- Placement éthique
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Investir éthique, c'est intégrer des critères sociaux et environnementaux dans ses décisions d'investissement. Ces critères ne se substituent pas à ceux de la performance économique et financière mais les complètent pour leur garantir le respect des hommes et de l'environnement.
Sommaire
Histoire
Bien que ce souci soit probablement ancien, c'est dans le monde du protestantisme anglo-saxon que le placement éthique a d'abord pris forme officielle. Le 1er fonds commun de placement éthique français ouvert au public fut "Nouvelle Stratégie 50" de Meeschaert Gestion Privée(à l'époque l'une des plus grosses sociétés de bourse de la place de Paris), créé en 1983 à la demande d'économes générales et provinciales de congrégations catholiques féminines, presque toutes de la famille ignatienne. Ce fonds fut ultérieurement ouvert au public. Il existe encore. A la fin des années 1980 en France, la réconciliation partielle de la gauche politique française au pouvoir avec l'économie favorisa aussi le développement en France de ce type de fonds, qui fut proposé par plusieurs banques françaises.
Structure
Il est assez facile d'appeler un fonds « éthique », et ce terme n'est pas règlementé. Aussi les critères retenus, l'instance chargée de les appliquer et le processus de vérification sont-ils essentiels au sérieux de la démarche. Chez Meeschaert Gestion Privée, le caractère éthique est notamment assuré par le travail en collaboration avec l'association Éthique et Investissement, structurellement indépendante de la société. D'autre solutions sont plus intégrées, comme celle, également ancienne, du fond Hymnos du Crédit lyonnais, explicitement chrétien, et dont le caractère éthique est garanti par un conseil ad hoc comportant des représentants catholiques, protestants et orthodoxe.
Types de fonds
On peut classer les fonds selon leur souci éthique : critères généraux (comme les deux fonds cités), critères uniquement sociaux, critères uniquement environnementaux.
Les fonds éthiques ne doivent pas être confondus avec les fonds "de partage" qui n'ont pas forcément de souci éthique dans leur investissement mais donnent une partie de leurs revenus à des œuvres caritatives.Un regard élargi sur l'entreprise
Instrument de valorisation d’un patrimoine, l’investissement éthique dans des sociétés est un outil dynamique d’orientation du développement économique. Choisir aujourd’hui les secteurs et les comportements que l’on souhaite soutenir contribue à façonner le monde de demain. L’investisseur participe ainsi, à sa mesure, à la recherche d’une croissance plus humaine.
Ce travail d’analyse est renforcé par la position d’actionnaires de certaines sociétés de gestion, dont Meeschaert Asset Management fait partie. Elle permet aux experts d’exprimer leurs préoccupations - par le dialogue ou par le vote en assemblée générale - aux firmes concernées, pour les encourager à progresser dans certains domaines.
Agir de manière éclairée
Certains organismes sont spécialisés dans l’étude des comportements éthiques des entreprises.
• Innovest : Le choix de l’analyse dans le cadre de l’évaluation de la responsabilité sociale des entreprises.
• Proxinvest : Des lettres-conseil, pour un vote éclairé aux assemblées générales des entreprises.
• ICCR (Interfaith Center on Corporate Responsibility) : coalition d’actionnaires engagés.
D’autres proposent des analyses permettant aux sociétés de gestion d’actifs de pouvoir disposer de données pertinentes pour prendre des décisions en ayant l’ensemble des cartes en mains sur les entreprises dans lesquelles elles veulent investir.Gérer selon un processus rigoureux
La gestion éthique s’appuie sur des méthodes rigoureuses, élaborées par chaque équipe de gestion. Par exemple, Meeschaert Asset Management combine des critères extra-financiers et financiers, en s’appuyant sur le processus de construction de portefeuilles suivi par l’ensemble des gérants du groupe.
Quelles que soient les spécificités des placements, deux principales étapes doivent être respectées.
Etape 1 : la sélection de valeurs éligibles à la gestion éthique
L’univers d’investissement des fonds éthiques est défini en respectant plusieurs étapes successives.
Un premier filtre incontournable : le secteur d’activité de l’entreprise.
Certains secteurs économiques sont exclus, par nature, des portefeuilles comme l’alcool, le tabac et les jeux d’argent, ou encore la pornographie et toute autre activité portant atteinte à l’intégrité des personnes, et enfin l’armement.
Des critères financiers, mais également extra-financiers, complètent cette analyse :
• le respect des droits de l’homme,
• la politique sociale menée par les entreprises,
• la gestion des impacts environnementaux liés à leur activité,
• la qualité des relations nouées avec leurs fournisseurs, avec leurs clients,
• la gouvernance mise en œuvre,
• les relations avec les communautés locales des lieux d’implantation.
L’entreprise est ainsi envisagée sous l’angle de ses relations avec l’ensemble de ses parties prenantes.Etape 2 : les choix d’investissements et la construction des portefeuilles
Par exemple, pour Meeschaert Asset Management, les principes suivants régissent à la construction des portefeuilles :
• Une gestion saine mesure ses ambitions,
• Respecter certains principes d’investissement,
• « Les cours bougent les premiers, ensuite viennent les explications ».
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