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IBM PC
L'IBM Personal Computer, l'IBM PC, moins connu sous les dénominations de PC/G ou IBM modèle 5150, est le premier ordinateur personnel produit par millions par IBM (à la différence de ses trois prédécesseurs IBM 5100 et 5110 et Système 23 Datamaster qui ne resta au catalogue que quelques semaines). Son architecture ouverte en a fait l'ancêtre de tous les compatibles PC. L'IBM-PC est présenté à New York, lors d'une conférence de presse dans l'hôtel Waldorf-Astoria, le 12 août 1981. Il comportait un microprocesseur Intel 8088 cadencé à 4,77 MHz et une mémoire vive de 16 Ko pouvant être portée à 256 Ko. Il disposait selon les modèles d'aucun, un ou deux lecteurs de disquettes de 160 ko, était équipé d'un interprète du langage BASIC Microsoft en mémoire morte et pouvait gérer[1] une unité de cassette externe.
Comme la plupart des micro-ordinateurs de l'époque, il pouvait fonctionner sans charger de système d'exploitation : si lors de la mise sous tension aucune unité d'amorçage n'était identifiée, l'utilisateur se retrouvait directement dans une session du BASIC Microsoft présent en ROM. Les 26 mots-clés les plus courants du BASIC s'obtenaient par la touche Alt : Alt-F = FOR, Alt-I = IF, Alt-N = NEXT, etc. Cette possibilité permettait une saisie extrêmement rapide des programmes. Ce Basic disposait également, comme la plupart des autres[2] de la possibilitité dite auto# qui numérotait automatiquement les lignes saisies (par défaut de 10 en 10).
Sommaire
Le PC/XT
En 1983, il fut suivi du PC/XT, ou modèle IBM 5160, qui acceptait un disque dur type ST-506 de 10 Mo. Une anomalie électrique rendait l'un des emplacements de cartes légèrement parasité, ce qui pouvait affecter le fonctionnement de cartes à débit rapide. Plutôt que de reconcevoir l'ensemble, IBM livra le PC/XT en standard avec une carte de connexion série RS232C montée à cet endroit. Celle-ci n'était en effet pas affectée par la fréquence parasite.
Peter Norton, qui n'en avait pas été informé, prit la présence de cette prise pour un message d'IBM incitant les utilisateurs de PC à en faire un outil de communication et le signala dans son livre Inside the IBM PC en ajoutant que c'était là que se jouerait l'avenir du PC. Les hypothèses de départ avaient beau être fausses, la conclusion se révéla exacte.
Note
Il ne faut pas confondre le PC/G avec le 3270 PC/G, qui était une version de 3270 PC disposant d'un écran graphique et possédait une version de plus haute résolution nommée 3270 PC/GX.
Le PC/AT
En 1984, l'offre s'élargit avec le PC/AT, officiellement référencé comme modèle IBM 5170.
Muni d'un processeur Intel 80286 à la place du 8088 du premier PC, il voyait ses performances multipliées par environ 2,5 par rapport à celui-ci. Un nouveau bus 16 bits, le bus AT, fut conçu pour la circonstance. Le bus AT acceptait les cartes conçues pour le bus PC, mais pas l'inverse, puisque le nouveau avait davantage de broches.
Le PC/AT exista chez IBM en version 6 MHz et 8 MHz, le gain de performances devant davantage au vrai 16 bits qu'à l'augmentation de fréquence. Dans son laboratoire de Boca Raton, IBM se livra à une première de surfréquençage et arriva à le faire fonctionner en 19 MHz sous condition de remplacer les ROM du BIOS par des RAM (plus rapides, et pouvant donc arriver à suivre la cadence), et de changer totalement son système de refroidissement. Cet essai juste destiné à trouver les limites de la technologie de l'époque, et donc à estimer les marges de sécurité, n'eut pas de suite commerciale.
La machine fut jugée suffisamment puissante — selon les critères de l'époque — pour être interdite à l'exportation vers les pays de l'Est, alors sous embargo technologique. IBM en refusa aussi pendant deux ans la vente à prix réduit au personnel, arguant qu'un particulier ne pouvait pas avoir besoin d'une telle puissance ni d'une telle capacité disque (30 Mo), qui la destinaient plutôt aux petites et moyennes entreprises.
Question fréquemment posée
Une question fréquemment posée sur le PC IBM est la raison pour laquelle son équipe de conception avait choisi d'utiliser des composants standards du marché (donc non-IBM), rompant ainsi avec toutes les habitudes des constructeurs.
Le directeur de sa division PC, M. Wladawsky-Berger, mentionna les deux raisons qui avaient conduit Estridge (chef de projet) et IBM à ce choix : il fallait être prêt rapidement (car les ventes de l'Apple II progressaient de façon presque exponentielle) et la direction d'IBM ne prenait pas le créneau du PC très au sérieux :
« We dealt with big, complex computer systems, our management did not look to the PC as something that could seriously challenge our business. »(« Nous faisions des systèmes informatiques gros et complexes, notre direction ne voyait pas dans le PC un produit susceptible de concurrencer nos activités. »)
Références
Voir aussi
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