Vératre blanc

Vératre blanc
Veratrum album
Classification classique
Règne	Plantae
Sous-règne	Tracheobionta
Division	Magnoliophyta
Classe	Liliopsida
Sous-classe	Liliidae
Ordre	Liliales
Famille	Liliaceae
Genre	Veratrum
Nom binominal
Veratrum album L., 1753
Classification phylogénétique
Ordre	Liliales
Famille	Melanthiaceae
Références
Tela Botanica 70723
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Le vératre blanc (Veratrum album) - appelé anciennement hellébore blanc par opposition à l'hellébore noir (la rose de Noël) - est une vigoureuse plante rhizomateuse de la famille des Melanthiaceae. Elle forme souvent des touffes de tiges érigées. les feuilles sont alternes et plissées, vert foncé.

Les fleurs sont petites, à 6 pétales en étoile, blanchâtres, verdâtres ou jaunâtres, en grandes inflorescences terminales ramifiées dans leur moitié inférieure. C'est une plante à affinité montagnarde marquée qu'on retrouve dans la plupart des massifs montagneux du centre et du sud de l'Europe (rarement en dessous de 1000 m d'altitude), au Caucase ainsi qu'en Asie tempérée ou froide (Sibérie) jusqu'au Japon.

Toxicité et utilisation thérapeutique

Ce sont des plantes toxiques pour le bétail comme pour l'homme (confusion possible avec la gentiane jaune mais les feuilles de cette dernières sont opposées, la racine à la cassure est blanche alors que celle de la gentiane est jaune).

Aux pages 498-499 et 501 du tome sixième du Dictionnaire raisonné universel d'histoire naturelle^[1] on peut lire :

HELLÉBORE BLANC à fleur pâle, Veratrum aut Helleborus albus, flore subviridi, Inst. R. H. 273; C. B. Pin. 186; Veratrum album, Linn. 1479. Les racines de cette plante, qui n’est pas un véritable hellébore, sont fibreuses, nombreuses & vivaces ; elles sortent comme d’une tête bulbeuse & jaunâtre : elles sont oblongues, grosses comme le pouce, olivâtres, blanches en dedans, d’un goût acre, amer, désagréable, & qui cause des nausées. La tige est haute de deux à trois pieds, ronde, droite, simple, creuse ; elle porte des feuilles alternes, ovales, de la figure de celles du plantain, mais bien plus grandes, plus fermes, chargées de sillons & de nervures parallèles, d’un vert clair, & qui entourent la tige par leur base faite en forme de tuyau. Du milieu de la tige jusqu’à l’extrémité sortent des grappes ou un panicule de fleurs disposées en roses, d’un vert-blanchâtre ou vert pâle : il leur succède un fruit composé ordinairement de trois gaînes membraneuses, qui renferment des graines oblongues, blanchâtres, & bordées d’un feuillet membraneux. Il y a une autre espèce d’hellébore blanc, dont les fleurs sont d’un rouge-noir, flore atro-rubente, Tourn. Inst. 373; Helleborus albus, flore atro-rubente, C. B. Pin, 186 : les feuilles sont plus longues, plus minces & plus penchées.

Les racines de l’un & de l’autre hellébore purgent fortement les humeurs dures & tenaces ; celles de l’hellébore noir ou ses fibres qu’on emploie plus communément, sont rarement émétiques ; elles purgent par le bas, & ordinairement sans causer ni nausées ni vomissemens. Elles sont encore plus sternutatoires que soporeuses. Ce purgatif convient, dit-on, aux maniaques ; cependant, comme il agite le sang & qu’il cause beaucoup d’agitation sur le genre nerveux, nous croyons, avec M. Bourgeois, que bien loin de les guérir, il doit augmenter leurs accès de fureur ; peut - être convient-il mieux aux apoplectiques & aux ladres, même aux galeux qui sont robustes, mais jamais aux valétudinaires ni aux femmes. Ce que nous avons dit de la vertu médicinale de la coloquinte, peut s’appliquer en quelque sorte aux hellébores. Au reste, des Médecins prudens abandonnent aujourd’hui les hellébores à la Médecine vétérinaire, pour guérir le farcin, &c.

Le Veratrum album est encore utilisé en homéopathie.

Notes et références

Vératre blanc (Veratrum album)

Vue des fleurs

Exemple de vératre blanc sur les monts d'Aubrac (Lozère)

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