Theatre national (Montreal)

Le (Théâtre) National dans un secteur de la rue Sainte-Catherine qui est piétonnier pendant la saison estivale.

Le Théâtre National^[1] est l'un des plus anciens théâtres de Montréal.

C'est le 12 août 1900 qu'est inauguré un des premiers théâtres professionnels, construits à cette fin, par des francophones en Amérique: le Théâtre National de Montréal. Situé sur la Sainte-Catherine à Montréal, au coin de la rue Beaudry, en plein cœur de la partie française de la ville, le Théâtre National a connu des heures de gloire après un début difficile. Ce théâtre se voulait le lieu de rassemblement de la collectivité canadienne française qui pourrait y trouver le reflet de son identité, la reproduction dramatisée de sa réalité. Julien Daoust en est le promoteur et il rêve d'une scène nationale animée, pour l'essentiel, par des artistes nés ou immigrés ici. Il associe à son projet un architecte, Albert Sincennes, et un photographe, A. Racette. Le bâtiment doit contenir mille places. Mais les promoteurs ont vu trop gros. Ce projet, trop ambitieux pour l'époque, sera rapidement repris par Georges Gauvreau, un restaurateur voisin, visionnaire et cultivé.

Avec le comédien Paul Cazeneuve, Monsieur Gauvreau adaptera en français pour le public montréalais, les grands succès de Broadway (New-York) de l'époque. Par la suite, le Théâtre National proposera aussi des productions originales consacrées à Montcalm, Jos Montferrand, De Lorimier, etc. En 1918, Paul Gury en devient le directeur.

Mais le Théâtre National connaît ses grandes années lorsque Rose Ouellette -La Poune- en prend la direction entre 1936 et 1953 pour y amener les vedettes du burlesque francophone montréalais. Pendant 17 ans, la foule se pressera tous les soirs aux portes du Théâtre National pour y voir les revues burlesques montées par La Poune. Tous les grands acteurs de burlesque de cette génération y ont joué: Juliette Petrie, Arthur Petrie, Manda Parent, Hector Pellerin, Georges Leduc, Simone Roberval, Paul Desmarteaux, Juliette Huot, Olivier Guimond fils et d'Olivier Guimond, père, Paul Hébert et un peu plus tard Pierre Thériault, Jacques Normand, Lucie Mitchell, Léo Rivest et bien d'autres^[2].

Devant la concurrence de la télévision, Rose Ouellette quitte le Théâtre National en 1953, ce qui fera très mal à l'établissement. Le Théâtre National deviendra tout à tour cinéma de quartier, cinéma chinois puis gai dans les années 60-80.

Le Théâtre National a fait place depuis 2006 à une salle de spectacle, nommée Le National, proposant des concerts rock et de la chanson francophone.

Sources et liens externes

• (fr) Bulletin du Centre d'histoire de Montréal, No. 39

• (fr) Site web de la salle de spectacles Le National

Notes

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