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Massacre en Corée
Massacre en Corée est un tableau de Picasso peint en 1951, dans le style expressionniste. Le tableau est conservé au Musée Picasso de Paris.
Sommaire
Présentation de l'œuvre
Reprise d'un tableau de Goya qui présentait les troupes françaises fusillant des civils en Espagne, sous les ordres de Joachim Murat (le Tres de Mayo), et aussi de Manet, L'Exécution de l'empereur Maximilien.
Dans ces années-là, Pablo Picasso s'affranchit des idées communistes. Cependant, cette œuvre est une œuvre engagée, rejoignant la propagande maoiste de l'époque selon laquelle la guerre de Corée n'étant rien d'autre que le massacre de ses habitants par les troupes américaines
Analyse du tableau
Il se dégage du tableau une impression générale de désolation, avec des ruines dans le fond. Les ruines sont un rappel d'Hiroshima. Elle signifie que les États-Unis sont l'unique responsable de la guerre de Corée. Le fleuve est une frontière qui sépare les deux Corées, les civils des soldats et les victimes des bourreaux. Un contraste majeur entre les deux groupes est visible. Les civils ne portent pas de vêtements. Ils sont nus, dessinés avec des formes rondes et des lignes courbes (des femmes et des enfants seulement) en totale opposition avec les hommes, visages cachés, lignes droites et cassantes, casqués, évoquant la destruction, la violence, l'agressivité. Ce constat révèle la différence entre l'homme et les machines.
On distingue une graduation dans la peur. De la droite vers la gauche. La petite fille qui court, l'autre qui joue insouciante. La jeune femme saisie de stupeur. Enfin, les mères le visage déformé par la terreur.
Le groupe de soldats représente la force militaire. Visible par la disproportion des armes et leur technicité aberrante (trois trous au bout des fusils non aligné avec le futur trajet de la balle) la folie de la technique. Les casques symbolisent l'aveuglement idéologique. La manipulation de leur conscience par le chef politique, dissocié des autres, visage découvert donc conscient qui manipule les hommes sans prendre de risques, les pieds tournés à l'inverse pour fuir la guerre.
Conclusion
Une des intentions de Picasso était la critique du pouvoir en Occident par une déshumanisation voulue. Ce tableau de propagande a été mal vu par le parti communiste qui aurait préféré un tableau plus simple (Américains aux dents longues avec des couteaux).
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