Abdelaziz Zenagui

Abdelaziz Zenagui

Biographie de Zenagui Abdelaziz (1877-1932) (Zenagui est orthographié également Znagui ou Zennaki). Homme de Lettres, écrivain et poète algérien, Abdelaziz Zenagui, grand voyageur épris de culture et de sciences, a commencé et fini sa vie à Tlemcen, ville de ses ancêtres, à laquelle il est resté attaché.

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Abdelaziz Zenagui, 1904

Sommaire

Education, formation

Abdelaziz Zenagui a été élève de la Médersa de Tlemcen et de la Médersa d'Alger à la fin du XIXe siècle. Il est titulaire d’un diplôme de la Médersa d’Alger et d’un diplôme d’arabe de l’Ecole des Langues Orientales parisienne, l’ELOV, devenue plus tard Langues O. Au début du XXe siècle il enseigne l'arabe à la Sorbonne à Paris où il occupe le poste de répétiteur aux Langues Orientales. Il y est le premier arabisant d’origine maghrébine prenant la relève des savants du Moyen-Orient, principalement égyptiens[1]. Un autre tlemcénien Mohammed Merzouk qui comme lui a suivi un double système d’enseignement traditionnel et occidental y occupera la même position, juste après lui. A Paris, il est élève et collaborateur de Maurice Gaudefroy-Demombynes avec qui il effectue différents travaux et recherches dans le domaine de la linguistique, de l'histoire et de la civilisation arabo-islamique. Il est également le collaborateur du Marquis De Segonzac qu’il accompagne au Maroc dans une mission scientifique patronnée par la Société de Géographie, l’Association Française pour l’avancement des Sciences et de nombreuses autres sociétés savantes ou industrielles[2],[3]. Abdelaziz Zenagui entretient des relations suivies avec les membres de l’intelligentsia française de l’époque, parmi lesquels un bon nombre parle couramment l’arabe et avec qui il converse indifféremment en français ou en arabe. Il fait ainsi des observations sur l’état d’avancement des sciences mais aussi de la société en France. Poète apprécié des maîtres de la musique andalouse de Tlemcen, il compose plusieurs poèmes dont certains peuvent être classés dans le genre poético-musical dit «haouzi»[4].

Faits et actions

Abdelaziz Zenagui a publié plusieurs articles, en français ou en arabe, dont "Récit en dialecte tlemcénien" dans la revue asiatique. Ce texte fait de lui un des précurseurs de l’utilisation de l’arabe parlé dans la littérature, les chansons et poèmes et les écrits de la vie courante[5],[6],[7],[8]. Il a occupé plusieurs postes liés à l’enseignement de la langue et de la littérature arabes, en France à Paris ou en Algérie. En particulier, Abdelaziz Zenagui devient professeur à la Médersa de Tlemcen. Avec d'autres intellectuels du Maghreb, il contribue à l'émergence du nationalisme. Il compose de nombreuses poésies pleines de flamme nationaliste qui n'ont pas eu la chance d'être publiées mais qui lui valurent un exil à vie à Paris[9].

L'exil à Paris

Abdelaziz Zenagui participe à la défense de la France contre l'Allemagne lors de la guerre 1914-1918. Il en sort indemne. Avec d'autres compagnons il cherche alors à faire évoluer le statut des algériens, comme cela avait été promis avant la conscription. Il est alors suspecté de nationalisme et exilé à Paris. L'exil, la nostalgie, le mal du pays le poussent davantage dans la recherche littéraire et surtout dans la composition de poèmes patriotiques. A la fin de sa vie, les autorités françaises l'autorisent à revenir dans sa ville natale, Tlemcen, pour y mourir.

Sources et références

  1. Thomas Brisson, Les Intellectuels arabes en France : Migrations et échanges intellectuels, Paris, La Dispute, 2008, 233 p. (ISBN 978-2-84303-165-6), p. 33-34 
  2. Marquis de Segonzac, Au Coeur de l'Atllas : Mission au Maroc; 1904-1905, Paris, Emile LAROSE - Libraire-Editeur, 1910, 797 p. 
  3. Almanach Hachette 1907 : Petite encyclopédie populaire de la Vie pratique, Paris, HACHETTE, 1907, in-8, cartonnage éditeur,432p. LXXXIV p., p. 289 
  4. Benali El Hassar, Tlemcen‚ cité des grands maîtres de la musique arabo-andalouse, Alger, Editions Dalimen, 2003 (ISBN 9961-759-07-09) 
  5. Abdelaziz Zenagui, « Récit en dialecte tlemcénien », dans Journal asiatique, Juillet-Août 1904, p. 76 (de la page 45 à la page 116) (ISSN 0021762X) [texte intégral] 
  6. Georges Coedès, « Éloge funèbre de M. Maurice Gaudefroy-Demombynes, membre libre résidant de l'Académie », dans Comptes-rendus des séances de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, vol. 103, no 1, 1959, p. 46-60 
  7. Abdelaziz Zenagui, « Les Djinns et les Deux Bossus », dans Revue des Traditions Populaires, vol. 17ème année, tome XVII, no 12, décembre 1902, p. 1 
  8. Pierre-Jean Rousselot, (1846-1924)., Principes de Phonétique expérimentale, t. 2, Paris, H. Didier, 1908, 612 p. 
  9. Benali El Hassar, « Benali Fekar Homme de plume et de foi », dans Djazair, no 04, 2003, p. 12-13 (ISSN 1112-3907) 

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Abdelaziz Zenagui de Wikipédia en français (auteurs)

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