Audouin Chauveron

Audouin Chauveron, était docteur ès-lois, conseiller du Roi Charles V, seigneur des châteaux et châtellenies de Laurière, du Dognon, de la Mothe etc.

D’origine sociale modeste, il pourra faire des études grâce à la bienveillance de l’évêque de Limoges. Audouin est lieutenant du sénéchal du Limousin en 1368. Entre 1372 et 1375, il obtient le grade de docteur ès lois à l'université d'Orléans. Nommé bailli du Cotentin par lettres patentes de Charles V du 3 octobre 1375, il reçoit à ce titre une gratification du roi pour la récompensation des grandes dépenses qu'il a faites pour lui (…) du fait de la prise et rendue des chasteaux et forteresses que le roi de Navarre faisait tenir en rébellion. Il fut plus tard accusé de malversation dans l’exercice de sa charge. Il se disculpa et fut absous.

Le 19 octobre 1378, il épouse Galiane Vigier ; il a trente huit ans, elle en a quinze.

Il est nommé bailli d’Amiens le 29 novembre 1379. En 1381 il achète la seigneurie de Laurière et succède à la prévôté de Paris, le 30 mai, à Hugues Aubriot, déclaré coupable d’infamie par la justice de l’évêque de Paris. Il gouverna la dite prévôté jusqu’au lundi 20 janvier 1389 et réprimera durement la révolte des maillotins en 1382.

Vainqueur à Rosebecque, le 27 novembre 1382 le Roi entre à Paris le 11 janvier suivant. Le 12 et les jours suivants trois cents riches bourgeois sont arrêtés ; huit jours après on en conduit deux au supplice, et les exécutions se succèdent rapidement. On voit dans les lettres de rémission qu’il reçut par la suite, qu’Audouin Chauveron, alors prévôt de Paris, allait avec des gens d’armes, jour et nuit prendre plusieurs bourgeois dont des aucuns l’on faisait hastives exécutions. Le 27 janvier, jour de la publication de l’ordonnance qui abolissait la prévôté des marchands, douze notables de Paris périrent encore sur l’échafaud.

Dès 1383 il arbore le titre de chevalier et acquiert la châtellenie du Dognon en 1386 puis celle de la Mothe-sur-Indre le 14 mai 1388. A la suite du coup d’État des marmousets, il est mis en prison en janvier 1389. Son procès fut d'abord porté devant trois commissaires chargés de l’instruction, auprès desquels il se justifia pleinement mais en vain, des principaux chefs de l’accusation intentée contre lui. Charles VI le renvoya ensuite au parlement. Après un an d’emprisonnement, il reçut de Charles VI des lettres de rémission en janvier 1390. Grâce à l’appui du Duc de Berry, alors lieutenant du Roi en Auvergne, il est nommé sénéchal de cette province, charge qu’il occupera de 1391 à 1394. Il sera ensuite sénéchal du Poitou jusqu’à sa mort survenu en 1397 ou 1398. Il est inhumé à Muret, dans l’abbaye de Grandmont.

Sources

• Le Ménagier de Paris
• Archives généalogiques de la noblesse de France (Tome VIII)
• Famille de Chauvéron (site d'Etienne Vallery-Radot)

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