- Abū Nu‘aym ‘Alī b. Sahl al-Iṣfahānī
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Né à Isfahân, aux environs de 336/948, il fit autorité à la fois en matière de fiqh et de taçawwuf. Son grand-père, Muhammad b. Yûsuf était lui-même un ascète renommé, le premier de sa lignée à avoir embrassé l’islâm. Son père, lui aussi un savant, le fit former dès l’âge de six ans par de grands maîtres de son temps. Il voyagea et étudia en Iraq, au Hijâz et au Khurâsân et fut considéré comme une autorité en matière de hadîth. On cite parmi ses karâmât (miracles) le fait que la mosquée d’Isfahân se soit effondrée deux fois suite à une malédiction qu’il avait proférée à son encontre. Il compte parmi les premiers biographes autorisés de Râbi‘a. Auteur de différents livres, ses contemporains lui interdirent de demeurer dans la mosquée principale puis l’expulsèrent de la ville. Son ouvrage principal, Hilya al-’awliyâ’ wa tabaqât al-’aṣfiyâ’, fut écrit en vue de renforcer le véritable soufisme ; il y souligne les différentes étymologies du mot et le compose de notices sur 649 saints dont il rapporte propos et actes. Il mourut en 430/1038-39. Sha‘ranî rapporte qu’il sauva au moyen d’un miracle sa ville quand le sultan Mahmûd s’en empara[1].
Notes et références
- Source : Le Livre des Haltes, Emir Abd el-Kader, traduction de Abdallah Penot, Dervy, Paris 2008, avec l'aimable autorisation de M. Jean Annestay.
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