- Notonectidae
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Notonectidae Notonecta glauca Classification Règne Animalia Embranchement Arthropoda Classe Insecta Ordre Hemiptera Sous-ordre Heteroptera Infra-ordre Nepomorpha Famille Notonectidae D'autres documents multimédia
sont disponibles sur CommonsLes notonectes sont des insectes aquatiques prédateurs classés parmi les punaises aquatiques qui sont des insectes piqueur/suceur, proches par exemple des nèpes, mais beaucoup plus petites (15 mm environ). Leur piqûre justifie leur surnom d'abeilles d'eau[1],[2]. Ils passent la plupart de leur temps sous l'eau, mais peuvent voler pour trouver de nouveaux habitats ou si le niveau de leur plan d'eau s'assèche.
Ces espèces comptent parmi les insectes aquatiques les plus communs des eaux dormantes ou à très faible courant. Elles sont facilement reconnaissable à leur attitude au repos, ventre en l'air, inclinés sous la surface de l'eau, et par une nage saccadée.
Leurs pattes postérieures natatoires très développées et garnies de franges ciliées ainsi que leur forme hydrodynamique (élytres en « V ») leur permettent une nage saccadée, mais rapide et précise. La notonecte vole très facilement. Elle est très carnassière, dévorant les insectes et leurs larves, parfois aussi de petits têtards. Avec sa forte trompe, elle empale sa proie et la vide en la suçant. Cette trompe lui sert aussi de défense, même contre l'homme. Sa piqûre est assez douloureuse.
Sommaire
Vision
Comme d'autres insectes, aquatiques notamment, les Notonectidae sont dotés d'un œil et d'une vision sophistiqués, adaptés à leur environnement et mode de vie, et à la géométrie optique et aux propriétés dioptriques particulières, qui ont intéressé les scientifiques[3],[4]. En position d'attente, un notonecte a trois champs de vision distincts; correspondant à la zone d'eau qui se trouve en dessous et devant lui, à la zone de miroir de la surface de l'eau et à la zone où cette surface est transprente. On a montré vers la fin des années 1970 que les facettes de la cornée de cet oeil sont (chez le mâle comme chez la femelle) constituées de deux couches homogènes mais à indice de réfraction différents ; dans la couche distale (côté externe de l'oeil) l'indice de réfraction est élevé, et dans la couche proximale (côté interne de l'oeil) il est faible[4].
- Les deux couches sont séparées par une zone de transition en forme de cloche. Cette zone asphérique a presque exactement la forme qui serait nécessaire pour anticiper et corriger l'aberration sphérique due à la forme de l'oeil[4]. Le système de double lentille cornéenne dont les surfaces extérieures ne sont que légèrement convexes, permet a priori à ces espèces prédatrices de bien voir, et de plusieurs manières sous l'eau, mais aussi hors de l'eau quand elles volent pour trouver de nouveaux habitats ou à se reproduire, ceci sans grand changement de plan focal nécessaire quand l'insecte sort sort de l'eau ou y plonge[4].
- Des ommatidies (ou ommatidium) sont présents dans l'œil. Elles sont perpendiculaires à la surface de la cornée dans la région centrale, mais de plus en plus penchés au fur et à mesure de la courbure de l'oeil. Ceci confère à l'insecte un large champ visuel en dépit de la légère courbure de l'oeil. C'est peut-être aussi ce qui lui permet de bien percevoir la lumière polarisée renvoyée par les surfaces en eau. 75% des axes optiques de toutes les ommatidies sont dans l'espace visuel binoculaire de l'animal, ce qui laisse penser qu'il voit en relief[4].
- Deux zones d'acuité visuelle[5] élevée sont démontrées par l'observation du comportement de la « pseudopupille »[6] de chaque œil quand on met en rotation de l'animal sur un axe transversal[4]. Un animal horizontalement au repos, tête en bas sous la surface de l'eau semble bénéficier d'une de ces zones. L'autre zone de haute acuité visuelle est plus étroite (elle se situe à 43 ° ± 3 °) et est ventrale, de sorte qu'elle permet à l'animal de viser la surface de l'eau juste au-delà de la limite de la zone totalement réfléchissante. Avec ces ommatidies l'animal peut donc observer juste au-dessus de la surface de l'eau[4].
- La partie basse (ventrale) de l'œil présente un système optique organisé de telle manière que la dimension verticale d'un petit objet est toujours imagée dans l'oeil via un même nombre d'ommatidies, indépendamment de la distance, si l'objet mesure de 1,5 cm à 4,5 cm et situé à entre O et 1 cm face à l'animal dans le plan de la surface de l'eau. La zone de 1 à 1,5 cm est considéré comme la zone de haute acuité avec laquelle l'animal balaye la surface[4].
- les propriétés de sensibilité au mouvement des connexions neuronales ont commencé à être étudiées à la fin des années 1970 (Schwind, 1978) sur la base des gradients mesurés dans le réseau optique.
En Europe
En Europe les genres appartenant à cette famille sont classés en 2 sous-familles :
- Sous-famille des Anisopinae :
- Anisops Spinola 1837
- Sous-famille des Notonectinae :
- Notonecta Linnaeus 1758
- Nychia Stål 1860
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
Liens externes
Notes et références
- Notonectes » sur Dictionnaire des sciences animales, Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement, 2009. Consulté le 20 septembre 2010 Christian Meyer, «
- Référence DORIS : [http://doris.ffessm.fr/fiche2.asp?fiche_numero=939 espèce Notonecta glauca (Linnaeus, 1758) ] (fr)
- Schwind, R. ; Visual system of Notonecta glauca : A neuron sensitive to movement in the binocular visual field. J. Comp. Physiol. 123, 315-328 (1978)
- Article complet en PDF) Rudolf Schwind ; Geometrical Optics of the Notonecta Eye : Adaptations to Optical Environment and Way of Life ; J. Comp. Physiol. 140, 59-68 (1980) ; (
- Snyder, A.W.: Acuity of compound eyes : Physical limitations and design. J. Comp. Physiol. 116, 161-207 (1977)
- Stavenga, D.G.: Pseudopupils of compound eyes. In: Handbook of Sensory Physiology, Vol. VII/6A. Comparative physiology and evolution of vision in invertebrates. Autrum, H. (ed.), pp. 357 440. Berlin, Heidelberg, New York: Springer 1979
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