- Marie-Victoire Louis
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Marie-Victoire Louis Nationalité France Profession chercheuse au CNRS, spécialiste des questions de violences sexuelles faites aux femmes au travail et de prostitution Compléments Fondatrice de l'AVFT Marie-Victoire Louis est une sociologue chercheur au CNRS, spécialiste entre autres des questions des violences sexuelles faites aux femmes au travail et de la prostitution.
Elle s'est notamment engagée dans les combats féministes contre le harcèlement sexuel. Elle a fondé en 1985 l'AVFT, Association européenne contre les violences faites aux femmes au travail, dont elle fut présidente jusqu'en 1997.
Sommaire
Biographie
Après des études en sciences politiques puis un séjour de trois ans (1971- 1974) à l'Institut d'Études Politiques d'Alger en tant qu'assistante, Marie-Victoire Louis obtient une thèse en sciences politiques (1982). Elle mène ensuite des recherches en sociologie au CNRS sur le thème « Travail et société » puis, plus précisément sur la « division sociale et sexuelle du travail ». Ses recherches s'orientent alors vers l'histoire et les sociétés occidentales. Depuis 1993, elle est chargée de recherche au centre d'analyse et d'intervention sociologique.
Marie-Victoire Louis a travaillé sur les inégalités hommes/femmes, principalement dans le monde du travail. En 1985, elle fonde, avec (Joelle Causin et Sylvie Cromer) l'Association européenne contre les violences faites aux femmes au travail (AVFT), dont elle est co-présidente jusqu'en 1997. Elle est aussi membre du comité de rédaction de la revue les Cahiers du Grif et directrice de publication de la Lettre de l'AVFT et de la revue Projets féministes[1].
Porte parole d'une branche du mouvement abolitionniste en France dans le domaine de la prostitution, elle soutient que celle-ci n'est que la mise sur le marché par des hommes (proxénètes) pour des hommes (clients) de femmes (marchandises) et elle lutte donc contre le système prostitutionnel. Elle revendique pour les femmes la libre disposition de leur corps et milite au niveau européen pour que « la vente et l'achat de l'accès au corps, au sexe humain soit considéré comme un crime »[2]. Reçue en juin 2000 au Sénat, en compagnie de la présidente du MAPP (mouvement pour l'abolition de la prostitution et de la pornographie) et de représentants du Mouvement du Nid, pour défendre les droits des femmes et l'égalité des chances entre hommes et femmes, elle a souligné le danger des politiques libérales (Pays-Bas, Allemagne, Belgique), visant à dépénaliser la prostitution et proposé le modèle suédois qui pénalise le client[3].
Œuvre
- 1994 : Le Droit de cuissage, France, 1860–1930, éd. de l'Atelier, coll. « Patrimoine » (ISBN 270823062X).
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- Site web personnel
- Site de l'AVFT
- Le corps humain mis sur le marché, article de Marie-Victoire Louis dans le Monde diplomatique de mars 1997
Notes et références
- CV de Marie-Victoire Louis
- Prostitution et féminisme , texte de Cabiria (Action de santé communautaire avec les personnes prostituées)
- Délégation du sénat aux droits des femmes et à l'égaltié des chance entre les hommes et les femmes sur le site du Sénat
Catégories :- Féministe française
- Sociologue français du XXe siècle
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