- Violence culturelle
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La culture est un système de partage de la conviction, la valeur, la moralité, la coutume, la tradition, la confiance, l’idée, l’attitude et le comportement dans lesquels les membres d’un groupe coopèrent et opèrent avec l’extérieur. La culture se confond avec le corps de l’être humain d’une certaine manière et elle est aussi fragile que maniable chez les jeunes. De plus en plus de chercheurs s’intéressent à l’explication culturelle de la violence. Soriano et al. (2004) considèrent trois composants essentiels de la culture pour interroger ses impacts sur les comportements violents :
- de valeurs culturelles, des croyances et des normes,
- de la référence sociale,
- un contexte social et interpersonnel qui exige des habiletés de communication.
En confirmant l’émotion que les personnes éprouvent en réaction aux événements de leur environnement varie en fonction de la culture, on avance que la culture est ressource des élans émotionnels de l’être humain. La violence chez les jeunes est souvent en forme d’une interaction, qui se présente comme un conflit de la culture à cause de l’interprétation différente des comportements. Mesquita et Walker avancent dans ce sens que :
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- Les modèles culturels de moi et le rapport avec d’autres imprègnent ainsi de certains comportements de la valence. L'expansivité agressive et inoffensive peut universellement souligner les frontières entre le moi et d'autres, si c'est cohérent avec des modèles culturels, c’est bon; et incohérnce avec d'autre, donc mal. La valence spécifique de culture de certains comportements peut affecter leur taux d'occurrence. Cela suggère que les standards pour juger des excès et des déficits des comportements expressifs diffèrent multiculturellement selon les modèles culturels.
La violence juvénile trouve sa racine dans les activités quotidiennes des jeunes. Ces activités sont inévitablement liées aux contacts et aux environnements. Les facteurs individuels, familiaux, scolaires, amicaux et communautaires, qui alimentent la culture des jeunes, sont des facteurs à considérer pour expliquer la violence juvénile. Sans être exhaustives, on peut discerner trois catégories de vécu des jeunes liés à leurs cultures :
- la famille et la communauté,
- les pairs,
- l’école et la société extérieure.
Chaque catégorie possède ses propres caractéristiques en termes de valeurs de référence sociale et exige des habiletés différentes. La famille et la communauté sont les premiers contacts des jeunes. Leurs impacts sur la formation de la culture des jeunes sont évidents. Pendant l'adolescence, l'influence de famille et de communauté est en grande partie supplantée par celle de leurs pairs. Le démêlé avec des pairs délinquants et l'adhésion au gang est indicateur de risque de violence. Les études auprès des élèves, des jeunes contrevenants et des décrocheurs ont montré que la prévalence de la violence est fortement différente selon le milieu. Ne serait-ce pas à cause de la culture différente dans ces milieux étudiés?
Impacts de la culture sur la violence
La culture d’une collectivité a des influences considérables sur leurs comportements. On ne peut pas nier cette influence dans les conflits religieux à travers le monde, dans les guerres froides entre les partisans socialistes et capitalistes dans les années 60s, 70s. Il est aussi courant d’entendre les violences entre les groupes ethnoculturels dans de nombreuses sociétés contemporaines. Il faut bien comprendre que les différences des sous-catégories de la culture sont des facteurs déterminants dans l’explication de la violence quotidienne. La culture de la famille, celle des paires et celle de la société alimentent les comportements des jeunes. Dans cette section, nous prêtons attention à la différence culturelle intergénérationnelle, au vide de la culture et au changement de la culture qui pourraient contribuer à l’émergence de la violence.
1. Différence culturelle intergénérationnelle
2. Vide de la culture
3. Identité culturelle et acculturation
4. ???
5. ???
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