- Piotr Szmitke
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Piotr Schmidtke
Piotr Schmidtke (Szmitke) est un auteur multidisciplinaire et théoricien d’art. Il est le créateur d’un nouveau terme dans le domaine de l’art contemporain : Métavérisme.
Peintre, sculpteur, compositeur dramaturge et scénographe, Piotr Schmidtke est certainement l’un des artistes les plus complexes en Europe. (Szmitke – écriture de son nom à l'origine, figurant dans ses papiers suivant une décision des par les autorités staliniennes dans les années cinquante). Après une dizaine d’années passées en France, il retourne en Pologne, et continue de développer sa théorie de l’existence a posteriori de l’art parallèle qu’il nomme Métavérisme, et dont le premier manifeste fut proclamé à Paris en 1988. A partir de 1990, il s’installe à Katowice.
Né à Katowice, Piotr Szmitke a été l’élève de Henryk Waniek, puis, a étudié chez Jerzy Nowosielski, à la faculté de peinture de l’Académie des Beaux Arts de Cracovie, où il obtient son diplôme en 1980, dans le cadre de l’atelier d’Andrzej Strumiłło. La proclamation de l’état de guerre le surprend en France, où il reste et continue ses études de théâtre et de musique à Strasbourg et à Colmar, chez Jean-Claude Ferry. Piotr Schmidtke développe sa théorie esthétique à caractère anarchisant et déconstructrice face à la réalité de la pratique artistique. Sa métaphysique attachée aux instincts de base est fondée sur l’opinion que créer, ce n’est que tracer dans la mémoire d’un récepteur. Le sens de la pratique artistique ne se présente ainsi que comme la réduction de son processus, où la notion de vérité se trouve parmi les opportunités les plus graves. Le début du Métavérisme se place autour d’une période de conflits entre la liberté d’expression et le « principe d’un moyen choisi » (homogénéité de la représentation). Szmitke propose une résolution par laquelle la multitude devient une méthode unie et conséquente, nommée « incarnations métavéristes ». L’artiste produit de virtuelles attitudes créatrices, prêt-à-porter et prêt-à-servir pour les dictionnaires des arts. Avec cette conception, Schmidtke se rattache aux courants post conceptuels des années 90, durant lesquelles on observe dans l’art un fort élargissement de son propre cadre. Chaque artiste imaginaire qu'il invente, représente une différente perspective mentale, culturelle, sexuelle, etc., déterminant son point de vue (perspective « optimentale »). Pour Szmitke l’objet n’est qu’une façon de voir cet objet même. A-voir, c’est ne pas voir. Ceci traduit alors le sens d’une perception artistique approfondie, celle d’éliminer l’obsession de la possessivité. L’art est une arme contre l’attitude consommatrice, dont la possession est un but. En 1999, Métavérisme fait son entrée au programme des cours d’esthétique (Quatrième année de Philosophie) de L’Université de Silésie.
L’activité artistique de Piotr Schmidtke est très vaste: des dizaines de présentations individuelles en Europe ; En 1982-84, Galerie du Sagittaire (Strasbourg) ; En 1987, Musée du Surréalisme (Melun). En 1988, Galerie Jacques Casanova (Paris) ; En 1992, BWA (Katowice) ; En 1989, Galerie Akka-Valmay (Paris) ; En 1993, Pałac Sztuki (Cracovie) ; En 1994, Muzeum Śląskie (Katowice) ; En 1995-96, BWA-Bunkier Sztuki (Cracovie). Son activité théâtrale englobe plusieurs pièces et scénarios des adaptations filmiques, réalisées sur scène (Théâtre du Silésie) et pour la radio. Publication de son livre sur le Métavérisme L’Antilogie du Métavérisme (Editions Musée de la Silésie) ; Ses travaux scénographiques sont très recherchés ; Dans le domaine de l’opéra et du théâtre: Teatr Wielki, Łodz – Echnaton, La Belle Hélène ; Strasbourg-Opéra-Piano – Treemonischa ; Teatr Śląski – Impas cnoty, Beztlenowce, Mein Kampf ; Teatr Bagatela, Cracovie – Black komedy. Dans le domaine du film, The last blues,réalisateur P. Gardos. Dans le domaine du théâtre TV, La Sainte Sorcière, La Nuit est une mère de la journée, Les Sabres et les Épées, La Scène. Il est devenu un des fondateurs du Studio des Formes TV de Katowice. En 1996, il est nommé architecte d’intérieur de l’année pour son projet de café « Szuflada ». En 1995, il devient leader du Parti de l’Art. En 1998, il bénéficie d’une bourse du Ministère de la Culture dans la domaine des arts plastiques. Pendant 5 années, il se consacre à son Opéra contemporain, oeuvre capitale réunissant la création musicale, plastique, littéraire et cinématographique, intitulée Musée Hystérique de Mme Eurosa. La première a lieu le 10 décembre 2005 à l’Opéra Śląska. A partir de 2004, il realise une peinture sur le rideau du Théâtre du Silésie. Depuis 2006, il travaille sur son film « Ne le regarde pas ».
[1] www.szmitke.art.pl
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