- Puceron lanigère
-
Puceron lanigère Larve de Coccinelle asiatique
mangeant des pucerons lanigèresClassification Règne Animalia Embranchement Arthropoda Sous-embr. Hexapoda Classe Insecta Ordre Hemiptera Famille Aphididae Genre Eriosoma Nom binominal Eriosoma lanigera
Hausmann, 1802Le puceron lanigère (Eriosoma lanigerum) est une espèce de puceron (famille des Aphididae) aptère originaire d'Amérique. Sa cible principale étant le pommier, on le surnomme parfois puceron lanigère du pommier. Dans le même genre Eriosoma, on trouve l'espèce Eriosoma lanuginosum Hartig, 1839, dont la cible est l'orme champêtre (Ulmus minor).
Sommaire
Description
Les adultes sont de couleur marron et mesurent environ 2 mm de long. Ils sont recouverts d’un abondant amas cotonneux blanc. Les cornicules sont peu visibles.
Propagation
Dans son pays d'origine, ce puceron possède une phase sexuée sur son hôte primaire, l'orme d'Amérique (Ulmus americana). En Europe, il se reproduit uniquement par parthénogenèse sur le pommier. On l'observe également sur le cognassier, très rarement sur le poirier.
Les larves et les femelles aptères hivernent, réfugiées sous l'écorce, dans des anfractuosités du tronc, des chancres, ou sur les racines au voisinage du collet. La reprise d'activité intervient au début du printemps, en mars-avril, et les femelles commencent à se reproduire, chacune d'elles engendrant plus de 100 larves et donnent naissance à une dizaine de générations en 6 mois.
Nuisance
Les pucerons lanigères s’attaquent aux parties ligneuses de l’arbre, aux fleurs et aux jeunes pousses pour y extraire la sève.
Suite à leurs piqûres et à l'injection d'une salive toxique, les feuilles se crispent et s'enroulent. Les rameaux se couvrent de boursouflures et de chancres pouvant atteindre la grosseur d'une noix et empêchant la bonne circulation de la sève.
La pruinosité abondante peut tacher les fruits. Les arbres atteints peuvent mourir s'ils ne sont pas traités.
Traitements
Il est difficile à éradiquer car sa protection "laineuse" le protège de certaines attaques chimiques. Le traitement est possible par rapide carbonisation au chalumeau pour de petites infections ou par passage d'alcool à brûler, au pinceau ou à la brosse à dent, sur les colonies. Veiller à brûler les parties taillées atteintes.
Traitements biologiques
- Les pucerons entrainent chez les plantes des déformations très disgracieuses. Un des traitements les plus écologiques et de pulvériser du savon noir dilué à 5%. En effet le savon noir étant alcalin, celui-ci agit comme un excellent répulsif sans pour autant endommager la plante. Il faut bien choisir du savon noir sans colorant, parfum et sans ingrédient synthétique ajouté. A exclure tous les savons noirs de supermarché qui sont composés d'ingrédients synthétiques pour des raisons de couts.
- Éliminer les fourmis car les pucerons sont très souvent "élevés" par les fourmis pour le miellat de pucerons. Produits à base de pyréthrine naturelle. Pour cela, un anneau de glu renouvelé est suffisant pour stopper la circulation.
- On peut aussi utiliser une petite guêpe Aphelinidae (Aphelinus mali) qui pond ses œufs dans le corps d’un puceron, et dont la larve dévore celui-ci. La présence de ce prédateur est favorisée par la culture de phacélie à proximité du verger.
- Ou encore la Coccinellidae (coccinelle), également prédatrice de ce nuisible. Ces insectes survivent facilement en Europe où ils sont assez répandus. Les forficules (perce-oreilles) semblent être également de bon auxiliaires dans la lutte contre ce puceron.
- les capucines forment une bonne couverture vivante du sol, que l'on sème autour des arbres, à l'aplomb de la périphérie de la couronne des pommiers, dans les zones menacées par le puceron lanigère, ce qui a aussi une importance en tant que régulateur du métabolisme subtil de la vie du sol et des plantes. Le jus fraîchement pressé des feuilles de capucine se caractérise par une forte odeur piquante et sert à chasser le puceron lanigère. Humidifier les emplacements atteints avec le jus. Source : "Utilisation des plantes aromatiques et médicinales en agriculture", Franz Lippert.
Traitements chimiques
Au printemps, produit à base de pyrimicarbe, deltaméthrine ou bifenthrine (résiste au vamidothion). Après la chute des feuilles appliquer une huile d'hiver.
Pour éviter l'infection du pommier, le plus simple est d'utiliser des porte-greffes résistants tels que le MM.106, MM111 et M116.
De même, en temps qu'insecticide issu d'une fermentation naturelle, le purin d'ortie en pulvérisation sur l'arbre peut s'avérer utile contre le développement de cette gangrène du pommier.
En complément, certains jardiniers préconisent également d'étouffer le puceron en versant de l'huile de colza sur les zones infectées de façon à engluer le puceron et le couper du contact de l'air.
Synonymes
- Eriosoma lanigerum, Hausmann, 1802
- Coccus mali, Bingley, 1803
- Aphis lanata, Salisbury, 1816
- Eriosoma mali, Leach, 1818
- Myzoxylus mali, Blot, 1831
- Aphis lanigerum, Hausmann, 1802,
- Myzoxylus laniger
- Myzoxylus lanigerus, Hausmann, 1802
- Schizoneura lanigera, Gillette, 1908
- Aphis lanigera
Voir aussi
- Inria sur ce ravageur
- Référence ITIS : Eriosoma lanigera (Hausmann, 1802) (fr) ( (en))
Catégories :- Hémiptère (nom vernaculaire)
- Aphididé
- Ravageur du pommier
Wikimedia Foundation. 2010.