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Navire bétailler
Un navire bétailler est un navire de charge spécialisé dans le transport de bétail.
Sommaire
Terminologie
La terminologie française ne paraît pas fixée pour ce type de navire. On trouve ainsi l'appellation « navire bétailler »[1] qui semble le plus correspondre à l'anglais livestock carrier ou cattle carrier ; « navire de transport de bétail »[2] ; « moutonnier » ou « cargo moutonnier » pour les anciens paquebots transportant des moutons[3].
Caractéristiques
Ces navires se distinguent par le fait qu'ils sont actuellement tous construits dans le but unique du transport de bétail. Cette cargaison impose de nombreuses contraintes : il faut assurer une ventilation constante à travers tous les espaces de cargaison, de l'ordre de 80 renouvellements d'atmosphère par heure dans les endroits confinés et 40 renouvellements par heure dans les endroits ouverts[4] ; l'espace disponible doit être suffisant pour que les animaux ne puissent pas se heurter ; l'alimentation en eau et nourriture des animaux doit pouvoir se faire facilement.
Au niveau architectural, ces navires doivent posséder une grande stabilité pour éviter que les animaux ne se cassent un membre dans un coup de roulis. La sécurité contre le feu est de grande importance : plusieurs incendies impliquant de tels navires ont causé la mort de nombreux animaux. La stabilité après avarie est également étudiée de près, puisque l'évacuation des animaux en pleine mer est impossible si le navire commence à couler.
Trafic
L'essentiel du trafic se fait de l'Australie et la Nouvelle-Zélande vers l'Asie du Sud-Est et le Moyen-Orient[5] ; en 2003, l'Australie a ainsi exporté plus 4 500 000 moutons et 800 000 bovins[6] après une année record en 2001 (près de 7 millions de moutons et un million de bovins). C'est logiquement une autorité australienne, l’Australian Maritime Safety Authority (ASMA) qui met en place les règles de ce type de transport ; nombre de ces règles ont été forcées par des associations de protection des animaux, notamment après certains accidents dramatiques.
Accidents
Les accidents qu'ont connu ces navires ont été largement médiatisés dans leur région en raison du taux élevé de pertes animales ; pour cette raison, des associations de protection d'animaux en sont venus à demander l'arrêt de l'exportation d'animaux vivants. Dans les années récentes, on peut citer le Guernsey Express qui coula vers le Japon, 1 592 têtes périrent ; le Temburong connut une avarie du système de ventilation, en route vers l'Indonésie, 829 animaux morts ; sur le Becrux, 880 animaux moururent en 2002 lors de son voyage inaugural, en raison de l'intense chaleur[7]. Cependant, la plus grande perte de ces dernières années est l'incendie puis le naufrage de l’Uniceb en 1996, entraînant la mort de 67 000 moutons.
Notes
- ↑ Hélène Sheffer, Sète : trafic portuaire de 3.860.000 T, 19 septembre 2003 [lire en ligne]
- ↑ Union européenne, Santé et bien-être des animaux [lire en ligne]
- ↑ Fiche technique du paquebot Martinique, d'après French Lines.
- ↑ (en) « State-of-the-art design for new livestock carriers », dans The Naval Architect, mai 2006, p. 52.
- ↑ (en) Steve's guide to vessel types, Livestock carriers [lire en ligne]
- ↑ (en) [ppt] Phil Grieve, Livestock Exports - The Australian Experience, conférence IUMI de SIngapour, 2004 [lire en ligne]
- ↑ (en) « Inspectors board the MV Becrux », ABC news, 26 juillet 2002 [lire en ligne]
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