Mémoires sur la Révolution de France et recherches sur les causes qui ont amené laRévolution de 1789 et celles qui l'ont suivie

Page de garde des Mémoires de Vaublanc

Il s'agit des mémoires et de l'analyse historique de la période 1789 - 1830 rédigée par le comte de Vaublanc et, ancien ministre de l'intérieur de Louis XVIII. L'ouvrage parut en 1833 à Paris en quatre tomes. Il fut édité par G-A. Dentu, imprimeur-libraire, au n°1 bis rue d'Erfurth.

La révolution de 1830, cause selon le comte de Vaublanc de celle de 1789, amène ce dernier, contemporain de la chute de Louis XVI, à réfléchir sur les causes et les conséquences de la Révolution française.

Dans le tome 1, Vaublanc y développe sa thèse générale des causes de la Révolution française comme étant le produit d'une faute originelle de la politique du cardinal de Richelieu humiliant les parlements. Ces derniers ont ensuite pris leur revanche en hâtant la convocation d'Etats Généraux en 1789. Vaublanc distingue les actions vertueuses du cardinal telles que son attitude avec les protestants, où le cardinal se serait distingué par son esprit de tolérance face à cette minorité religieuse notamment lors du siège de la Rochelle. De la mauvaise gouvernance du cardinal notamment à l'égard des parlements, le cardinal aurait été trop laxiste concernant les atteinte à la dignité royale et à l'abaissement du pouvoir royal, mais au contraire trop autoritaire à réprimer les conspirations et rivalité qui lui portait ombrage. Le résultat de cette politique aurait été la cause première de la révolution française. Vaublanc fait le parallèle entre Michel de l'Hôpital et Richelieu. Louis XIV grâce à son génie, et son autorité qui inspirait le respect qui a permis momentanément de repousser la menace. Or celle-ci serait réapparut juste après sa mort. Le cardinal s'est comporté en tyran à l'égard des parlements et à abaissé les grands corps du royaume, si cela n'avait pas été le cas il n'y aurait pas eu de révolution. Le tome 2, apporte une contribution d'un point de vue historique sur l'ambiance générale qui prévalait sous la Terreur. Il s'agit de la vision d'un aristocrate royaliste proscrit, menacé à tout moment d'être arrêté et de finir sur l'échafaud, au gré de ses multiples pérégrinations à travers le territoire de la toute jeune République française. Dans le tome 3, il raconte ses fonctions de préfet de Moselle sous l'Empire et critique Napoléon alors même qu'il était l'un de ses fervents admirateurs. Il fait ensuite part de son expérience au ministère de l'intérieur sous Louis XVIII. Dans le tome 4, il parle de l'état de la France lorsqu'il est député à la Chambre pour le département du Calvados de 1820 à 1827

Le texte intégral est disponible sur la base de la Bibliothèque Nationale de France - Gallica : [1][2] et [3]