- Éric Moussambani
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Éric Moussambani est un nageur olympique de Guinée équatoriale, né le 31 mai 1978.
Surnommé « Éric le nageur » ou « Éric l'anguille » (Eric the Eel[1]) par les médias, il a connu une célébrité internationale éphémère lors des Jeux olympiques d'été de 2000 à Sydney, lorsqu'il réalisa son 100 m nage libre en 1 min 52 s 72, soit plus de deux fois le temps mis par ses concurrents (le record du monde de la discipline était de 47 s 84 secondes lors de ces Jeux olympiques), et 10 secondes de plus que le record du monde du 200 m, qui est de 1 min 42 s 96. Les médias relevèrent la caractère incongru de sa performance, tout en applaudissant son courage, perçu comme un symbole de l'esprit olympique[2].
Bien que n'ayant pas le niveau de qualification requis, il avait obtenu sa participation aux Jeux olympiques grâce à une dérogation permettant à des pays en voie de développement, et donc ne disposant pas des couteux aménagements nécessaires à l'entraînement d'athlètes de haut niveau, de participer. Avant de venir aux Jeux olympiques, Éric Moussambani, qui avait appris à nager depuis 8 mois seulement, n'avait encore jamais nagé un 100 m d'affilée de sa vie et n'avait jamais vu de piscine de 50m, son entraînement ayant eu lieu dans une piscine d'hôtel de 20 m. Sa fédération disposant de moyens ridicules (il n'y a pas une seule piscine dans le pays hormis celle dans laquelle il s'était entrainé), son maillot et ses lunettes lui seront prêtés une heure avant l'épreuve par deux athlètes compatissants.
Il réalisa son temps seul dans le bassin, après l'élimination de ses deux adversaires, qui avaient eux aussi bénéficié de cette dérogation, pour faux départ. Ayant terminé la course sous les applaudissements et les encouragements de la foule[3], il remporta donc sa série par défaut.
Sa performance généra un intérêt médiatique et public pour la seule autre représentante équato-guinéenne en natation aux Jeux de Sydney, Paula Barila Bolopa. Celle-ci, tout comme Moussambani, n'avait jamais nagé dans une piscine de taille olympique avant le jour de l'épreuve. Elle enregistra le temps le plus lent de l'histoire du 50 mètres dames aux Jeux olympiques en 1 min 3,97 s. Pour la BBC, « Bolopa et Moussambani sont devenus deux des stars des J.O. de Sydney, tout comme Eddie « l’Aigle » Edwards avait été un héros des Jeux olympiques de Calgary en 1988 »[4].
Bien qu'il se soit entraîné pour une nouvelle participation aux Jeux, et qu'il soit parvenu à réaliser son 100 m en des temps inférieurs à 60 s, il n'a pas pu prendre part aux Jeux olympiques d'été de 2004 à Athènes à cause d'une erreur administrative commise par le Comité olympique équato-guinéen, qui a égaré la photo de son passeport[5]. Il n'a pas participé non plus aux Jeux olympiques d'été de 2008[6].
Références
- "Struggling to keep himself afloat", Sydney Morning Herald, 6 août 2004
- "Courage on the blocks", The Times, 19 septembre 2000
- "African novice makes big splash", BBC, 19 septembre 2000
- "'Paula the Crawler' sets record", BBC, 22 septembre 2000
- Moussambani privé des Jeux
- "The A-Z of watching Olympics", Courier Mail, 25 juillet 2008
Catégories :- Nageur équato-guinéen
- Nageur aux Jeux olympiques d'été de 2000
- Naissance en 1978
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