- Association des ouvriers en instruments de précision
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L’Association des ouvriers en instruments de précision (AOIP) est une coopérative ouvrière de production créée le 10 mars 1896 dans le 14e arrondissement de Paris. Elle s'installera ensuite 8 à 14 rue Charles Fourier, dans le 13e arrondissement de Paris.Elle deviendra la plus grande coopérative d'Europe[1] (hors URSS) dans les années 1970 avec 4600 salariés. Elle commercialisera ses produits sous les marques « Association des ouvriers en instruments de précision », puis « AOIP ».
Historique
À la fin du XIXe siècle, 64 ouvriers de la Chambre syndicale des ouvriers en instruments de précision de Paris se réunissent pour créer leur entreprise. C'est le secrétaire de cette chambre syndicale, M. Edmond Briat (qui deviendra secrétaire général de la Chambre consultative des associations ouvrières de production de 1907 à 1940) qui en sera le premier président. La première assemblée élit le camarade Viardot comme premier directeur.
Son activité est principalement dans le domaine de la téléphonie et des marchés publics. Parmi ses activités on trouve :
- Fabrication d'appareils photos et de matériel cinématographique
- Fabrication de télégraphes et téléphones (Marty 1910...)
- Fabrication et installation de Centraux Téléphoniques (multiples)
- Fabrication d'appareils de Mesures à aiguille, électronique, boîtes de résistances (dont la fameuse "boîte noire" connue des étudiants)
- Fabrication de matériels d'Automatisme (démarreurs)
- Fabrication de matériels de Navigation (gyro-compas)
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Au plus fort de ses capacités, elle comprend deux usines en Bretagne (Morlaix, Guingamp), 1 usine à Béziers, 1 usine à Toulouse, 1 usine à Evry, le siège et une usine à Paris XIIIe (rue Charles-Fourier).
Elle sera longtemps à la pointe du progrès social : salaire unique (de l'ouvrier au directeur), obligation d'être syndiqué pour se porter candidat au sociétariat... En 1917, mise en place d'une caisse de retraite et d'une école d'apprentissage. Ces deux institutions fonctionneront pendant plus de soixante-dix ans.
Une décision ministérielle partageant le marché des télécommunications entre seulement deux entreprises (Thomson et CIT Alcatel) faillit sonner la mort de l'entreprise en 1979.
Elle redémarrera finalement avec les mille cinq cent salariés restants, en conservant ses départements de téléphonie privée, automatisme, mesure, robotique (AKR), circuits imprimés (Europe Circuits), etc.
De 1979 à 2003, abandonnée par les pouvoirs publics (malgré le nombre important de ministres ayant auparavant défilé à la tribune des assemblées), elle perdra petit à petit ses différentes activités, ses biens immobiliers, ses salariés, pour arriver le 24 février 2003, devant le tribunal de commerce d'Evry, à un plan de session totale désignant la reprise de soixante-six personnes par le groupe ASGARD sous le nom d'AOIP sas.
Références
Liens externes
Catégories :- Histoire sociale
- Coopérative ouvrière
- Organisme fondé en 1896
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