- Wu Zhang
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La bataille des plaines de Wu Zhang fut l'ultime confrontation entre l'armée du Chou et celle du Wei. Bien que Tchou Ko Leang, alors Premier Ministre du Chou, rivalisa d'astuce pour faire sortir de ses retranchements un ennemi prudent, il ne tarda pas à mourir, rongé par la fatigue et la maladie.
L'armée du Chou, au décès de son commandant, se replia selon les dernières volonté de ce dernier. Bien que tenté par la perspective d'attaquer, le rusé Sima Yi se refusa à poursuivre les troupes adverses, craignant un traquenard.
Le Roman contient d'ailleurs une anecdote à ce sujet. Tchou Ko Leang aurait fait faire de lui, avant sa mort, une statut en bois à son effigie. Lorsque l'armée du Chou devait se replier, et que Sima Yi se lancerait à sa poursuite, il suffirait de placer ladite statut habillée dans un petit carrosse pour provoquer la débâcle des troupes du Wei. C'est exactement ce qui se produisit. Pensant son grand ennemi mort, le général du Wei se lança à la curée et talonna l'ost de l'ouest en train de se replier. Lorsqu'elle fut rejointe, l'armée du Chou fut mise en ordre de bataille, avec la carriole contenant l'effigie de Tchou Ko Leang bien en évidence. Sa seule vue provoqua une si grande peur à Sima Yi qu'il se retrouva à fuir, lui et ses hommes, sur des kilomètres.
Que l'on se fie aux sources historiques ou romanesques, il est indéniable que la bataille des plaines de Wu Zhang marque un tournant dans la guerre des Trois Royaumes. Le Chou y perd son meilleur stratège et politicien (Tchou Ko Leang) et son meilleur général d'avant-garde (Wei Yan), celui-ci ayant trahi par ambition personnelle sa patrie. Quant au Wei, la mort de Tchou Ko Leang permet à Sima Yi de demeurer à la capitale ce qui va lui permettre, dès lors, de s'évertuer à évincer le pouvoir du souverain à son propre profit.
Ce conflit met aussi en relief le génie tactique de Tchou Ko Leang mais aussi sa trop grande piété envers ses devoirs et sa fonction. Sima Yi, bien qu'inférieur à son adversaire, apparait dans tout son pragmatisme et sa prudence. C'est à force de tempérance et d'une bonne dose de sang-froid qu'il vient à bout d'un des plus grands stratèges que la Terre ait porté.
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