- Pont du Diable (Ariège)
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Pont du Diable Pays France Région Midi-Pyrénées Département Ariège Latitude
LongitudeListes Ponts remarquables • les plus longs • suspendus • à haubans • en arc • romains • cantilever
modifier Le pont du Diable, également appelé pont Saint-Antoine, est situé en Ariège entre Foix et Tarascon-sur-Ariège. Il surplombe le cours d'eau de l'Ariège et permet de relier la commune de Montoulieu à celles de Saint-Paul-de-Jarrat et de Mercus-Garrabet.
Sommaire
Étymologie
Son nom est issu d'une légende : pour faciliter les échanges commerciaux, un habitant de Ginabat (hameau de Montoulieu) passa un marché avec le Diable. En échange d'un pont, le Diable prendrait l'âme du premier qui le traverserait. Mais une fois le pont construit, personne ne voulait bien sûr le franchir. On eut l'idée de faire passer un chat. Le Diable berné se mit en colère et tomba dans la rivière[1].
Autres légendes
Il existe d'autres légendes sur ce pont, certaines mettant en scène le célèbre comte de Foix Gaston Phébus[2].
Histoire
Pendant très longtemps, les origines de ce pont sont tombées dans l'oubli, au point que la légende a pris le dessus. La signalisation routière mentionnait Pont du Diable, XIIIe siècle. Le pont était décrit comme un ouvrage fortifié médiéval, mais il ne figurait sur aucune carte ancienne, ni celle de Cassini, ni les cartes d’État-major du XIXe siècle. Il ne se situe sur aucun chemin d'importance. Les ruines de la bâtisse sur l'un de ses côtés sont les vestiges d'un moulin d’un type particulier. Le pont est soutenu par quatre arches, deux bien visibles sur le cours de l'Ariège, et deux autres comprises dans la bâtisse accolée.
En réalité, le pont a été construit en 1836 par un entrepreneur local, Adolphe Garrigou, pour son beau-frère, le polytechnicien Léo Lamarque (30 août 1808-Alger, 29 juillet 1849). Lamarque avait travaillé avec Jean-Victor Poncelet, le « pape de l’hydraulique », et il expérimenta en ce lieu une roue hydraulique de son invention : une roue fixée à l’extrémité d’un long axe, qui plongeait directement dans le tourbillon de la rivière entre les deux arches principales du pont ; ce qui explique l’absence de canal d’amenée et des installations traditionnelles d’un moulin[3].
Notes et références
- ISBN 2-84494-220-2, page 252 Richard Bessière, Traditions, légendes et sorcellerie de la Méditerranée aux Cévennes, éditeur Tisserand Gérard, avril 2004,
- Montoulieu sur le site Histariège. Voir la page
- Pont du Diable, mythes et réalités et l'article Patrimoine: Le Pont du Diable, un monument du 19ème siècle, et non du 13ème, 6 octobre 2008, AriègeNews. Voir l'étude bien documentée de J. J. Pétris,
Voir aussi
Bibliographie
- Jean-Jacques Pétris, « Pont du Diable, mythes et réalités », dans Archives ariégeoises, no 3, 2011
Article connexe
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