- Autorégulation du niveau d'éveil
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Sommaire
L'autorégulation du niveau d'éveil
L’autorégulation est l’habileté à atteindre, maintenir et modifier notre état d’éveil afin qu’il soit approprié à la tâche ou à la situation (1). Certains auteurs (2) proposent trois niveaux d’autorégulation qui dépendent de stratégies conscientes et inconscientes.
Les trois niveaux d'autorégulation
Premier niveau
Les stratégies purement inconscientes font partie du premier niveau et font davantage référence à la définition de l’autorégulation la plus souvent employée en médecine. Il s’agit essentiellement des fonctions du système nerveux autonome qui assurent le maintien des différents paramètres biologiques, soit l'homéostasie du corps (température, pression sanguine, battements du cœur, respiration, cycles d’éveil-sommeil, système endocrinien, système immunitaire, etc.) (2).
Deuxième niveau
Le développement du premier niveau d’autorégulation est nécessaire à l’atteinte du deuxième niveau reposant sur des moyens sensoriels, qui sont davantage conscients. Le terme « davantage » est utilisé ici, car bien que ces moyens soient, pour la grande majorité, concrets et observables, la personne qui les utilise ne le fait pas nécessairement en toute conscience de cause (3). Les stratégies sensorielles d’autorégulation peuvent prendre autant de formes qu’il y a de sens, sans oublier les systèmes vestibulaire (sens du mouvement et de l’équilibre) et proprioceptif (sens de la position du corps et de la force) qui sont moins connus (2). Quelques exemples de moyens sensoriels : taper du pied, se ronger les ongles, mâcher de la gomme, jouer avec une mèche de cheveux, se balancer, faire du jogging ou autre activité physique, prendre une douche froide, fredonner, sucer son pouce, boire une boisson chaude ou glacée, etc. Les stratégies sensorielles utilisées par les enfants sont souvent plus intenses, plus bruyantes, plus longues, plus rapides, ou plus fortes que celles employées par les adultes. Encourager l’utilisation de stratégies sensorielles socialement acceptables, offrir des contextes à l’enfant lui permettant de bouger, et l’aider à prendre conscience des stratégies qu’il utilise et de l’effet calmant ou excitant qu’elles ont sur son état d’éveil sont autant de conseils bénéfiques pour permettre le développement du deuxième niveau d’autorégulation (3).
Troisième niveau
Le dernier niveau dépend de fonctions cognitives et est conscient. Le développement des deux niveaux sous-jacents est nécessaire au fonctionnement optimal de ce troisième niveau d’autorégulation. Il regroupe entre autres, les intentions, la formulation de buts, la planification, l’exécution du plan, l’évaluation du plan (rétroaction), l’organisation de l’espace/du temps/des tâches/de l’environnement, la reconnaissance d’un besoin de modification de l’état d’éveil, le langage, etc. (2).
RÉFÉRENCES
1) Case-Smith, J. (2005) Occupational Therapy for Children, 5th edition, Philadelphia : Elsevier, 956 p.
2) Stein, F. et Cutler, S. K. (1992), Psychosocial occupationa ltherapy : a holisticapproach, fig. 4-4, p. 160.
3) Bundy, A.C. et al. (2002) Sensory Integration: Theory and Practice, 2nd edition, Philadelphia : F. A. Davis, 496 p.
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