- Barriere de synchronisation
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Barrière de synchronisation
Une barrière de synchronisation permet de garantir qu'un certain nombre de tâches ait passé un point spécifique. Ainsi, chaque tâche qui arrivera sur cette barrière devra attendre jusqu'à ce que le nombre spécifié de tâches soient arrivées à cette barrière.
Sommaire
Algorithme mono-barrière
Pour réaliser ce premier algorithme de barrière de synchronisation, il faut disposer de deux sémaphores et d'une variable :
- Un sémaphore
MUTEX
(initialisé à 1) protégeant la variable. - Un sémaphore
ATTENTE
(initialisé à 0) permettant de mettre en attente les tâches. - Une variable
Nb_Att
(initialisée à 0) permettant de compter le nombre de tâches déjà arrivées à la barrière de synchronisation.
Il faut encore définir la constante
N
qui indique le nombre de tâches devant arriver à la barrière avant de l'ouvrir.Barriere : P(MUTEX) Nb_Att++ SI Nb_Att==N ALORS POUR I DE 1 à N-1 FAIRE V(ATTENTE) FIN POUR Nb_Att=0 V(MUTEX) SINON V(MUTEX) P(ATTENTE) FIN SI
Limite de l'algorithme
Ce premier algorithme peut sembler correct, il peut cependant poser des problèmes si plusieurs barrières sont disposées dans le code.
Le scénario suivant n'est en effet pas impossible :
- Un processus A parmi les N-1 premiers est mis en pause (par un mécanisme préemptif) entre le V(MUTEX) et le P(ATTENTE) et ne reprendra pas la main avant un certain temps.
- Tous les processus arrivent au niveau de la barrière. Le sémaphore ATTENTE garde une valeur supérieur ou égale à 1 car A n'a pas effectué son opération P(ATTENTE)
- Le dernier processus arrivé effectue N-1 fois V(ATTENTE) et libère le mutex
- Un processus B s'exécute rapidement et arrive à la deuxième barrière de synchronisation
- B exécute le code de la barrière, et effectue un P(ATTENTE). Cette opération n'est pas bloquante car le processus A n'a toujours pas effectué le P(ATTENTE) de la première barrière.
Le processus B aura donc traversé la deuxième barrière de synchronisation avant que tous les autres processus n'y soient arrivés.
Algorithme multi-barrière
Pour remédier au problème évoqué ci-dessus, on a recours à un deuxième sémaphore qui permettra au dernier processus d'attendre que tous les autres processus aient effectués leur P(ATTENTE) avant de libérer le mutex. Il nous faut donc :
- Un sémaphore
MUTEX
(initialisé à 1) protégeant la variable. - Un sémaphore
ATTENTE
(initialisé à 0) permettant de mettre en attente les N-1 ièmes tâches. - Un sémaphore
PARTI
(initialisé à 0) permettant de mettre en attente la dernière tâche. - Une variable
Nb_Att
(initialisée à 0) permettant de compter le nombre de tâches déjà arrivées à la barrière de synchronisation.
Barriere : P(MUTEX) Nb_Att++ SI Nb_Att==N ALORS POUR I DE 1 à N-1 FAIRE V(ATTENTE) FIN POUR POUR I DE 1 à N-1 FAIRE P(PARTI) FIN POUR Nb_Att=0 V(MUTEX) SINON V(MUTEX) P(ATTENTE) V(PARTI) FIN SI
Ainsi, si un processus s'exécute plus rapidement que les autres, il ne pourra pas verrouiller le mutex avant que tous les processus ne soient partis.
Exemple d'utilisation
Les barrières de synchronisation peuvent être utilisées pour
- Garantir qu'une ou plusieurs tâches ont effectués une opération particulière.
- Attendre la fin d'un ensemble de tâches
Voir aussi
- L'article sur les sémaphores
Problèmes classiques des
méthodes de synchronisationLes méthodes de synchronisation - Portail de l’informatique
Catégorie : Programmation concurrente - Un sémaphore
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