- Beya (mot hébraïque)
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Beya (ביה) est un mot d’hébreu biblique. Il est composé de la lettre B, bet ou beit (ב), deuxième lettre de l’alphabet, et de IH (יה) vocalisé Iah ou Ya, les deux premières lettres du Nom divin IHVH (יהוה). Le préfixe bet (ב) signifie: "par", "en", "avec". Beya veut donc dire: "par Iah", "en Iah", "avec Iah". Les alchimistes en on fait un nom propre et nous comprendrons pourquoi. Iah (IH, יה) est souvent considéré par les traducteurs et les exégètes comme une simple abréviation du Nom divin IHVH (יהוה), vulgairement Yavé. Mais son sens est plus précis, car selon la cabale, le Nom de Dieu a été coupé en deux par la transgréssion de nos premiers parents, et doit être réunifié pour refaire cette unité divine en laquelle consiste le Dieu d'Israël. De même, l'alchymiste, pour accomplir le Grand Œuvre, doit-il réunir le ciel et la terre. Il n'est donc pas indifférent de trouver Iah (יה) au lieu de IHVH (יהוה) dans un verset de l'Écriture[1].
On trouve le terme Beya, littéralement, dans le Psaume LXVIII, 5 : « Chantez Elohim, célébrez son Nom, frayez un chemin à celui qui chevauche dans les hauteurs en son Nom de Iah. Réjouissez-vous devant lui ». Littéralement, beiah chemo, (ביה שמו) “ en Iah, son Nom ”. Beiah chemo peut se traduire: “ Beya est son nom ”. Et dans Isaïe (XXVI, 4), nous lisons : « Car avec Iah, IAVH (יהוה) a tracé les mondes » (littéralement, beiah, ביה). On peut aussi traduire : “ a formé les mondes ”.[2]
Les alchimistes ont souvent parlé du mariage de Grabrit et de Beya pour dire qu’il faut unir le soufre et le mercure[3].
Notes et références
- Cf.Images Cabalistiques et Alchimiques, Raimon Arola, éd. Beya, Grez-Doiceau, 2003, p. 7 - 10
- Cf.Le Fil de Pénélope, E. d'Hooghvorst, éd Beya, Grez-Doiceau 2009, p. 397 et 398
- Cf. La Philosophie naturelle rétablie en sa pureté etc., J. d’Espagnet, éd. Beya, Grez-Doiceau, 2007, p. 133 et 134
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