Parti progressiste-conservateur de l'Alberta

Parti progressiste-conservateur de l'Alberta

Progressive Conservative Association of Alberta

Association progressiste-conservatrice de l'Alberta
Logo de l'Association progressiste-conservatrice de l'Alberta
Parti provincial actif
Fondation 1905
Chef Ed Stelmach
Président Doug Graham
Permanence 9919 106 Street NW
Edmonton (Alberta)
T5K 1E2

304-902 11 Avenue SW
Calgary (Alberta)
T2R 0E7
Idéologie politique Conservatisme
Alignement international Aucun
Couleurs Bleu & orange
Site web www.albertapc.ab.ca

La Progressive Conservative Association of Alberta (Association progressiste-conservatrice de l'Alberta) est un parti politique provincial de centre-droite dans la province canadienne de l'Alberta. Le parti a formé le gouvernement provincial sans interruption depuis 1971, d'abord sous la direction de Peter Lougheed (1971-1985), puis de Don Getty (1985-1992) et Ralph Klein (1992-2006) et Ed Stelmach depuis 2006.

Le 3 décembre 2006, les membres du parti ont élu Ed Stelmach pour diriger leur formation et succéder à Ralph Klein au poste de premier ministre de l'Alberta.

Sommaire

Histoire

Origines et premières années

Le parti est né du Parti libéral-conservateur des Territoires du Nord-Ouest qui exista de 1898 à 1905. Contrairement à leur parti prédécesseur, qui a formé le gouvernement pendant toute son existence, les tories étaient un parti marginal en Alberta pour la plus grande partie de l'histoire de la province. Aux premières élections provinciales en 1905, les conservateurs, menés par le futur premier ministre du Canada Richard Bedford Bennett, ne gagnèrent que deux sièges et furent à peine capable d'améliorer leur performance lors d'élections subséquentes. La principale différence de politique entre les tories et le Parti libéral de l'Alberta était la convinction tory que la province devait contrôler ses ressources naturelles, ce qu'on leur avait refusé.

Le parti marginalisé

À l'élection provinciale de 1913, les tories réussirent à briser la glace, remportant 18 sièges et 45% des suffrages. Malgré ce résultat, et celui encore meilleur de l'élection de 1917, ils étaient toujours incapables de défaire les libéraux. Les tories se divisèrent alors en deux camps : les "radicaux" et les "traditionnels". Le parti s'effondra, et fut incapable de présenter des candidats dans toutes les circonscriptions à l'élection de 1921. Un seul député conservateur fut élu à l'Assemblée législative lors de ce scrutin au cours duquel le nouveau parti United Farmers of Alberta (UFA) réussirent à défaire les libéraux et prirent le pouvoir.

Pour les cinquante prochaines années, les tories furent incapable de faire élire plus qu'une demi-douzaine de députés à la législature albertaine. Le parti fut marginalisé après que le gouvernement UFA réussit à négocier avec Ottawa le contrôle des ressources naturelles de la province, coupant l'herbe sous les pieds des tories en leur enlevant leur principale raison d'être.

En 1935, l'UFA s'effondra. Le parti Crédit social prit le pouvoir sur une plate-forme programmatique faite de populisme et de conservatisme chrétien. Le Crédit social attira les voteurs conservateurs pendant des décennies, particulièrement après son abandon des théories économiques créditistes radicaux et son adoption d'une politique fiscale conservatrice.

Les années '40 et '50

À la fin des années 1930, les conservateurs et les libéraux formèrent un front uni dans leur tentative de défaire le Crédit social ; il n'y eut donc aucun candidat conservateur aux élections de 1940, 1944 et 1948. Les candidats des deux partis se présentèrent comme des indépendants.

L'échec de la stratégie de la coalition mena à la ré-émergence du Parti libéral et du Parti conservateur en deux entités distincts au début des années 1950. Les tories ne présentèrent que cinq candidats à l'élection de 1952 ; un seul fut élu.

Les tories devinrent les progressistes-conservateurs en 1959 afin de se conformer au nom du Parti progressiste-conservateur du Canada fédéral. Le parti fut incapable d'améliore son sort et perdit son unique siège à la législature.

Le parti sous Peter Lougheed

En mars 1965, Peter Lougheed fut élu chef du parti, et entreprit de le transformer en une force politique en combinant des principes de conservatisme fiscal avec une perspective moderniste et urbaine. Cette approche faisait grandement contraste avec le ruralisme agraire du Crédit social.

Lors de l'élection de 1967, les tories de Lougheed réussirent à briser la glasse, faisant élire sept députés. Le parti devint l'opposition officielle de la province.

En 1968, le premier ministre créditiste Ernest Manning démissionna après 25 ans en poste, et fut remplacé par Harry E. Strom. Strom fut incapable de revigorer le Crédit social épuisé, qui avait formé le gouvernement depuis la grande dépression. Les albertains, particulièrement ceux associés à la florissante industrie pétrolière, commencèrent à se tourner vers les jeunes et dynamiques tories de Lougheed.

À l'élection de 1971, les progressistes-conservateurs réussirent à vaincre le Crédit social, remportant 49 sièges contre les 25 du Crédit social. Le parti forma un gouvernement majoritaire, avec Lougheed comme premier ministre.

Une fois au pouvoir, les progressistes-conservateurs menèrent une guerre longue et pénible contre le gouvernement fédéral sur la question du contrôle des ressources naturelles de l'Alberta (particulièrement le pétrole). L'industrie pétrolière fournissait de grands surplus budgétaires au gouvernement albertain, le permettant de maintenir l'Alberta comme la seule province ou territoire au Canada sans une taxe provinciale sur la vente. L'Alberta connut un important essor du développement, surtout à Calgary, dans les années 1970 et 1980.

Sous Lougheed, l'Alberta deving pratiquement un état à parti unique, remportant la presque totalité des sièges à la législature provinciale. Le successeur de Lougheed, Don Getty, fut incapable d'égaler le monopole quasi-absolu des tories de Lougheed, mais il jouit néanmoins de comfortables majorités parlementaires.

Histoire récente sous Ralph Klein

Bien que la popularité des progressistes-conservateurs s'estompa quelque peu sous Getty, elle fut revifiée sous la direction de Ralph Klein, dont le gouvernement fut plus conservateur à la fois sur le plan fiscal et social. Le parti fut réduit à 51 sièges à l'élection de 1993, mais gagna des majorités plus solides aux élections de 1997 et 2001.

Des tensions se sont développées au sein de la société albertaine et même au sein du parti entre les conservateurs fiscaux et les conservateurs sociaux, ces derniers ayant soulevés des craintes sur les questions tels que le mariage homosexuel. Ces craintes ont poussé Klein à songer publiquement à invoquer la clause dérogatoire de la constitution canadienne afin de préserver la définition traditionnelle du mariage malgré les décisions des tribunaux. Toutefois, il a depuis renoncé à toute action du genre et s'est résigné à accepter la loi permettant les mariages gais partout au pays. De plus, l'Alberta sous les tories a été la province la plus vocale dans ses affrontements avec le système de soins de santé publique au Canada, faisant brandir des menaces d'introduire un système parallèle de cliniques privées et de se retirer de la Loi canadienne sur la santé, malgré les protestations de certains qu'il ne détient pas un mandat de l'électorat pour ses manœuvres. Dans les faits, toutefois, l'Alberta n'est pas parmi les provinces qui possèdent un système parallèle de soins de santé privé. Le Québec et la Saskatchewan en sont.

Il a toujours été considéré comme hautement improbable qu'un parti centriste ou de gauche (les plus grands étant le Parti libéral de l'Alberta et le Nouveau Parti démocratique de l'Alberta) fusse dans une position prometteuse pour poser un défi sérieux aux conservateurs à l'élection de 2004. Les libéraux et les néo-démocrates, ainsi qu'un nouveau parti de droite, l'Alliance albertaine, ont tous mené une campagne agressive contre les tories en 2004. Le gouvernement de Klein fut réélu, mais perdit une douzaine de circonscriptions urbaines. Plusieurs analystes s'attendaient à des pertes à Edmonton, mais les pertes au profit des libéraux à Calgary furent beaucoup plus significatives : les conservateurs détenaient jusque-là tous les sièges dans cette ville.

L'Alliance ne fut pas non plus une menace sérieuse à la majorité parlementaire des conservateurs, mais ils furent compétitifs dans plusieurs districts ruraux qui jadis avaient été des forteresses progressistes-conservateurs. Bien que l'Alliance ne réussit à gagner qu'un seul siège, dans un district du sud-ouest, celui-ci avait jusqu'à ce moment été acquis au tories. Certains analystes en ont conclu que bien que les suffrages accordés à l'Alliance n'atteignirent pas les 10% en 2004, le parti pourrait potentiellement être en position de présenter un réel danger aux tories à l'avenir.

Le 20 juillet 2004, Ralph Klein annonça son intention de prendre sa retraite en 2007. Plusieurs ministres de son cabinet sont vus comme des successeurs possibles. Toutefois, l'un deux (Mike Norris) fut défait dans sa circonscription d'Edmonton. Ted Morton et Jim Dinning étaient parmi d'autres candidats potentiels à la succession de Klein. Toutefois, la course est finalement remportée par Ed Stelmach le 3 décembre 2006.

Chefs du parti

Parti libéral-conservateur des Territoires du Nord-Ouest

Parti conservateur de l'Alberta

(Parti en coalition avec le Parti libéral, 1940 à 1952)

Parti progressiste-conservateur de l'Alberta

Voir aussi

Liens externes

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Parti progressiste-conservateur de l'Alberta de Wikipédia en français (auteurs)

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