- Tache de rousseur
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Éphélide
Les éphélides ou taches de rousseur sont de petites taches (1 à 5 mm) sans relief et plus pigmentées que la peau environnante, particulièrement fréquentes chez les roux, d’où leur nom. Cependant, elles peuvent apparaître chez toutes les personnes à peau claire du globe, plus souvent chez les blonds que chez les bruns. Elles se trouvent surtout sur les parties fréquemment exposées au soleil, comme le visage, les mains, et éventuellement les épaules, le dos et le décolleté, où elles peuvent être coalescentes. Elles foncent ou pâlissent suivant le degré d’exposition au soleil. Les taches de rousseur ne constituent pas une menace pour la santé mais signalent un type de peau particulièrement sensible aux radiations solaires. Le terme d’éphélide, dans lequel on reconnait epi- (instrumental de résultat) et héli- (hélios, soleil), peut s’interpréter comme « effet du soleil ».
Sommaire
Taches de rousseur et autres taches pigmentaires
Les authentiques taches de rousseur apparaissent dans l’enfance et ont tendance à s’effacer avec l’âge (c'est entre cinq et quinze ans en général qu'elles sont le plus évidentes). Cette caractéristique les différencie d’un autre type de macule très similaire en apparence, quoique souvent plus foncée, appelée lentigine solaire ou tache de soleil, qui apparait typiquement à l’âge adulte sous l’effet de l’exposition solaire prolongée, et ne disparait pas spontanément.
Ces deux sortes de taches doivent leur pigmentation prononcée à la présence d’une quantité importante de mélanosomes produits par des mélanocytes en nombre normal ou même réduit, mais parfois de plus grande taille qu’un mélanocyte normal. Dans le cas des roux « parfaits », les taches de rousseur sont les seules zones de la peau qui contiennent des mélanosomes, les surfaces blanches avoisinantes étant incapables de bronzer.
La lentigine ordinaire (non-solaire) ou lentigo est une tache qui ressemble à sa naissance à une lentigine solaire, mais l’examen histologique met en évidence une augmentation du nombre de mélanocytes dans la couche basale. Ce type de tache évolue en général vers le grain de beauté. La tache café au lait est un type de tache plus grande qui n’apparait qu’en nombre limité sur le corps (typiquement pas plus de trois ou quatre).
Génétique et biochimie
L’importance de l’hérédité dans l’apparition des taches de rousseur a été démontrée. On a par exemple constaté que leur nombre peut être nettement différent chez les faux jumeaux, mais toujours du même ordre chez les vrais jumeaux.[1] Comme leur lien privilégié avec la rousseur le laissait penser, la présence d'éphélides (et dans une moindre mesure de taches de soleil) est plus féquente chez les porteurs de variantes du gène MC1R liées à la rousseur. Ainsi, une recherche néerlandaise[2] a mis en évidence 27 variantes du gène liées à la présence de taches de rousseur. Avec deux variantes, les éphélides sont plus nombreuses.
Le type de mélanine produit dans les taches de rousseur n’a pas encore fait l’objet d’une recherche détaillée et ne peut qu'être deviné à partir de la couleur des cheveux. Si les éphélides des authentiques personnes rousses produisent sans doute uniquement de la phaéomélanine, on peut supposer que chez les autres il s’agit d’un mélange eumélanine-phaéomélanine, voire d'eumélanine seule.
Taches de rousseur et esthétique
L’appréciation des taches de rousseur varie selon les personnes. Si certains leur trouvent un charme fou, d’autres souhaitent les atténuer. Comme pour les lentigines solaires, on propose des traitements à base d’hydroquinone ou d’acide kojique (crèmes) parfois combinées avec le trétinoïde, ou la destruction par cryothérapie, peeling chimique ou laser.
Aspect social et culturel
En Breton, les taches de rousseur sont les "Pikou Panez" (tâches de panais, le légume)
Généralement arborées par les roux, elles ont longtemps été perçues comme un signe de malheur pour les plus superstitieux. Durant la longue période de l’Inquisition,ou la Chasse aux sorcières, les taches de rousseur étaient perçues comme les marques des sorciers , elles étaient considérées comme les signes incontestables de Satan : "les femmes qui en portaient avaient eu des relations sexuelles avec le diable. Leur ponctuation épidermique les désignait comme sorcières".
Voir aussi
Références
Liens externes
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