- Trève
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En Bretagne, une trève est une subdivision de la paroisse rendue nécessaire par les importantes superficies qu'elles avaient lors de leurs création. C'est un terme religieux assez récent. En toponymie, il a le sens de quartier[1].
L'église ou la chapelle d'une trève sont appelées église tréviale ou chapelle tréviale. Beaucoup d'anciennes églises tréviales sont devenues paroissiales et de nombreuses trèves bretonnes sont devenues des communes lors de la Révolution française ou plus tard, dans le courant du XIXe siècle, parfois même dans les premières décennies du XXe siècle.
Dans le domaine breton (langue)brittophone, le mot Tre ou Treo entre en composition de nombreux toponymes avec les mutations consonantiques (t > d après article et adoucissement de l'initiale suivante), d'où :
- An Dre Nevez (paroisse et commune de Saint-Sauveur)
- Tréboul = la trève de l'étang
- Trébabu la trève de (Saint) Pabu
- Tréguennec = la trève de (Saint) Guennec
Le Lexique étymologique des termes les plus usuels du breton moderne de Victor Henry indique « Tréô, s. f. variante de tréf. V. ce mot et adré. » et « Tréf, s. f. territoire dépendant d’une succursale. V. sous adré. ».
Sur l’Île de Man, une treen était une subdivision des paroisses. Le mot Tre est aussi un élément de composition des toponymes très fréquent en Cornouailles britannique, où il semble désigner des hameaux
Notes et références
- Albert Deshayes, La Chasse-Marée / ArMen, 1999, Douarnenez, ISBN 2-903708-85-1 Dictionnaire des noms de lieux bretons,
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