- Centre de recherche et d'action pour la paix
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Le Centre de Recherche et d'Action pour la Paix (CERAP) est l'héritier, depuis 2002, de l'Institut Africain de Développement Economique et Social (INADES) créé en 1962, et est en particulier une université privée jésuite en Côte d'Ivoire et pour l'Afrique de l'Ouest.
De l'INADES…
L'Institut africain pour le développement économique et social (INADES), a été créé en 1962, au moment de l'accession de nombreuses sociétés africaines à l'indépendance politique. A ses origines on trouve tout à la fois :
- le désir de certaines autorités spirituelles en Afrique (notamment des évêques catholiques d'Afrique de l'Ouest) de se doter d'un centre de réflexion chrétienne en matière de société,
- la disponibilité d'un centre déjà existant en France (l'Action Populaire / Centre de recherche et d'action sociale, Vanves près Paris) à apporter son expérience,
- les encouragements des nouvelles autorités politiques ivoiriennes (dont le président Félix Houphouët-Boigny) à œuvrer pour le "développement économique et social" de leur pays.
L'INADES a beaucoup œuvré, de fait, au cours des quarante premières années de son histoire à Abidjan. Après deux années où il fut provisoirement hébergé dans le quartier de Treichville, il s'installe à Cocody, nouveau quartier alors inoccupé mais en voie de lotissement. La première équipe est composée de cinq personnes qui se vouent :
- à l'établissement du premier plan agricole de Côte d'Ivoire (Jean-Louis Fyot),
- à l'enseignement, par correspondance, de cours sur le développement (Xavier Baronnet),
- à la recherche ethnologique et anthropologique universitaire (Claude Pairault),
- à des activités de conseil plus pastoral (Alfred de Soras et Albert Hanrion).
Ces activités ont été de pair avec plusieurs autres, parmi lesquelles :- la constitution progressive d'une importante bibliothèque et d'un centre de documentation, INADES-Documentation;
- l'organisation (à l'initiative de Pierre Souillac) de formations techniques de base au profit des paysans; compte-tenu de leur importance, elles donneront lieu à la création, en 1977, d'une association autonome, INADES-Formation, sous l'impulsion de Philippe Dubin;
- l'ouverture d'INADES-Edition, maison d'éditions qu'anime Raymond Deniel de 1976 à 1992;
- la mise en place d'une Action Sociale en Milieu Urbain, avec Michel Guéry, depuis 1986.
… au CERAP
En 2002, toutefois, l'INADES doit être profondément repensé. Pratiquement réduit au Centre de Documentation (IDOC) et au département d'Action sociale en milieu urbain (ASMU) se déployant surtout dans le quartier d’Abobo où il est bien inséré, il peine à s'enraciner. Le moment est d'autant plus profitable pour repenser ses orientations que la Côte d'Ivoire, pays d'accueil, connaît elle-même les plus fortes turbulences de son histoire, contraignant de facto tous ceux qui y travaillent de quelque manière à réévaluer leurs entreprises et à prendre de nouvelles initiatives. Si diverses institutions ou organisations décident de quitter le pays – au moins provisoirement –, l'INADES choisit pour sa part d'y demeurer et de se renouveler de manière significative : il change de nom et il change d'emblème (ou logo).
♦ Un nouveau nom, le Centre de Recherche et d’Action pour la Paix (CERAP), remplace l'ancien pour signifier l'élargissement du champ d'intervention de l'ancien Institut, désormais plus vaste que l'économique et le social, avec l'inclusion du politique, du culturel et du religieux. Toutefois la réputation acquise par l'INADES pendant quarante ans fait conduit à indiquer la filiation du CERAP en explicitant : CERAP (anct. INADES).
♦ Un nouveau logo prend la place de l'ancien qui représentait, à travers un dessin africain stylisé, un crocodile à deux têtes voulant signifier le métissage que l'INADES ambitionnait de réaliser des deux cultures du Nord et du Sud. Le nouveau logo est centré sur une colombe traversant le continent africain sur l'horizon du globe mondial. Tout un programme est ainsi clairement indiqué : celui, pour l'Afrique, de trouver sa voie dans le contexte de la mondialisation, et, pour le CERAP, d'y aider de son mieux.
♦ Une autonomie plus accentuée s'affirme. A l'origine, en 1962, l'œuvre de l'INADES s'identifiait en tous points avec la mission religieuse jésuite qui en était le support. En 2003, le CERAP est distinct de la communauté jésuite et a son propre directeur. Régi depuis lors par des statuts qui lui confèrent une organisation autonome, il devient, par arrêté du ministre de l’intérieur le 15 mars 2010, association ivoirienne.
♦ Ses objectifs définis sont de promouvoir l’enseignement social de l’Eglise en Afrique de l’Ouest, pour l’établissement d’une société plus juste et pacifique, telle que préconisée par la Compagnie de Jésus, et d’une manière générale, la poursuite de toutes autres missions de nature à contribuer à la réalisation de son objet.
Plus concrètement le CERAP est aujourd’hui une institution dotée de quatre départements: • Le CEDOC (Centre de documentation) dispose d’une importante bibliothèque classique et promeut plus récemment une documentation numérique de référence (revue de presse quotidienne, portail permanent).• L'ASMU (Action sociale en milieu urbain) forme à l’apprentissage accompagné des jeunes de quartiers précaires, et diffuse ses méthodes pédagogiques originales à l’intérieur du pays.
• Les EDICERAP (Editions du CERAP) publient des ouvrages universitaires, scientifiques et de haute culture ainsi que la revue mensuelle, Débats – Courrier d'Afrique de l'Ouest.
• L'IDDH (Institut de la dignité et des droits humains), université privée reconnue par arrêtés ministériels des 21 septembre et 6 octobre 2005, offre, au sein de son ''Ecole de sciences morales et politiques d’Afrique de l’Ouest (ESMPAO'', des formations en DESS (droits de l’homme, gestion des conflits, développement durable) et en Master (éthique et gouvernance), ainsi que, au sein de son Laboratoire de Prospective Sociale (LAPS), divers possibilités de recherche et d’études.
Lien externe
Catégorie :- Économie en Afrique
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