- Marc Mahele Lieko Bokungu
-
Le Général Donatien Mahele Lieko Bokungu, surnommé le Tigre, était un Général zaïrois, né en 1941 à Kinshasa, il y fut assassiné le 16 mai 1997. Il est considéré par une partie des Congolais comme l'un des officiers les plus intègres de la 2ème République du Congo qui portait alors le nom de Zaïre sous le régime du maréchal Mobutu.
Il est présenté par le journal Le Monde Diplomatique comme "un vétéran de toutes les guerres de la région", de Kolwezi, qu’il reprit aux côtés des Français en 1978 à la répression de la rébellion du Front patriotique rwandais de Paul Kagame en 1990 où il fut envoyé en première ligne par le maréchal, alors allié de Habyarimana. Sa bravoure mais aussi sa dureté (sa répression des pillages et des mutineries de 1993 fut extrêmement violente) firent de lui un militaire craint et respecté, qui avait toujours proclamé sa fidélité absolue au président Mobutu, mais aussi son souci de respecter les institutions de l'état »[1].
En 1991 alors que la République démocratique du Congo connait une grave crise morale au sein de sa classe dirigeante, le général Mahele, alors chef d'état-major de l'armée, se distingue en sanctionnant durement les auteurs des pillages. Sa popularité lui vaut alors la méfiance du Maréchal Mobutu[2]. Celui-ci l'écarte alors des rouages du pouvoir.
Mais en Decembre 1996, Mobutu, sous la pression du gouvernement français (Mahele était également un ancien de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr en France), se voit contraint de refaire appel au seul Général que l'on considère capable de mener la contre-attaque pour stopper l'avancée des troupes rebelles de Laurent Désiré Kabila, et de sauver le régime. Mahele n'entre pas dans le jeu, il a en vue un changement pacifique de régime et trahit son serment d'officier. La nuit du 16 mai 1997, après le départ de Mobutu, il se rend au péril de sa vie au Camp Tshatshi, fief de la DSP, la garde présidentielle de Mobutu, pour la persuader de déposer les armes et de ne pas opposer de résistance aux forces de l' AFDL afin de ne pas exposer la capitale à un risque de bain de sang des innocents. Qualifié de traître, il est alors assassiné par les derniers fidèles du maréchal, quelques heures avant l'entrée à Kinshasa des troupes de Laurent Désiré Kabila[3] .
Pour beaucoup de congolais, Mahele reste un exemple de bravoure et est considéré comme un héros de la capitale.
Notes et références
- Luttes armées au coeur de l'Afrique, Incertitudes d’une fin de règne au Zaïre in Le Monde Diplomatique, Février 1997
- (fr)Général Mahélé : Feu Général Mahele patriote ou traître ? (2ieme partie) sur www.facebook.com, 23/04/2010. Consulté le 15 juin 2010.
- (fr)Document: Ce jour-ci le 17 mai 1997 : Assassinat du Général Mahele : cinq ans après, des témoins racontent comment le “Tigre” est tombé sur www.digitalcongo.net, 10/01/2002. Consulté le 15 juin 2010.
Liens externes
- Le rôle de Mahele en 1997 sur le site de BBC News
- Le rôle de Mahele en 1997 selon Le Monde Diplomatique
- Témoignage d'un autre général sur le site Mediacongo.net
- Le testament du général Mahele et l'armée de la RDC sur le site La Conscience
Catégories :- Naissance à Kinshasa
- Naissance en 1941
- Décès en 1997
- Personnalité politique congolaise (RDC)
- Militaire congolais (RDC)
Wikimedia Foundation. 2010.