- Marguerite d'autriche (1480-1530)
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Marguerite d'Autriche (1480-1530)
Marguerite d'Autriche
Marguerite d'AutricheNaissance 10 janvier 1480
Bruxelles,Décès 1er décembre 1530
MalinesTitre Gouvernante des Pays-Bas Enfant de Maximilien Ier
et de
Marie de BourgogneConjoint 1 Charles VIII de France
2 Jean de Castille
3 Philibert II de SavoieMarguerite, archiduchesse d'Autriche, (née le 10 janvier 1480 à Bruxelles, morte le 1er décembre 1530 à Malines) fut successivement princesse de Bourgogne, fille de France, infante d'Espagne, duchesse de Savoie, gouvernante des Pays-Bas.
Elle était le second enfant (après Philippe, futur roi de Castille) de Marie de Bourgogne (1457-1482) et de l'empereur Maximilien Ier et la petite-fille du duc de Bourgogne Charles le Téméraire.
Sommaire
Sur l'échiquier matrimonial de l'Europe
Le 27 Mars 1482, à la mort de Marie de Bourgogne, l'intrigant Louis XI, roi de France, fait main basse sur l'Artois, la Franche-Comté, le Charolais, le Maconnais et l'Auxerrois, et pour légitimer son coup de force, négocie avec le jeune Maximilien les fiançailles de son fils unique, le Dauphin Charles avec Marguerite, descendante des ducs de Bourgogne.
En France, amours enfantines
En 1483, âgée de 3 ans la petite Marguerite est conduite à Amboise où elle sera élevée en Fille de France par Madame de Segré, sous la houlette de la princesse Anne de France, dame de Beaujeu, fille de Louis XI et régente du royaume. Marguerite reçoit une éducation soignée sur les bords de la Loire, entourée de beaucoup d'égards, de tendresse et de soins. Son jeune fiancé, de 10 ans son aîné, lui manifeste de la tendresse, et elle s'éprend très vite de lui. Mais en 1491, pour des raisons politiques, Charles VIII la renvoie et épouse Anne de Bretagne. Marguerite, meurtrie, gardera toute sa vie une profonde rancœur à l'égard de la France.
En Espagne: amours adolescentes
Elle regagne alors les Pays-Bas où l'attend la veuve de son grand-père, Marguerite d'York (veuve de Charles le Téméraire). Son père, dans le but de lutter contre la France, se rapproche des Rois Catholiques et négocie deux mariages : celui de son fils Philippe avec Jeanne de Castille, et celui de Marguerite avec l'infant Jean de Castille, héritier des royaumes de Castille et d'Aragon. Marguerite part donc pour l'Espagne fin 1496. C'est l'éblouissement : Jean tombe sous le charme de sa jeune femme, très belle dit-on. La lune de miel ne dure hélas que 6 mois, puisque Jean, de santé fragile, décède dès le 4 octobre 1497. Marguerite, effondrée, attend un enfant : elle accouche quelques mois après le 8 décembre 1497 d'une fille, morte-née. Elle demeure encore 2 ans en Espagne, puis rejoint Bruxelles en 1500 pour assister au baptême de son neveu (et filleul), Charles d'Autriche. Elle n'a que 20 ans...
En Savoie : amour conjugal
Devenue veuve, elle se remarie en 1501 avec Philibert II, dit Philibert le Beau (1480-1504), duc de Savoie. Le promis est beau et fort, et Marguerite tombe sous le charme. Avec Philibert, elle découvre les joies de la chasse, des joyeuses entrées dans les villes (à Bourg en 1502) mais aussi les subtilités de la politique. En effet le jeune duc lui laisse volontiers le soin de gérer les affaires du duché. Elle se montre d'une fermeté envers son beau-frère René de Savoie en le faisant chasser de la cour après un procès infâmant. Mais ce bonheur prend fin le 10 septembre 1504, à la mort brutale de Philibert (à l'âge de 24 ans). Elle décide de rester à Bourg-en-Bresse et d'y faire édifier un monument à la mémoire de son époux : le royal monastère de Brou, chef-d'œuvre du gothique flamboyant. Elle choisit les chefs de chantiers, les peintres, les sculpteurs, fait appel à des artistes d'Europe du Nord, ce qui explique qu'au début du XVIe siècle, aux portes de l'Italie renaissante, se dresse un monument gothique.La construction commence en 1506 et s'achève en 1532, deux ans après la mort de Marguerite.
Mais elle ne connaîtra pas la joie d'admirer cette église car le 25 septembre 1506, la mort de son frère la rappelle aux Pays Bas.
Aux Pays-Bas : une femme active
Elle devient officiellement en 1507 régente des Pays-Bas avec les pleins pouvoirs (titre octroyé par son père) pour le compte de son neveu Charles, âge de 6 ans et à la tête d'un fabuleux héritage : Pays-Bas, Espagne, Autriche, Italie, Allemagne ... Elle élève donc avec soin ce jeune neveu (ainsi que ses nièces, Eléonore, Marie et Isabelle) tout en dirigeant d'une main ferme ces provinces d'Europe du Nord, riches mais turbulentes. Elle joue aussi un rôle important dans la politique internationale de l'époque. Tous la respectent et recherchent son alliance. Marguerite met en place des ligues contre la France, mais réaliste, elle est parfois prête à baisser sa garde pour choisir la voie de la négociation (ainsi en 1514).
En 1515, Charles, qui vient d'accéder au trône à l'âge de 15 ans, inspiré par Guillaume de Croÿ, seigneur de Chièvres, adversaire de Marguerite, décharge sa tante de toute responsabilité. Humiliée, elle se retire à Malines, dans son hôtel, passant son temps à écrire et à protéger peintres et poètes.
Mais le 12 janvier 1519, à la mort de son grand-père Maximilien Ier, Charles brigue la couronne impériale (élective) et là Marguerite refait son apparition sur la scène publique. Elle trouve de l'argent, achète les électeurs, fait des promesses, et Charles devient empereur. Il confie de nouveau le gouvernement des Pays-Bas à sa tante, charge qu'elle gardera jusqu'à sa mort en 1530. Elle assiste alors à la lutte entre ses neveux: Charles Quint (par son frère Philippe) et François Ier (par son mariage avec Philibert, frère de Louise de Savoie). Elle soutient Charles envers et contre tous.
Elle est connue comme une des signataires de la Paix des Dames ou Paix de Cambrai, signée le 5 août 1529 avec Louise de Savoie, toutes deux comme représentantes respectives de Charles Quint (neveu de Marguerite) et de François Ier de France (fils de Louise).
Marguerite " la grande"
Lorsqu'elle mourut le 1er décembre 1530 de la gangrène, l'Europe dut reconnaître qu'elle avait perdu une de ses plus brillantes têtes politiques. Femme de tête mais aussi de cœur, elle a toujours su arrêter les conflits à temps.
Elle s'était choisi pour devise "Fortune Infortune Fort Une" ce qui pourrait vouloir dire "Le destin éprouve fort une femme" ou "Fortune et infortune ne font qu'une".
Précédé par Marguerite d'Autriche (1480-1530) Suivi par Guillaume de Croÿ Gouverneurs des Pays-Bas espagnols
1507-1530Marie de Hongrie Catégories : Dynastie des Habsbourg | Histoire des Pays-Bas | Histoire de Belgique | Histoire de la Flandre | Histoire de Malines | Comte de Charolais | Naissance à Bruxelles | Naissance en 1480 | Décès en 1530
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