- Association pour une solidarité syndicale étudiante
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Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ) Contexte général Zone d’influence Québec Fiche d’identité Fondation 2001 Structure Syndicale Siège central Montréal, Québec Membres 18 associations membres
45 000 membresSlogan Soyons ASSÉ pour changer les choses! Site web http://www.asse-solidarite.qc.ca modifier L’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ) est un syndicat étudiant québécois fondé en février 2001 à Sherbrooke qui regroupe environ 45 000 étudiantes et étudiants au niveau collégial et universitaire répartis dans 16 associations étudiantes membres à travers le Québec. Par ses valeurs et ses revendications, l'Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante se positionne différemment des autres associations étudiantes nationales, la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) et la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ).
Sommaire
Philosophie
L'Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante revendique la gratuité scolaire à tous les niveaux et pour tous, l'abolition de l'endettement étudiant, la conservation d'une éducation post-secondaire de qualité et la démocratisation des établissements d'enseignement tout en s'opposant à la privatisation de l'éducation.
Elle considère que la mobilisation de masse peut être un réel moteur de changement social. Elle préfère les assemblées générales locales comme instances décisionnelles par rapport aux référendums, qu'elle juge moins démocratiques.
Elle milite aussi pour une fiscalité responsable, la défense des droits des minorités, la promotion de l'altermondialisation, la démilitarisation, l'implantation d'une politique de développement du logement social et le droit inaliénable à la dissidence.
Les principes de base de l’ASSÉ reposent sur les fondements du syndicalisme étudiant établis dans l’article 1 de la Charte de Grenoble, en 1946. Celui-ci stipule que l’étudiant est un jeune travailleur intellectuel et que l’étudiante est une jeune travailleuse intellectuelle. C’est donc en vertu de ce constat que l’étudiant et l’étudiante se doivent de se regrouper sur des bases syndicales. L’ASSÉ croit en la nécessité de lutter pour conserver les acquis des mouvements étudiants du passé, ainsi que pour assurer de nouveaux gains et ce, par le biais de la contestation permanente. Considérant que l’éducation est un droit, non un privilège, l’ASSÉ est basée sur les principes suivants :
1. pour une éducation publique, gratuite, laïque, de qualité, accessible et non-discriminatoire ;
2. pour un régime d’aide financière adéquat ayant pour but d’éliminer l’endettement étudiant et d’assurer la satisfaction des besoins fondamentaux ;
3. pour un réseau d’éducation public libre de toute ingérence de l’entreprise privée, y compris la sous-traitance ;
4. pour la démocratisation des institutions d’enseignement dans une perspective d’autogestion ;
5. pour une solidarité syndicale avec toute lutte internationale progressiste visant le mieux-être de la société ;
6. contre toute forme de mondialisation qui entérine la prédominance du profit sur le bien-être de la population [1]
Associations membres[2]
Au niveau collégial :
- Association étudiante du Cégep de Matane (AECM)
- Association étudiante du Cégep de Sherbrooke (AÉCS)
- Association étudiante du Cégep Saint-Laurent (AECSL)
- Association générale étudiante du Cégep de Drummondville (AGECD)
- Association générale des étudiantes et étudiants du Collège Lionel-Groulx (AGEECLG)
- Association générale étudiante du Cégep de Saint-Jérôme (AGES)
- Syndicat Étudiant du Cégep Marie-Victorin (SECMV)
- Société générale des étudiantes et des étudiants du collège de Maisonneuve (SOGÉÉCOM)
Au niveau universitaire :
- Association facultaire des étudiant-e-s en art de l'UQAM (AFéa-UQAM)
- Association étudiante d’anthropologie de l’Université de Montréal (AEAUM)
- Association étudiante des cycles supérieures en science politique de l'UQAM (AECSSP-UQAM)
- Association étudiante d'histoire de l'Université de Montréal (AEHUM)
- Association étudiante du module de science politique de l'UQAM (AÉMSP-UQAM)
- Association étudiante du module de sciences sociales de l’Université du Québec en Outaouais (AEMSS-UQO)
- Association facultaire étudiante de sciences humaines de l’UQAM (AFESH-UQAM)
- Regroupement des étudiants et étudiantes en sociologie de l'Université de Montréal (RÉÉSUM)
- Association des étudiantes et étudiants en Anthropologie de l’Université Laval (AÉÉA-UL)
- Association étudiante de science politique et philosophie (baccalauréat bidisicplinaire) de l'Université de Montréal (AESPEP)
Conseil exécutif 2010-2011[3]
- Élise Carrier-Martin, secrétaire à la coordination
- Philippe Ethier, secrétaire aux relations internes
- Gabriel Nadeau-Dubois, secrétaire aux communications
- Nadia Lafrenière, Secrétaire aux affaires académique
- Maxime Larue-Bourdages, secrétaire aux relations internes
La grève étudiante de 2005
Article détaillé : Grève étudiante québécoise de 2005.La fin de semaine du 29 janvier 2005, confrontée au refus de négocier du ministre québécois de l'éducation Pierre Reid sur le sujet de la réforme de l'aide financière aux études, et face à ce qu'elle considère être de l'immobilisme de la part de la FEUQ et de la FECQ, l'ASSÉ tient un congrès au Cégep de Saint-Laurent où elle invite diverses associations non membres afin de créer la CASSÉÉ, la Coalition de l'Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante Élargie. Durant le mois de février, la CASSÉÉ lance une série de référendums et d'assemblées générales portant sur le déclenchement d'une grève générale illimitée autour de trois revendications principales:
- L'abolition rétroactive de la réforme de l'Aide financière du Québec[4];
- L'abandon de tout projet de décentralisation et d’arrimage au marché du réseau collégial;
- Le tout dans une perspective de gratuité scolaire et d'éradication de l'endettement étudiant.
Le jeudi 24 février 2005, les premières associations entrent dans le mouvement de grève. Le 16 mars 2005, on estime à 70 000 le nombre d'étudiants membres de la CASSÉE, sur les 230 000 étudiants en grève à ce moment, les autres étant membres de la FEUQ et de la FECQ.
La CASSÉÉ est exclue de la table des négociations par le nouveau ministre de l'Éducation Jean-Marc Fournier à cause de son refus de condamner des gestes violents posés dans le cadre du mouvement de grève. De son côté, la CASSÉ soutient que c'est plutôt dans le but de diviser le mouvement étudiant que le ministre l'a écartée, car peu de temps avant le début de la grève étudiante, le 16 février 2005 à Montebello, des étudiants rassemblés à l’initiative de la FEUQ et de la FECQ ont forcé la porte du Château Montebello avec un bélier pour perturber un caucus du Parti libéral du Québec, menant à une réaction musclée de la Sûreté du Québec[5].
La grève prend fin après la signature d'une entente entre les fédérations étudiantes et le ministre Fournier, que l'Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante qualifie comme une entente à rabais et qui est rejetée par une majorité d'assemblées générales, qui votent tout de même un retour en classe après 7 semaines de grève.
Organigramme[6]
Congrès
Le congrès est l'instance décisionnelle suprême. Il est constitué de délégués de toutes les associations membres et il fonctionne selon le principe 1 membre = 1 vote. Il se réunit habituellement deux à trois fois par années. Lors du congrès annuel, les élections pour combler les différents postes de l'exécutif et des comités sont tenues.
Conseil de coordination
Le conseil de coordination vise à coordonner le travail des instances suivantes:
Conseil exécutif
Le conseil exécutif de l'ASSÉ veille à mettre en application les mandats donnés par le congrès et le conseil de coordination.
Comités permanents
- Comité femmes
- Comité journal
- Comité de la mobilisation
Comités de travail
La tâche des comités de travail est d'épauler le comité exécutif et les associations membres dans leurs mandats.
- Comité de formation
- Comité de luttes sociales
- Comité d'informations
- Comité à la recherche et aux affaires académiques
Conseils régionaux
Les conseils régionaux servent à coordonner les activités syndicales de leurs régions
- Conseil régional de l'ASSÉ à Montréal (CRAM)
- Mobilisation des associations solidaires du Sud-Est (MASSÉ)
- Conseil régional avant-gardiste de l'ASSÉ dans les Laurentides, Laval et Lanaudière (CRAALLL)
Perspective de grève en 2007
Dénonçant la récente hausse des frais de scolarité universitaires au Québec, l'Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante a fait un appel à la grève générale illimitée lors de l'automne 2007 en mettant de l'avant comme thème principal la gratuité scolaire. En effet, la hausse cumulative de 50 $ par session de 15 crédits s'échelonnant de l'automne 2007 à l'hiver 2012 a fait fait passer les frais annuels de 1668$ à 2168$ par année, ce qui va à l'encontre de plusieurs principes fondamentaux et ancestraux de l'Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante.
De plus, l'Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante appuyait sa grève sur un plan en trois axes, soit axe 1 :la gratuité scolaire, axe 2: l'amélioration des ressources et services (par exemple: l'instauration d'un système de halte-garderie adapté aux heures de cours).
Références
- http://www.asse-solidarite.qc.ca/spip.php?article18&lang=fr
- http://www.asse-solidarite.qc.ca/spip.php?article33&lang=fr
- http://www.asse-solidarite.qc.ca/spip.php?article23&lang=fr
- AFÉ
- Juneau-Hotte, Maxime. "Assos en solo". Quartier libre 14 (no. 1).
- http://www.asse-solidarite.qc.ca/spip.php?article20&lang=fr
Voir aussi
Articles connexes
- Liste des associations étudiantes collégiales du Québec
- Coalition de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante élargie (CASSÉE)
- Grève étudiante québécoise de 2005
- Sommet des Amériques de Québec, en 2001
- Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ)
- Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ)
Liens externes
Catégories :- Association étudiante québécoise
- Enseignement collégial au Québec
- Syndicat québécois
- Organisme fondé en 2001
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