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Philippe Derome
Philippe Derome est un peintre figuratif français né à Paris le 18 février 1937.
Sommaire
Biographie
Il passe son enfance à Boulogne-Billancourt, puis Villeurbanne, en 1956 il s’installe à Paris ou il suit deux ans les cours de Paul Colin. Durant les années 1960-1970 il est le témoin privilégié de la vie parisienne mondaine et artistique. Il rencontre à Paris des étudiants et écrivains noirs américains comme James Baldwin, qui alimentent son intérêt pour la négritude, la lutte pour les droits civiques aux États-Unis et la représentation du noir comme sujet figuratif contemporain[1]. L'autre de ses grands thèmes est la représentation décalée de la civilisation des loisirs, Il vise par l'oeuvre à créer l'étonnement à partir du banal, à saisir cet instant d'attention ou comme l'écrit Alexandre Vialatte la plus commune des scènes recèle en elle même le plus complet des mystères[2].
Principaux thèmes
- La Négritude, et le Mouvement des droits civiques aux États-Unis
- La Civilisation des loisirs (scènes de montages, scènes de plages, boites de nuits, terrasses de cafés)
- La Guerre,
Citation
« Ce qui me fascine dans Géricault ou Seurat, c’est le choix de sujets contemporains, qu’ils parviennent à dégager du pathos du moment pour nous les présenter dans leur intemporalité. C‘est du journalisme débarrassé de l’anecdotique, de l’affect, qui ne vous dit pas ce que vous devez penser ou ressentir. Peut-être n’avons nous pas eu en France d’événement aussi frappants que ceux survenus aux États-Unis (ndt: la lutte pour les droits civiques) et dont le récit est relayé par les auteurs américains que j’ai pu lire. Me documentant par les livres et les articles de la presse américaine sur le sujet, j’ai pu visualiser les faits comme dans un reportage télévisé. Le reste se fait naturellement, comme des croquis réalisés sur le vif. D’une certaine manière, des scènes que j’ai clairement visualisées deviennent similaires à de vieux souvenirs. Je peux dés lors les peindre sans que la surprise, l’indignation, ou l’émotion interfère. Mais avant cela je dois d’abord ressentir cette émotion, au moment ou je visualise l’expérience et avant que je ne commence à la peindre. »— Philippe Derome interviewé par Edouard Roditi (traduit de l’anglais)
Diplomat, New York, 1968
Œuvres
- Riot (1963)
- La Marche de Selma (1968)
- Tête noire (1971)
- Le Flore (1973)
- Jusqu'à quand ? (1974)
- Skieurs (1976)
- Harmony - Missisippy (1987)
- Tank rouge (1994)
- SIDA, hotel Belley, NY (1997)
Expositions
- 1959 : Galerie Luc Burnap. Saint-Tropez
- 1960 : Galerie Luc Burnap. New York
- 1967 : Biennale du Grand Palais, Paris (« Ph.Derome peint une conversation au Flore à la manière de Jean-Luc Godart », J. Warnod, le Figaro
- 1968 : Salon de Mai «A very hard-working young painter who knows what he wants and worries very little about –isms and the théories and ideas of others. » Edouard Roditi, NY Diplomat
- 1973 - 1980 : Galerie Annick Gendron Paris
- 1974 : Collection Jean Pierre Brasseur-Gregor. Munich (documentaire réalisé par Fassbinder)
- 1978 : Marbella Club. Marbella
Notes
- ↑ Philippe Derome sur asso-action-art.fr
- ↑ Alexandre Vialatte Les sentiers de la création, Ionesco ou l'émerveillé, Et c'est ainsi qu'Allah est grand, p. 175
Lien externe
- Philippe Derome sur Actionart
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