- Lioré et Olivier LeO 451
-
Lioré et Olivier LeO 451
Maquette d'un LeO 451 aux couleurs de l'aéronavale.Constructeur Lioré et Olivier; SNCASE, SNCAO Rôle Bombardier Premier vol 16 janvier 1937 Mise en service 1938 Date de retrait 1957 Nombre construits 561 Équipage 4 Motorisation Moteur Gnome et Rhône 14N 20/21 Nombre 2 Puissance unitaire 1 140 ch (768 kW) Dimensions Envergure 22,5 m Longueur 17,2 m Hauteur 5,23 m Surface alaire 68 m2 Masses À vide 6 370 kg Maximale 11 400 kg Performances Vitesse maximale 495 km/h Plafond 9 000 m Vitesse ascensionnelle 2 143 m/min Rayon d’action 2 300 km Armement Interne 1 mitrailleuse de 7.5 mm fixe, 1 mobile et 1 canon 20 mm , 1500 kg de bombes modifier Le LeO 451, appelé communément « LeO 45 », est un bombardier du constructeur français Lioré et Olivier, dont le prototype vola pour la première fois le 16 janvier 1937. Ce sera le seul bombardier français de conception moderne en 1939 lors de l'entrée en guerre de la France.
Pilotage du LeO 451
Particularité au décollage
Le LeO 45 était équipé d'un canon de 20 mm sur le dessus qui protégeait l'avion des attaques de chasseurs par l'arrière. Afin de dégager l'axe de tir de ce canon, le constructeur avait opté pour la solution d'un double empennage (deux dérives) en place du classique empennage composé d'un unique gouvernail. De plus les dérives étaient au trois quart sous le plan horizontal de l'empennage, de sorte que leurs positions les plaçaient dans la zone de trainée des hélices qui perturbait leur fonctionnement et empêchait le pilote d'agir sur les commandes. L'avion, alors incontrôlable, pouvait faire des embardées au décollage, l'extrémité des ailes pouvant toucher le sol et l'avion faire le cheval de bois. Dès juin 1940 l'armée de l'air française avait élaboré une procédure de décollage qui demandait à bloquer la roulette de queue de manière à la garder en contact avec le sol, puis de rejoindre la vitesse de 90 km/h, vitesse à laquelle le pilote devait pousser à fond le manche dans le tableau de bord pour soulever l'arrière de l'appareil au dessus des trainées des hélices. L'avion pouvait alors rejoindre sa vitesse de décollage sans danger.
« Le décollage du Lioré 45 était toujours délicat, l'avion avait tendance à s'embarquer brutalement à gauche ou à droite. Lorsque le pilote ne parvenait pas à le maintenir en ligne droite, il arrivait fréquemment que le train d'atterrissage cédât sous la poussée latérale du poids de l'avion ; l'appareil achevait sa trajectoire sur le ventre et prenait feu presque à tous les coups. Aussi l'équipage éprouvait-il toujours une légère crispation jusqu'au moment où la vitesse devenait suffisante pour que le pilote pût contrôler son appareil.
Il en fut de même cette fois ; le pilote mettait toute son attention à empêcher son appareil de zigzaguer ; le navigateur avait abandonné sa cage vitrée de l'avant, où il aurait été écrasé en cas d'accident et il avait reculé jusqu'au poste de pilotage ; le mécanicien surveillait l'indicateur de vitesse dont l'aiguille grimpait lentement ; le radio tout en agitant son manipulateur suivait des yeux par un hublot le défilé des hangars et s'efforçait d'apprécier la vitesse de l'avion. »— Pierre Salva, Les Cochons n'ont pas d'ailes, Ed du Scorpion, 1951, p.167
Liens externes
- Site Avions Legendaires, proposant dessins et photos
- Site Aviafrance, mentionnant les caractéristiques du LeO 451
- Mention bibliographique, avec courte présentation de l'ouvrage dédié
Catégories :- Avion militaire français
- Avion militaire de la Seconde Guerre mondiale
- Avion utilisé par l'armée de l'air française
- Bombardier
Wikimedia Foundation. 2010.