- Twa
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Cet article possède des paronymes, voir : TWA, toit, toi et Toa (homonymie). Les Twa sont le troisième groupe social rwandais et burundais, pygmée. Ces quelques milliers de pygmées sont les oubliés du pays. Traditionnellement considérés comme des Rwandais de seconde zone, ils peinent à faire entendre leurs revendications. Déconsidérés par leurs voisins hutus et tutsis, les Twa ont cependant toujours été reconnus comme des artistes de talent. Ils se produisent encore au sein du ballet national. La danse est, selon eux, un art inné, qu'ils n'apprennent pas. Elle est le symbole de leur identité. Ils vivent de cueillette et de chasse. Étant donné qu'à l'origine le Rwanda était un ensemble de royaumes et de communautés, les Twa en forment une à part entière. Ils ont des caractéristiques physiques spécifiques comme le fait qu'ils sont petits avec des traits du visage plus prononcés. L'association pour la défense des Twa se bat depuis des années pour la reconnaissance des droits de cette minorité, qui constitue moins de 1 % des 8 millions de Rwandais et qui a toujours été perçue comme la caste la plus basse du pays. Cette association, qui affirme représenter les quelque 20 000 Twa du Rwanda (8 000 seraient morts pendant le génocide et 2 000 seraient en exil), affirme aujourd'hui plusieurs revendications. Elle réclame en particulier l'intégration des Twa dans la vie économique et sociale du pays, des terres à cultiver, l'accès à l'éducation pour leurs enfants (95 % des Twa sont analphabètes), la reconnaissance de leur culture, la défense de leurs forêts traditionnelles... Elle plaide aussi pour l'obtention de droits citoyens identiques à ceux des autres Rwandais, ce qui, dit-elle, leur permettrait de jouer un rôle actif dans la société et de prétendre à une représentation politique dans le pays. Ils ont toujours été mis à part, c'est-à-dire qu'ils ne participaient à aucun affrontement entre les Tutsi et les Hutu. Cependant, lors du génocide, certains Twa ont servi aux côtés des plus forts : les miliciens hutus. Il y en a qui n'ont pas été impliqués dans les massacres, mais cette alliance passée avec les Hutu complique leur relation avec les nouvelles autorités tutsis.
Voir aussi
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