains de l’océan Atlantique depuis le Yucatán jusqu’au Río Grande et prenant pour prétexte des actes de violence et des vols au détriment de commerçants français dont un patissier, d'ou le nom de guerre des gâteaux.
Au mois d'août suivant, une escadre venait de recevoir l'ordre de se diriger vers les côtes du Mexique pour mettre ses ports en état de blocus, afin de forcer les mexicains a réparer les dommages causés. Le prince de Joinville ayant reçu le commandement de la Créole, corvette de 24 canons , partit de Brest le 1er septembre avec le contre-amiral Baudin, commandant de l'escadre.
Article détaillé : Guerre de la pâtisserie.L'amiral Baudin fut chargé du commandement de l'escadre. Arrivé devant les côtes de la Nouvelle-Espagne avec vingt-trois bâtiments, l'amiral épuisa, pendant un mois, toutes les voies de conciliation. Il fut facile à la flotte française de venir à bout de San Juan de Ulua, dont la faible garnison et l'artillerie obsolète ne pouvaient pas opposer de résistance efficace.(27 novembre). Les troupes purent débarquer dès le 4 décembre 1838 et prendre le port de Veracruz.
Circonstances
Le 27 novembre 1838, la frégate amirale la Néréide, la Gloire et Ephigénie, et les bombardes le Cyclope et le Vulcain, ouvrirent un feu terrible contre Saint-Jean-d'Ulloa, forteresse qui n'était pas en pierre mais construite en materiaux coraliens fragiles qui produisaient en recevant des boulets des éclats très dangereux pour ses défenseurs. Mal défendue par une faible garnison et équipée d'un matériel obsolète elle commandait le port et la ville de la Veracruz.
Pendant le combat, un boulet tombé sur la dunette où se trouvait l'amiral, avait failli l'emporter ainsi que tout son état-major. Le prince de Joinville, commandant la corvette la Créole, participait à cette expédition. Celui-ci n'avait pu obtenir de faire partie de la première division composée des frégates la Néréide, la Gloire, l'Iphigénie et de deux bombardes; mais au signal du combat, il sollicita avec tant d'instance la faveur de prendre part à l'attaque que l'amiral dut céder. La corvette la Créole alla aussitôt se poster à une portée de canon du château d'Ulua et canonna avec vigueur le bastion de Saint-Crispin et la batterie rasante de l'Est. Elle reçut plusieurs boulets dans son bord. L'un pénétra dans la chambre du prince et mit sa vaisselle en pièces ; le jeune commandant ôta son chapeau et salua les Mexicains.
Quelques heures suffirent pour éteindre le feu des Mexicains qui manquaient de poudre et de boulets. Ce combat, dans lequel l'amiral Baudin se couvrit d'une gloire facile, dura quatre heures. À six heures du soir, le feu du fort était éteint, les batteries démontées, les bastions démolis, et l'ennemi demandait à capituler.
Le lendemain matin, la garnison de Saint-Jean-d'Ulloa, qui n'était plus qu'un monceau de ruines, livrait cette forteresse aux français et la ville de Veracruz. L'amiral Baudin permit aux Mexicains de laisser dans cette ville 1 000 hommes de troupes pour y maintenir l'ordre. Le prince de Joinville avait pris une part plus considérable ; il avait montré beaucoup d'audace et d'habileté dans la manière dont il avait attaqué sous voiles la batterie rasante de l'Est et le cavalier du bastion Saint-Crispin.
Cependant le gouvernement mexicain se refusa de nouveau à céder. L'amiral et les troupes sous ses ordres eurent à combattre de nouveau. Le canot monté par M. Baudin, fut criblé de balles dans le combat du 5 décembre, et plusieurs marins furent tués.
Les conventions conclues entre l'amiral et les Mexicains ayant été violées, on résolut une descente pour désarmer la garnison. Le 5 décembre, le débarquement s'opéra en trois colonnes ; le prince de Joinville commandait l'avant-garde de la colonne du centre, composée de 90 marins de la Créole. La porte du Môle, contre laquelle cette colonne était dirigée fut bientôt enfoncée au moyen de sacs à poudre ; le prince s'élança le premier dans la ville et se dirigea au pas de course vers la maison où se trouvaient les généraux mexicains Santa Anna et Arista.
Ce dernier fut saisi par un marin de la Créole; le prince arriva et reçut l'épée du général., alors que Santa Anna réussit à se faufiler entre les troupes françaises et à leur échapper. Cependant la colonne de gauche éprouvait la plus vive résistance à l'extrémité de la ville, le prince y court avec ses marins ; déjà il a commencé le siège d'une grande caserne, déjà les blessés et les morts tombent autour de lui lorsque l'amiral Baudin donne l'ordre de se rembarquer. Les résultats qu'on désirait étaient obtenus.
Le résultat de cette affaire fut le désarmement de Veracruz, la défaite momentanée des mexicains, dont l'héroïque général Santa Anna qui eut un morceau de pied emporté, et enfin une paix par laquelle la France obtint satisfaction. La ville de Veracruz obtint le titre d'héroïque pour la magnifique résistance qu'elle opposa aux envahisseurs.
Source
- Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition](Wikisource)
- Vicente Riva Palacio - México a través de los siglos - Mexico
- Henry B. Parkes _ Histoire du Mexique PAYOT - Paris
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