Laurence Courto

Laurence Courto

Laurence Courto, née à Dijon en 1953, est une artiste contemporaine française, vivant et travaillant à Paris et Chambéry.

Sommaire

Parcours artistique

Après une année à l'École d’arts graphiques Clouet, puis à l'école Camondo, elle poursuit sa formation à École nationale supérieure des beaux-arts (ENSBA) de Paris. Elle étudie l’Histoire de l’Art et d’Archéologie à Paris X, le lien entre musique et dessin avec la famille Martenot tout en enseignant le dessin et la céramique. Diplômée en architecture de l'École Nationale Supérieure des Beaux Arts de Paris en 1979 puis docteur en Urbanisme et Dynamique de l’Espace IUP de Paris en 1984 sous Pierre Merlin et Françoise Choay, elle enseigne à Paris VIII et réalise de nombreux travaux sur l'espace urbain et les friches industrielles lorraines et champenoises et sur la mise en valeur le patrimoine industriel. En 1995, elle entreprend des voyages dans le monde installant des ateliers temporaires notamment à Trinidad-Cuba, au Cap Vert, en Espagne et en Italie particulièrement à Naples et elle étudie la calligraphie à Pékin et à Shanghai. Elle arrête son activité d'architecte pour se consacrer à la peinture.

Ses œuvres ont d'abord pour thème la temporalité et la mémoire. Marquée par l'enseignement de Gilles Deleuze, elle interroge l’histoire par transparence et par stratification. Yvan Cadenne, Conservateur du Musée de la Préhistoire de Solutré parle de " Réflexion profonde sur notre culture. Songe d'une mémoire" En 2007, elle s'oriente vers une peinture plus dépouillée dans la filiation des abstractions gestuelles de Jackson Pollock, de la question de la réalité du tableau de Jasper Johns et Susan Rothenberg et de l’écriture lyrique de Cy Twombly. André Liatard note dans le catalogue de l'exposition du Musée Faure qu'elle « renoue avec la fluidité des maîtres de l'abstraction lyrique avec l’écriture en première intention ». Sa pratique de la calligraphie chinoise la pousse à privilégier le geste spontané et le vide. Le critique Jean Paul Gavard-Perret écrit en 2008 dans "les frissons suspendus" de l'artiste qu'elle " s'interroge sur les conditions d'existence de la peinture, ses chances de survie mais aussi la porte à un point de quasi rupture... " Elle réalise des livres d'artiste à partir de 2004 avec des extraits de poèmes calligraphiés. Laurence Courto expose régulièrement en France, en Suisse, en Italie et en Allemagne. Depuis 2000, son travail est présenté dans des musées: Musée Jean-Jacques-Rousseau, Montmorency (2000), Musée de la Préhistoire de Solutré (2001), Musée Cesare Pavese, San Stefano Belbo (2002, Musée Sant’Anastasio, Asti (2003), Musée Faure Aix-les-Bains (2008), Musée de la voiture de la police d'État, Rome (2009), Musée savoisien (2011)

Prix

  • Prix Cesare Pavese 2002
  • Prix Olindo 2005
  • 1er Prix Olindo 2006
  • Prix B.A.G. Salon d'Automne 2008

Réception critique

«L.Courto tisse des liens avec les"mémoires nomades". Une réflexion sur la pérennité, la trace » Lydia Harambourg, La Gazette de l'Hôtel Drouot, 19 avril 1999

«Courto fixe des instants par un trait, un pigment, une couleur» André Parinaud, l'Univers des Arts, mars 2001

« Ses profils d'animaux ont la sobriété de trait, son aspect ombré et de couleurs de ce que l'homme conçoit à la Combe d'Arc ou à Lascaux» - Jean Pierre Delarge, Dictionnaire des arts plastiques modernes et contemporains, Gründ, 2001

« Un tracé de poésie au long d'une recherche sur la pérennité. Courto courtise la trace, traque les traits, fouille la profondeur. » - L'Express, 15 janvier 2001

« L’œuvre de Courto touche à la sensibilité et à sa capacité à saisir d’un monde archaïque, ce qu’il contient de résolument moderne » - La Stampa, 16 octobre 2003

« Elle écrit son œuvre par couches successives, avec des traits, des incisions » - Le Point 16 décembre 2004

« Les tableaux de Laurence Courto supposent l’audace. La sienne d’abord, totale, qui permet à la nôtre de prendre la trace » Jeanne Benameur, Accepter, mars 2005

« A travers les signes, prévaut le mot, celui-ci ne apparaît jamais comme une écriture claire et lisible, mais comme une mer infinie, une sorte de magma de la mémoire " kandinskienne" » Ad. Allegretti "exibart", juillet 2009

«Dislocation du code même emporté par courant d’où ne surnagent que des bribes ? Qu’en est-il du sens ? Un sens que le temps nous aurait dérobé. Le propos restera mystère : notre interrogation devant chaque tableau. C’est cette interrogation même qui fait peut-être sens : dispositif à produire des questions» J.P.Ruffier, 1er adjoint au maire de Chambéry février 2011

Liens externes


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Laurence Courto de Wikipédia en français (auteurs)

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