- Attikos
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Attique de Constantinople
Saint Attique archevêque de Constantinople (mars 406 - 10 oct. 425). Fête le 8 janvier.
Sommaire
Biographie
Né à Sébaste (Sivas) en Arménie, il embrassa très tôt la vie monastique et reçut son éducation d'un moine macédonien de cette région. Il monta ensuite à Constantinople où il fut ordonné prêtre. Il s'opposa à l'évêque Chrysostome et fut même, d'après Pallade (ch. XI), le principal artisan de la cabale contre lui, ou du moins de l'exécution de la sentence d'expulsion prise au synode du Chêne, dont il fut l'organisateur principal (d'après Photius, Cod. 59). Le successeur immédiat de Chrysostome (Arsacius) mourut un an plus tard en 405, et il prit sa succession après quatre mois d'intrigues.
Avec les deux autres patriarches importants pour l'Orient, Théophile d'Alexandrie et Porphyre d'Antioche, il fit prendre des mesures sévères contre ceux qui ne reconnaissaient pas son autorité. Comme un grand nombre d'évêques continuaient à reconnaître Chrysostome comme évêque de Constantinople, beaucoup de chrétiens, même simples prêtres et laïcs, furent contraints à l'exil. Et ceux qui, par souci de pacification, étaient revenus sur leur soutien, durent quitter leur siège pour des diocèses inhospitalies dans la région de Thrace (Socrate vii. 36; Nicephore, xiii. 30; Pallade, ch. xx).
A la mort de Chrysostome le 14 septembre 407, une grande proportion des habitants de la capitale byzantine refusaient toujours de reconnaître Attique, et tenaient leurs assemblées, plus nombreuses que celles des églises, en plein air dans les faubourgs de la ville (Niceph. xiv. 23, 27), et cela jusqu'à ce qu'ils obtiennent que le nom de Jean Chrysostome soit inscrit dans les diptyques. Il accepta et convainquit également Cyrille d'Alexandrie de le faire à Alexandrie.
Durant son épiscopat, il fit en sorte d'étendre la juridiction de son Eglise sur des régions comme l'Illyrie. Ceci provoqua l'ire du pape Boniface Ier et d'Honorius empereur d'Occident, si bien que le décret de Théodose II, sur ce point, ne fut pas suivi d'effet, encore qu'il ait obtenu l'élection d'au moins un évêque de la région, Silvanos, à Philippopolis. Il fit de même pour la ville de Nicée de Bythinie, en 425, un an avant sa mort (Socr. vii. 25, 28, 37).
Enseignements
Attique a également poursuivi les courants hétérodoxes, comme les Messaliens, en demandant à Amphiloque d'Iconium et aux évêques de Pamphylie de les chasser (Phot. ch. 52); également les Pélagiens, à tel point que le pape Célestin Ier, malgré sa responsabilité dans le synode du Chêne, le qualifiait de "successuer véritable de saint Chrysostome" (Philippe Labbe, Concilia iii. 353, 361, 365, 1073; cf. S. Prosper. p. 549; S. Leo, Ep. cvi.; Theod. Ep. cv.). Ses écrits ont été cités comme ceux d'un docteur orthodoxe par les conciles d'Ephèse et de Chalcédoine (Labbe, iii. 518, iv. 831).
Attikos était toutefois davantage un homme d'action qu'un auteur littéraire. Du peu qu'il écrivit, il ne subsiste que quelques titres, comme un Traité sur la virginité, adressé aux filles de Théodose Ier Pulchérie et ses sœurs, que l'on cita plus tard contre l'un de ses successeurs, Nestorius (Marcellinus, Chron. sub ann. 416, Gennadius, de Scrip. Eccl., ch. 52).
Socrate le Scolastique, qui est un témoin partial, lui attribue une nature avenante qui lui obtenait beaucoup d'affection. Ses amis appréciaient sa compagnie tandis que, envers ses adversaires, après les avoir repris avec grande sévérité, il se montrait conciliant s'ils se soumettaient (Socr. vii. 41; Soz. viii. 27).
Vénération
Il a laissé le souvenir d'un homme de charité et de piété, ce pour quoi il est vénéré par l'Église orthodoxe, qui observe sa fête le 8 janvier.
Voir aussi
Clavis Patrum Græcorum 5650-5660
Liste des primats de l'Église orthodoxe de Constantinople
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