- Sophie Rude
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Sophie Frémiet, née le 16 juin 1797 et morte le 4 décembre 1867, est une femme peintre française qui fut l'épouse du sculpteur François Rude.
Biographie
Elle naît à Dijon, où son père Louis Fremiet, mécène et ardent bonapartiste, est contrôleur des impôts. Sa mère, Sophie Monnier, est issue d'une famille d'artistes. Le grand-père maternel de Sophie, le graveur Louis-Gabriel Monnier, sera le premier conservateur du musée des Beaux-Arts de Dijon. La jeune fille reçoit des cours d' Anatole Devosge, fils d'un ami de son père et fondateur de l'école de dessin de Dijon, François Devosge. Anatole est un ancien élève de Jacques-Louis David et transmet à son élève le style néo-classique du maître. Louis Fremiet prend sous sa protection un jeune inconnu, François Rude, élève de François Devosge.
Après le retour des Bourbon en 1815, la famille Fremiet, comme nombre de bonapartistes, quitte la France pour s'installer à Bruxelles, qui fait partie à cette époque du Royaume-Uni des Pays-Bas fraîchement créé. Sophie poursuit ses études artistiques sous la férule d'un autre exilé, maître de son premier professeur, Jacques-Louis David. Elle exécute notamment des copies d'après le maître tout en exposant ses propres œuvres à Bruxelles (1818) et Anvers. En 1820, La Belle Anthia remporte un franc succès lors d'une exposition à Gand.
Le 25 juillet 1821, Sophie épouse l'ancien protégé de son père, François Rude. Le couple n'aura qu'un seul enfant, Amédée (qui mourra prématurément en 1830). Sophie est à cette époque une artiste en vogue, qui obtient de nombreuses commandes, notamment pour l'ancien palais royal de Tervuren; ces œuvres ont disparu dans l'incendie qui détruisit le château. Elle travaille dans un style néo-classique, tirant principalement ses sujets de la mythologie, même si elle produit également un petit nombre d'œuvres d'inspiration religieuse. Son atelier est fréquenté par des artistes comme Adèle Kindt.
In 1826, la famille Rude vient s'installer à Paris. Sophie entame une nouvelle carrière de peintre historique. Elle sert de modèle à son époux, notamment pour la célèbre statue la Marseillaise sur un des quatre piédroits de l'arc de triomphe de l'étoile. Après la mort de son mari en 1855, Sophie se consacre à exposer et faire connaître l'œuvre de celui-ci.
Catalogue
- La Duchesse de Bourgogne arrêtée aux portes de Bruges, musée de Dijon
- La Mort de Cenchrias, fils de Neptune, collection particulière
- Rencontre de Louis II de Bourbon (1621-86) et d'Anne-Marie-Louise d'Orléans (1627-93), Dijon, musée des Beaux-Arts
- Portrait de Bernard Wolf (1778-1850) acteur, auteur et directeur du théâtre de la Monnaie à Bruxelles, Paris, musée du Louvre
- Portrait du peintre Camille Bouchet, musée Denon à Châlon
Le musée des Beaux-Arts de Dijon possède une collection de portraits peints par Sophie Frémiet, dont les portraits de Louis Fremiet (vers 1820), de son fils Amédée, de sa sœur Victorine Van der Haert (née Frémiet), de son neveu Jean-Baptiste Louis van der Haert, de François Rude ainsi qu'un autoportrait.
Bibliographie
- Geiger, Monique, "FREMIET, Sophie" in E. Gubin, C. Jacques, V. Piette & J. Puissant (eds), Dictionnaire des femmes belges: XIXe et XXe siècles. Bruxelles: Éditions Racine, 2006. ISBN 2-87386-434-6
- Geiger, Monique, Sophie Rude peintre et femme de sculpteur, une vie d'artiste au XIXe siècle (Dijon - Bruxelles - Paris). Dijon, Société des amis des Musées de Dijon, 2004. ISBN 2-9523255-0-2
Catégories :- Peintre français du XIXe siècle
- Naissance en 1797
- Décès en 1867
- Femme peintre
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