- Pierre Molaine
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Pierre Molaine Nom de naissance Léopold Faure Activités Écrivain Naissance 29 avril 1906
Voiron, FranceDécès 17 octobre 2000
Lyon, FranceLangue d'écriture Français Genres Roman, Essai, Nouvelle Distinctions Prix Renaudot, 1950 Pierre Molaine, pseudonyme de Léopold Faure né à Voiron (Isère), le 29 avril 1906 et mort à Lyon le 17 octobre 2000, est un écrivain français.
Sommaire
Biographie
Le temps de formation
Pierre Molaine passe sa jeunesse dans la ville de Thiers « accrochée aux rochers par les ongles du temps », où son père est professeur de lycée. C'est un élève brillant, très tôt tourné vers la littérature. À l’âge de 18 ans, il gagne Paris pour y suivre un enseignement universitaire de lettres et de droit. En 1923, il signe son premier article sur Henry Bordeaux dans Le Petit Dauphinois.
Nommé surnuméraire de l’Enregistrement, il démissionne très vite de l’administration des Finances et incorpore, en 1927, le 13e Bataillon de chasseurs alpins de Chambéry, intègre la même année l’École militaire de Saint-Maixent et se voit affecté en 1928 au 92e régiment d’Infanterie de Clermont-Ferrand. Après deux ans d’étude à l’École militaire de l’Infanterie et des Chars de combat, il est nommé lieutenant d’active.
Carrière militaire
La première œuvre qu’il publie, sous le pseudonyme d’« Yvan Kalinine », en 1938, Frères humains (Éditions Corréa) est un recueil de nouvelles où déjà se dessine l'auteur épris d'un style recherché, attaché à l'expression de sentiments violents s'inscrivant dans l'évocation lyrique d'une nature farouche.
La déclaration de guerre le conduit à Lunéville, comme officier adjoint au commandant du parc de chars de combat de la Ve armée, en la circonstance le colonel Charles de Gaulle. Pierre Molaine garde de l'homme une impression très forte qu’il restitue, non sans une évidente distance ironique, dans son roman Le Sang (Éditions Calmann-Lévy, 1967). Molaine prendra le commandement du 18e régiment d’Infanterie à Tarbes, puis de l’Établissement central de Cavalerie à Lyon. Après la parution de Samson a soif (Éditions Corréa, 1943), le roman Violences (Éditions Corréa, 1944) verra ses plombs détruits par l'autorité allemande d'occupation et, publié en 1945, obtiendra des voix au Goncourt.
En 1944, il épouse France Chambost, leurs vies devant, dès lors, se confondre jusqu'à la fin, puisque celle-ci ne lui survivra que deux mois.
Avec Batailles pour mourir (Éditions Corréa, 1945), De Blanc vêtu (Éditions Corréa, 1945), Mort d'homme (Éditions Corréa, 1945), Hautes œuvres (Éditions Corréa, 1945), Pierre Molaine évoque à nouveau dans l’épopée de l’arme blindée. Batailles pour mourir et Violences constituent une sorte d'apologie de la bravoure, comprise et vécue comme une vertu essentielle qui dispense de toutes les autres.
En 1946, il est nommé comme ingénieur du Corps du Matériel. C'est l'époque d'une amitié féconde avec le romancier Charles Plisnier. En 1950, il est le lauréat du prix Renaudot, avec les Orgues de l'enfer (éditions Corréa). L’argument de ce roman ne se révèle que dans les vingt dernières pages : il s’agit d’un agitateur politique qui, recherché par la police, a trouvé refuge dans la section de neuropsychiatrie d’un grand hôpital.
Avant son affectation à la direction de la 7e région militaire (Dijon), en 1953, Pierre Molaine aura le temps de produire un nouveau roman Cimetière Saint Médard (Éditions Corréa, 1952), lui aussi voué à la violence, au terrible, au furieux. Les affres de la maladie contraignent Pierre Molaine à interrompre temporairement son service actif dans l’armée. Peut-être ce contexte débilitant a-t-il fait de lui l’auteur d’un essai sur la Sainte Vierge intitulé l’Itinéraire de la Vierge Marie (Éditions Corréa, 1952). Dans cet ouvrage, l'auteur évoque un pèlerinage sur les pas de la Vierge, au fil des différents lieux de ses apparitions. Les accès de spiritualité qui ont alimenté l’inspiration de Pierre Molaine l’ont conduit à la rédaction d’un ouvrage au titre expressif, Satan comme la foudre (Éditions Corréa, 1955).
Professorat et retraite
En 1958, Pierre Molaine quitte définitivement l’armée et intègre l’administration de l’Éducation nationale. Devenu tardivement professeur de lettres et renouant ainsi avec le contenu de ses études universitaires premières, il puise dans sa nouvelle fonction le thème de J’ai rêvé de lumière (Éditions Calmann Lévy, 1963).
La Bidoche (Éditions Calmann Lévy, 1965), au titre provocateur, constitue l’avant-dernier livre publié de Pierre Molaine : un professeur d’université est en train de mourir et il imagine son décès et ses obsèques, occasion pour lui de percer à jour une réalité tragi-comique. Mais c'est avec Le Sang (Éditions Calmann-Lévy, 1967) que s'achève la production littéraire officielle de Molaine.
Il laisse derrière lui une œuvre variée, des personnages passionnés, une quête effrénée de la grandeur, même dans le Mal. Œuvre inachevée puisque, s'il avait définitivement rompu avec la littérature dans les années 1970, il poursuit, dans la solitude de sa retraite une activité d’écriture régulière et plusieurs manuscrits originaux, lesquels demeurent à ce jour inédits.
Œuvres
Romans
- Samson a soif, roman, Corréa, Paris, 1943.
- Violences, roman, Corréa, Paris, 1944.
- Batailles pour mourir, Corréa, Paris, 1945.
- De Blanc vêtu, roman, Corréa, Paris, 1945.
- Mort d'homme, roman, Corréa, Paris, 1946.
- Hautes œuvres, roman, Corréa, Paris, 1946.
- Les Orgues de l'enfer, roman, prix Renaudot, Corréa, Paris, 1950.
- Cimetière Saint-Médard, roman, Corréa, Paris, 1952.
- Satan, comme la foudre, roman, Corréa, Paris, 1955.
- J'ai rêvé de lumière, roman, Calmann-Lévy, 1963.
- La Bidoche, roman, Calmann-Lévy, 1965.
- Le Sang, roman, Calmann-Lévy, 1967.
En collaboration et sous le pseudonyme de « Jean-Luc Faber » :
- Où je vais, nul ne meurt, roman, Denoël, Paris, 1975.
Nouvelles
- Frères humains, nouvelles (pseudonyme Yvan Kalinine), Corréa, Paris, 1938.
- La Patrouille, nouvelle, Les Nouvelles littéraires, no 941, 1945.
- Canicule, nouvelle, Lectures de Paris, 1946.
- Mission de printemps, nouvelle, Horizon, Revue des Lettres, no 6, 1947 et les Œuvres libres, no 57, 1951.
- Beau syre et vous ma mye, nouvelle, L'Âge nouveau, 1951.
- Trêve des armes , Le Progrès, 24 décembre 1951.
- Mon dernier village, Entretien sur les Lettres et les Arts, no 14, 1958.
- Journal d'un lieutenant Lambda (Extraits, 1939), Entretiens, no 18, 1960.
Essais
- L'Itinéraire de la Vierge Marie, essai, Corréa, Paris, 1953.
- Célébration de la grenade, essai, Robert Morel, 1962.
Articles, préfaces et autres écrits
- Plisnier, tel qu'il est, Les Nouvelles littéraires, no 966, 1946.
- Plisnier, Marginales, Revue des idées, des arts et des lettres, 1947.
- Poètes fantaisistes, L'Époque littéraire, 23 février 1949.
- Portrait d'un homme connu, Le Bayou, no 46, Université de Houston, Texas, 1951.
- André Gide - A lui-même comparé, Pages libres des écrivains dauphinois, nos 5-6, 1951.
- La nature éducatrice, Famille et collège, t. X, no 1, 1951.
- Riolet aux mains pleines, Quo vadis, 1953.
- Taille d'homme, Famille et collège, t. XV, no 1, 1956/1957.
- Si j'avais une fille..., Famille et collège, t. XV, no 3, 1956/1957.
- Roussel, mon ami, L'Age nouveau, no 100, 1957.
- L'homme Plisnier, Cahiers des amis de Charles Plisnier, n°3, 1958.
- Interrogations, Famille et collège, t. XVII, no 4, 1958/1959.
- Nos élèves ne sont pas des robots, Famille, collège et institut, t. XVIII, no 5, 1959/1960.
- Les Saints de tous les jours, Robert Morel, no 6 à 12, 1959-1962.
- Ce qu'un enseignant attend des parents, Famille, collège et institut, t. XXII, no 2, 1963.
- Avertissement, La Comédie de Lyon, Les Cahiers classiques des Célestins, 1964-1965.
- Mille francs de récompense..., présentation de la pièce de V. Hugo, Comédie de Lyon, 1966.
- Raoul Bécousse, Préface, Subervie, 1974.
Les inédits posthumes
- La garrigue brûle, roman, Éditions des Traboules, Lyon, 2009.
- Du lycée Papillon au lycée Ralbol, roman de société, Éditions Edilivre, Paris, 2011.
- Un merle chantait à Josaphat, roman, Éditions Edilivre, Paris, 2011.
Notes et références
Liens externes
Catégories :- Écrivain français du XXe siècle
- Lauréat du Prix Renaudot
- Naissance en 1906
- Naissance à Voiron
- Décès en 2000
- Nom de plume
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