La Légende des sept vampires d'or

La Légende des sept vampires d'or

La Légende des sept vampires d'or

Titre original The Legend of the 7 Golden Vampires
Réalisation Roy Ward Baker
Scénario Don Houghton d'après Bram Stoker
Acteurs principaux Peter Cushing, John Forbes-Robertson
Sociétés de production Hammer Film Productions
Pays d’origine Royaume-Uni
Genre Fantastique
Sortie 1974
Durée 83 minutes

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

La Légende des sept vampires d'or (The Legend of the 7 Golden Vampires) est un film fantastique sino-britannique sorti en 1974, officiellement de Roy Ward Baker mais en fait co-réalisé par Chang Cheh. C'est le huitième film et dernier sur Dracula réalisé par le studio Hammer Films. Il est précédé de Dracula vit toujours à Londres.

Sommaire

Synopsis

1804, Le comte Dracula reçoit la visite de Kah, un tyran chinois, venu lui demander de l'aider. Dracula prend plutôt la place de Kah et part en chine pour y faire régner la terreur. Il est aidé dans sa tache par des vampires chinois. Un siècle plus tard, un descendant d'Abraham Van Helsing est en Chine pour enquêter sur la légende des sept vampires d’or.

Distribution

Analyse

Les 7 Vampires d'or met définitivement fin à la série des films de vampires produite par les Studios Hammer sans pour autant constituer une vraie suite aux aventures de Dracula précédemment sorties en 1973 (Dracula vit toujours à Londres).

Très inattendu mélange de genres, ce titre brasse, avec une certaine audace, des éléments d'épouvante et de kung fu. Résultat d'une éphémère association de la déclinante maison de production anglaise Hammer avec la mythique Shaw Brothers de Hong Kong, il tente de séduire un public de plus en plus féru d'arts martiaux en ce début des années 1970, tout en exploitant une veine fantastique en fin de parcours.

Le comédien Christopher Lee, qui avait juré ne plus jamais réitérer sa prestation du vampire à partir de Dracula vit toujours à Londres (1973), est ici remplacé par un acteur lui ressemblant assez peu. Réduit à de très furtives apparitions en début et fin de film, ce dernier n'affecte guère le reste de la production qui, au demeurant, opte très vite pour un changement radical de décor et de ton: la tradition du cinéma populaire hong-kongais prend alors le pas sur l'esthétique gothique qui avait jusque là caractérisé la saga des Dracula. L'anthropologue armé de crucifix Van Helsing se laisse, en outre, voler la vedette par une horde de judoka voltigeant, ce qui ne manqua pas de dérouter le public et la critique.

D'une certaine manière pourtant, ce qui était apparu à l'époque comme un hasardeux amalgame de genres constitue, aujourd'hui, l'avant-garde d'un style qui fera école une dizaine d'années plus tard : la comédie fantastique sur fond de kung fu, telle que notamment conçue par Sammo Hung (Encounters of the Spooky Kind, Mr. Vampire).

De la rencontre des studios Hammer et Shaw Brothers n'aboutira qu'une seule autre coproduction : Shatter (1974), plutôt versée dans le polar, et signée par le producteur Michael Carreras (pourtant commencée par Monte Hellman). Tandis que la compagnie hong-kongaise poursuivra sa prolifique carrière jusqu'au début des années 2000, les studios britanniques continueront leur déclin jusqu'au milieu des années 1980, avec deux autres films pour le cinéma et deux anthologies fantastiques télévisées sans lendemain.

Autour du film

  • Une version audio narrée par le comédien Peter Cushing et éditée sur disque vinyl accompagnera la sortie du film en 1974. Une piste sonore de ce disque sera ultérieurement incluse dans le DVD sorti aux États Unis au début des années 2000 chez les éditions Anchor Bay.
  • Une version réduite à 75 minutes et sortie sous les titres The Seven Brothers Meet Dracula et Dracula and the Seven Golden Vampires sera également exploitée. Cette dernière apparaîtra au menu du DVD américain édité par Anchor Bay au début des années 2000.
  • Suite à la sortie des 7 Vampires d'or, la rumeur courut un temps qu'une confrontation de Dracula avec la déesse Kâlî serait bientôt mise en chantier, suggérant une coproduction des agonisants studios Hammer avec la florissante Bollywood. Mais il ne fut jamais clairement établi s'il s'agissait d'un hypothétique projet ou tout bonnement d'un canular. Quoiqu'il en fût, il ne vit jamais le jour.
  • Une dernière rumeur se propagea enfin que Dracula serait bientôt confronté à Sherlock Holmes et le prêtre sataniste Mocata de Les Vierges de Satan (1969), dans un projet non abouti réunissant Christopher Lee, Peter Cushing, Vincent Price et Jack Palance. Toujours selon cette rumeur, la direction devait en être confiée à Terence Fisher. Mais là encore, la nature de cette annonce, fantaisiste ou non, ne fut jamais clairement établie.